Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix

« Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns et les autres par les bonnes actions. Votre retour à tous se fera vers Dieu, il vous éclairera au sujet de vos différends » (Sourate 48-verset 5).

posté le mardi 09 avril 2019

le 08 avril 2019 : Conférence : Chrétiens d’Orient et minorités en danger au Proche et au Moyen Orient Organisé par Région Auvergn

 

 

 Conférence : Chrétiens d’Orient et minorités en danger au Proche et au Moyen Orient Organisé par Région Auvergne-Rhône-Alpes 1 esplanade François Mitterrand, à Lyon 

 

 

 PROGRAMME |

 

De 8 h 30 à 12 h 30, de nombreuses personnalités des milieux associatif, cultuel, diplomatique et universitaire s’exprimeront au cours de 2 tables rondes animées par Bernard de La Villardière, sur les thématiques suivantes :
- « Retrouver le sens de la citoyenneté : quelle contribution des communautés ? »
- « Retrouver la fraternité, le dialogue interreligieux est-il la clé ? »
- Autre temps fort de la matinée : des ONG témoigneront de leurs actions de terrain en faveur des communautés concernées.

 

 

 À partir de 14 h, la projection d’un documentaire sur la situation des minorités au Moyen-Orient sera proposée au grand-public : « Survivre ou mourir : la tragédie des chrétiens d’Orient », tandis que 2 ateliers thématiques s’adresseront spécifiquement aux ONG et aux entreprises.

 


Parmi les personnalités présentes le 8 avril, citons notamment :
- Alain Mérieux, président de la Fondation Mérieux
- Silvia Croll, responsable pays Irak pour la fondation Nadia’s Initiative créée par Nadia Murad, prix Nobel de la paix 2018 
- Denys Gauer, ambassadeur chargé du suivi de la Conférence de Paris sur les victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient
- Témoignage en vidéo du père Michaeel Najeeb, archevêque chaldéen de Mossoul

 

 


 Valérie Boyer

(Députée des Bouches du Rhône,  vice présidente du groupe d'études chrétiens d'orient)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Michel Younès

(Professeur de Théologie à l'Université Catholique de Lyon,  Coordinateur de PLURIEL,  Directeur du Centre D'Etudes des Cultures et des Religions (CECR).

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Monseigneur Georges Kourieh

(Vicaire patriarcal du Diocèse Syriaque Orthodoxe de  Belgique France Luxembourg)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Hassan Chalghoumi

(Président de la Conférence des Imams de France)

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Anis Issa

(Conseiller culturel auprès de sa Sainteté Tawadros II Pape des Coptes)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
 


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posté le dimanche 07 avril 2019

le 07 avril 2019 : Journée Portes Ouvertes à l'église orthodoxe russe de Lyon Organisé par Projet Russe Lyon Храм Покрова Пресвято

 

 

 Journée Portes Ouvertes à l'église orthodoxe russe de Lyon Organisé par Projet Russe Lyon Храм Покрова Пресвятой Богородицы в Лионе 146 rue Sully,

à Lyon

 

 

 L'église Saint-Joseph des Brotteaux se situe dans le quartier des Brotteaux, dans le 6ᵉ arrondissement de Lyon, dans le département français du Rhône et la région Rhône-Alpes.


 

 Un lieu très beau, qui s'ouvre à vous exceptionnellement : l'église orthodoxe russe de la protection de la mère de Dieu, à deux pas du parc de la Tête d'Or (146 rue Sully, à Lyon).

 

 

 

 

 Les ors de l'iconostase illuminés par de longs cierges fins, des icônes magnifiques... Vous serez accueillis par le père Zinovi, vous écouterez la chorale, sans doute le meilleur chœur orthodoxe de France ! Vous serez passionnés par la conférence sur les premiers émigrés russes à Lyon dans les années 20 et la création des premières paroisses orthodoxes russes.


 

 UN PEU D'HISTOIRE 

Présentation de plusieurs aspects de l’Orthodoxie russe, apportée par l’arrivée à Lyon de la première vague de l’émigration russe en France, à l’issue de la guerre civile (1918 – 1920). Contexte : La révolution de 1917 suivie de la guerre civile jeta plus d'un million de russes à travers toute l'Europe occidentale. Près de 3.000 d'entre eux s'installèrent dans la région lyonnaise, principalement recrutés par l'industrie.

 

 

 L'Orthodoxie constituait leur bagage commun. La paroisse de la Protection de la Mère de Dieu fut enregistrée le 11 octobre 1924 et devint le centre de regroupement des émigrés russes à Lyon

 

 

 PROGRAMME DE LA JOURNÉE 

Chants liturgiques orthodoxes russes - exécutés par la chorale de la paroisse, dirigée par Alexey Vasilenko – Maître de chapelle. – (environ 30 minutes).

 

 

 Le chœur de l’église orthodoxe russe devant l’iconostase de l’église.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orthodoxie – conférence de Père Zinovi , prêtre de la paroisse russe à Lyon -

(1 heure). 

 

 

 Les orthodoxes sont des chrétiens dont la foi est fondée sur la personne du Christ Sauveur.

 

 

 Comme les catholiques les orthodoxes vénèrent la Vierge Marie, Mère de Dieu, et les saints qui « représentent » l’humanité devant Dieu et peuvent intercéder pour son salut.

 

 

 L’orthodoxie n’a rien modifié depuis mille ans et les différences avec le catholicisme concernant les articles de foi sont dus aux évolutions du Catholicisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 La première vague de l'émigration russe à Lyon - création de la paroisse orthodoxe russe. Conférencier : Vladimir Golovanow (exposé d’environ 1 heure).

 

Les premiers émigrants russes sont arrivés à Lyon à l’issue de la guerre civile (1917 – 1920), qui a suivie la Révolution de 1917. 
L'Orthodoxie constituait leur bagage commun, dépassant les clivages politiques ou sociaux. La paroisse de la Protection de la Mère de Dieu fut créée et enregistrée à la Préfecture du Rhône le 11 octobre 1924, son siège était situé au 13 rue de la Poulaillerie à Lyon 2éme, elle devint le centre de regroupement des émigrés russes à Lyon: les offices religieux réguliers étaient suivis de réunions sur place ou de pique-niques en bords de Saône, de grandes fêtes culturelles rassemblaient toute la communauté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le jeudi 04 avril 2019

le 04 avril 2019 : Conférence « L’autorité politique dans l’Islam indonésien : regards sur un long vingtième siècle » de Rémy Madi

 

 

 Conférence « L’autorité politique dans l’Islam indonésien : regards sur un long vingtième siècle » de Rémy Madinier

 

 

 Premier pays musulman du monde, l’Indonésie se caractérise par la pluralité de son islam qui a, depuis la naissance des grandes organisations réformistes au début du vingtième siècle, influencé sa place sur la scène politique.

 

 


 

Présentation de la conférence par Michel Younès, professeur de théologie et d’islamologie à l’Université catholique de Lyon, dirige le Centre d’études des cultures et des religions (CECR). 

 

 

 

 

 

 

 Rémy Madinier est chercheur au CNRS, il co-dirige le Centre Asie du Sud-Est (UMR 8170) ainsi que l’Institut d’Etudes de l’Islam et du monde musulman (IISMM-EHESS) . Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, agrégé d’histoire, il a consacré sa thèse de doctorat à l’histoire démocratie musulmane en Indonésie. Il a publié plusieurs ouvrages sur l’histoire contemporaine de l’Islam en Indonésie parmi lesquels L’Indonésie, entre démocratie musulmane et Islam intégral. Histoire du parti Masjumi (1945-1960), Karthala, 2012 ; The End of Innocence ? Indonesian Islam and the Temptations of Radicalism, NUS Press, 2011 (co-écrit avec Andrée Feillard) ; The Politics of Agama in Java and Bali, Routledge, 2011 (co-dirigé avec Michel Picard). 

Il travaille désormais sur l’histoire des rapports islamo-chrétiens en Asie du Sud-Est.

 

 

 La question de l’autorité légitime est, en Indonésie comme en d’autres lieux du monde musulman, au cœur des expressions de l’islam politique et de ses contradictions. Son évolution peut être observée à partir de trois moments privilégiés. Le premier, au début du XXe siècle, correspondit à la naissance du réformisme musulman qui, dans un même mouvement, entraîna un renouvellement des autorités religieuses et le retour de l’islam sur la scène politique. Cette période fut marquée par l’édification de l’ummat en une communauté sociopolitique, défendant ses intérêts dans un processus négocié. Elle marqua une rupture dans la mesure où les réformistes opérèrent une remise en cause systématique des compromis formulés par les écoles de droit, et, partant, de l’autorité des oulémas les défendant. 

 

 

 

 

 Le second moment, des années 1930 aux années 1970 fut celui de l’affrontement entre musulmans traditionalistes et modernistes. Les premiers prétendirent exercer une direction naturelle sur l’islam dans ses aspects strictement religieux mais sans revendiquer une participation quelconque au pouvoir politique. Les seconds, par contre, entendirent incarner les multiples figures du dirigeant islamique et voulurent être, tout à la fois, le savant et le politique, l’ouléma et le ministre.

 

 

 

 

 Le troisième temps, enfin, fut celui des recompositions ayant marqué ces quatre dernières décennies. Il se caractérise par un éclatement et une remise en cause des hiérarchies religieuses traditionnelles, consécutives à l’instrumentalisation de mouvements islamistes radicaux par des forces politiques fort diverses. 

 

 

  Qu’est-ce qui caractérise cet islam indonésien aujourd’hui ?

Schématiquement on peut dire que la communauté musulmane indonésienne est touchée par deux évolutions distinctes qui peuvent néanmoins se rejoindre. La première, qui n’est pas propre à l’Indonésie, est une extériorisation de l’islam et une plus grande visibilité de sa pratique. C’est un mouvement culturel au sens large, qui cherche à figurer une contre-culture par rapport à l’occidentalisation très puissante que connaît l’ensemble du monde, et l’Indonésie en particulier. Cela se traduit dans la pratique religieuse (plus importante sans doute, plus ostentatoire certainement), dans le vêtement (le voile n’en est qu’un élément), dans l’édition, à la télévision, dans la vie sociale. Cette évolution est très largement quiétiste, respectueuse de l’ordre social, politique et spirituel établi. Elle n’est pas en soi porteuse d’obligations, même si, à l’instar de tout phénomène de mode, elle comprend une part de pression sociale. Cependant, et c’est le second mouvement auquel je faisais allusion, il existe dans la communauté musulmane indonésienne une frange plus militante qui, pour des raisons diverses, cherche à exacerber ce mouvement en défendant un particularisme arabo-islamique très essentialisé, exclusif de toute autre forme de culture et de religion. Ce mouvement refuse l’idée d’une diversité religieuse, y compris à l’intérieur de l’oumma et présente les différentes solutions portées par l’islam comme autant d’obligations pour le citoyen, identifié au croyant. Ce type de raisonnement fonde les efforts de « chariatisation » (réglementation des rapports sociaux selon les règles de l’islam ou suposées telles), depuis les codes de loi proposés par le Majelis Mujahiddin Indonesia (MMI), jusqu’aux décrets à fondement religieux édictés par les autorités locales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment expliquer alors ce regain d’intérêt des provinces pour les règlements locaux inspirés de la charia ?

Au plan national, les partis voulant remettre en cause le Pancasila pour défendre l’application de la charia n’ont jamais dépassé 15 à 18 % des voix. En revanche au niveau local, des organisations ont pu s’appuyer sur une surenchère islamique pour se tailler une place sur la scène politique. Craignant de perdre leur influence, certains responsables locaux, pourtant issus de partis séculiers comme le Golkar, se sont laissés aller à cautionner des textes pénalisant le non-respect de certains principes islamiques (comme le fait de manger ou boire pendant le jeûne du Ramadan). Le mouvement de « chariatisation » par le bas que connaissent certaines municipalités ou districts en Indonésie s’inscrit dans cette logique. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Quelle est la genèse de cette tentation radicale ?

Elle remonte à l’échec du pari libéral du grand parti musulman de l’indépendance, le Masyumi. Sous la conduite de Mohammad Natsir, pourtant issu d’une organisation très militante, le Persatuan Islam, ce parti a proposé aux élections de 1955 (les seules élections libres de l’Indonésie indépendante jusqu’en 1999) un véritable projet démocrate musulman. Très libéral, ouvert aux autres confessions, il proposait des valeurs inspirées de l’islam mais qu’il refusait de laisser enfermer sous cette seule étiquette. Ainsi, le programme adopté quelques semaines avant le scrutin comprenait-il 55 mesures où ne figurait aucun terme témoignant de l’identité islamique du parti. Ce programme aurait très bien pu être celui du Parti socialiste de l’époque ! Très attaché à la démocratie, les principaux dirigeants du Masyumi s’opposèrent à la dérive autoritaire du régime Sukarno. Certains d’entre eux ont même rejoint les rebellions régionalistes qui protestaient alors contre le pouvoir central. Pour cette raison, le parti fut interdit en 1960 et ne put pas non plus être reformé après l’avènement de l’Ordre nouveau en 1966-1967. Aigris, ayant payé de plusieurs années d’emprisonnement leur combat démocratique, les responsables du Masyumi décidèrent alors d’une islamisation par le bas. Porteurs des espoirs déçus d’une modernité qui n’a pas réussi, ils vont en quelque sorte inverser leurs priorités et se faire les zélateurs du « tout islam » comme solution à l’ensemble des problèmes économiques, sociaux et même culturels que traverse le pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 


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posté le jeudi 04 avril 2019

le 03 avril 2019 : Conférence « Le comique et la mort de l'art » au Collège Supérieur Lyon 17 rue Mazagran à Lyon 7 ème avec Jean

 

 

 Conférence « Le comique et la mort de l'art » au Collège Supérieur Lyon 17 rue Mazagran à Lyon 7 ème avec Jean-Noël Dumont, (Professeur de philosophie et Fondateur du Collège Supérieur)

 

 

 Y a-t-il quelque chose qui arrête le comique ? Ou bien la réduction au dérisoire est-elle une vis sans fond et sans fin ? L'art porte en lui un certain sérieux, une qualité telle qu'il arrête le comique. "Devant un Vélasquez ou un Rembrandt, on ne rit pas." dira le peintre Bernard Buffet.  Partout le comique triomphe, imposant sa loi à l’ensemble de nos actions : quelle conférence ne comporte pas sa « blague », quel discours politique son bon mot, quelle émission son billet impertinent ? 

Prestige des comiques, triomphe du comique, de quoi ces faits sont-ils le signe ? En quoi est-ce la marque de notre époque ? 

 

 

 Un soir j'ai assis la beauté sur mes genoux et je l'ai rejeté. Le début d'une saison en enfer d'Arthur Rimbaud.  Rejeter la beauté, c'est de le propre de l'esprit qu'est d'analyser.  Ce travail de l'analyse ne pas confondre réel et concret,  tout est dans tout,  le concret c'est le total,  quel est le sens de la dialectique pour retrouver à la fin le réel chemine dans la dialectique. La contradiction va s'opérer comme étant une thèse,  une antithèse,  pour obtenir une synthèse. C'est au moment où il faut que cette dialectique s'impose,  c'est ce qui fait venir en soi,  pour soi, chez soi,   il faut que l'esprit sorte de lui même, il faut qu'il s'exprime.  

 

 

 C'est l'histoire de toute notre vie.  Et c'est une fois que l'esprit aura surmonter cette crise, il faut être chez soi dans le monde pour imprimer son esprit.  L'art serait l'esprit en soi,  la religion serait l'esprit chez le le divin et la philosophie ce qui renvoie la religion à sa réalité.  Il faut fe l'art soit réalisé dans la religion.  La religion et la philosophie, la négation et l'auto-négation.

 

 

 Dans sa destination suprême,  l'art est la destination du passé,  c'est un jugement,  l'art est une chose du passé,  les musées en sont la preuve.  L'esprit ne s'y reconnaît plus vraiment.  Ce nous appelons art,  meurt sous nos yeux, l'esprit n'a plus à nous apprendre.  Ce qui nous fait passer de l'art en soit,  l'art pour soit et l'art chez soit.  La beauté,  c'est quand l'esprit a réussi à façonner l’intelligible dans le sensible.  Si un paysage nous arrête,  c'est que l'esprit qui nous permet de dire, il n'y a de beauté que de l'esprit.  C'est reconnaître l'esprit de notre liberté. L'art symbolique,  c'est l'esprit enfermé, il va chercher son infini dans le colossal, la présence du fini dans l'infini, où l'esprit se cherche dans la monstruosité. 

 

 

 L'homme continue à se demander qui il est.  L'art classique contient son propre dépassement.  L'esprit prend conscience de l'individualité.  L'homme est à hauteur d'homme.  L'homme prend conscience de l'individualité dans une idéalité. L'art romantique chrétiens,  n'est possible que par le portrait du Christ, il faut que l'esprit soit vraiment chez soit.  Le quotidien est étreint avec amour avec le fini et l'infini.  Le sommet de l'art,  c'est d'être capable de s'enfermer dans le plus singulier.  Le vie est sérieuse et l'art est serein. Il est bon que le sensible soit dans l'esprit.  C'est l'artiste qui va faire mourir l'art, cette réalité va tourner à l'ironie.  Le romantisme c'est l'être là. Les mots sont des laminoirs pour allonger les sentiments (Gustave Flaubert). Une oeuvre est dans la subjectivité,  l'oeuvre n'est pas dans l'esprit.  

C'est à ce moment là que ce nouveau sacerdoce tombe dans l'ironie.  Notre rapport à l'art a de la mélancolie. 

 

 

  Une Saison en enfer par Arthur Rimbaud ****
« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. -Et je l'ai trouvée amère. -Et je l'ai injuriée. Je me suis armé contre la justice. Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor a été confié! Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce. J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot. Or, tout dernièrement, m'étant trouvé sur le point de faire le dernier couac, j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit. La charité est cette clef. - Cette inspiration prouve que j'ai rêvé ! 2 « Tu resteras hyène, etc... », se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. «Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux. » Ah ! j'en ai trop pris : -Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné. 

 

 

 


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