Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix

« Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns et les autres par les bonnes actions. Votre retour à tous se fera vers Dieu, il vous éclairera au sujet de vos différends » (Sourate 48-verset 5).

posté le samedi 15 février 2020

Le 15 février 2020 : Rencontre Conférence-Débat à la Paroisse St Michel 45 avenue Berthelot à Lyon (7ème) avec les Pères Christia

 

 

Rencontre Conférence-Débat à la Paroisse St Michel 45 avenue Berthelot à Lyon (7ème) avec les Pères Christian Delorme et Jacques Mourad

«L’enjeu des relations chrétiens et musulmans en France et au Proche- Orient» 

 

 

 

 

 

 

 

 

Christian Delorme (Délégué Épiscopal du dialogue inter-religieux prêtre lyonnais, acteur majeur du dialogue inter religieux en France particulièrement avec les musulmans)

Jacques Mourad (Prêtre syrien de la communauté de Mar Moussa présente en Syrie, en Irak, en Italie, auteur du livre : un Moine en otage Moine catholique syrien proche de Paolo Dall’OGlio, le père Jacques Mourad a été otage de Daesh durant cinq mois en 2015. Sauvé des mains de ses ravisseurs par des amis musulmans, il raconte sa captivité et son engagement en faveur du dialogue islamo-chrétien dans un livre à découvrir : "Un moine en otage, le combat pour la paix d’un prisonnier des djihadistes". ) et Mgr Michel Dubost, (Evêque émérite d’Evry, comme administrateur apostolique « sede plena »).


 

 Le père Jacques Mourad, combattant pour la paix

Prêtre et moine syrien, enlevé le 21 mai 2015 par Daech dans son monastère de Mar Elian et détenu en captivité pendant six mois, le père Jacques Mourad est venu témoigner lors de la Nuit des Témoins 2017 de son combat pour la paix.

Que devenez-vous ?

Je suis actuellement en mission en Irak, dans le Kurdistan irakien, dans une ville qui s’appelle Sulaymaniya, où je suis avec le père Jens Petzold qui est la responsable de notre communauté de Mar Moussa. Notre monastère est l’ancienne église paroissiale de la ville.

Nous avons plusieurs activités : une école des langues pour les adultes ainsi que pour les enfants, un groupe de théâtre, un groupe de musique, …

Quelle est la situation dans votre diocèse, votre pays ? Comment a-t-elle évolué ?

Ces dernières années, nous avons accueilli des familles réfugiées de Quaraqosh mais, grâce à Dieu, la majorité d’entre elles sont retournées dans leurs maisons. Notre mission principale être en relation directe et ouverte avec les citoyens kurdes. 

 

  

 Quel souvenir gardez-vous de La Nuit des Témoins ?

Les jours de la Nuit des Témoins que j’ai passés avec vous sont pour moi inoubliables.

Prier pour les prêtres et sœurs martyrs de l’année 2016 m’a touché profondément. Prier avec toute l’Eglise de France pour nos martyrs du monde entier constitue un témoignage de l’unité de l’Eglise.

M’inviter à témoigner la fois de mon expérience dure de captivité et de la situation compliquée en Syrie et de l’Eglise là-bas m’a donné beaucoup de courage ; j’ai médité et pris conscience du soutien apporté aux chrétiens du Moyen-Orient, soutenus non seulement matériellement, mais aussi par la prière. Ce soutien spirituel est ce qui est le plus important pendant un temps de guerre et de misère.

Que souhaitez-vous dire aux bienfaiteurs de l’AED ?

L’engagement de vous tous constitue un grand signe d’espérance pour tous les chrétiens d’Orient. Les aides généreuses que vous envoyez en Syrie et en Irak sauvent la vie de beaucoup des personnes.

Grâce à votre soutien, beaucoup des familles continuent à se soigner, à trouver leur nourriture de tous les jours et à vivre avec patience la situation, en espérant qu’elle connaîtra un dénouement juste, ce qui est le seul chemin pour réaliser une vraie paix dans le pays. Une vraie paix, qui nécessité l’engagement concret d’hommes et de femmes de bonne volonté, ce pour nous quoi  prions le bon Dieu. Je pense qu’il est important de prier pour notre monde, pour des relations justes entre les pays.

Son monastère de Mar Elian, en plein cœur du désert syrien, jadis havre de paix soutenu par le CCFD-Terre Solidaire, est aujourd’hui détruit. Sa communauté chrétienne meurtrie et six millions de ses compatriotes ont fui le pays. Son corps souffre des stigmates de la guerre et de la torture. Son cœur est dévasté…

Comment le père Mourad a-t-il trouvé dans la prière et dans l’amitié sans faille de ses frères musulmans la force intérieure de survivre à l’insoutenable ? Deux ans après son enlèvement par des djihadistes, il prend la parole dans un livre manifeste pour la paix : Un moine en otage, le combat pour la paix d’un prisonnier des djihadistes. Il y crie sa souffrance tout autant que son espérance en un monde qui peut faire le choix de la non-violence, de la rencontre et de la justice.

De la méfiance envers les musulmans à l’amitié profonde

Dans son livre, le père Jacques Mourad retrace l’histoire de sa vie. Aîné d’une famille de cinq enfants, il grandit à Alep. Sa mère d’origine libanaise est maronite, son père est syriaque. Deux générations plus tôt, la famille était orthodoxe. Ses grands-parents paternels ont subi l’exil forcé pour échapper aux persécutions de l’Empire ottoman. « L’héroïsme de mes grands-parents et leur fidélité à la foi chrétienne malgré les épreuves m’émerveillaient » raconte-t-il. Cette histoire tourmentée fait partie des récits familiaux qui bercent son enfance. Jacques vit sa foi d’enfant dans ce « tourbillon œcuménique ».

En revanche, « en dehors du temps scolaire, chrétiens et musulmans ne se croisaient guère. C’était une forme de coexistence pacifique. Il pouvait même y avoir une certaine méfiance mutuelle » raconte-t-il.

Inconsciemment, une bulle sociale et intérieure le tient à distance des musulmans. Mais petit à petit, la vie et les rencontres vont pétrir et ouvrir son cœur. « Ce fut un cheminement. Ce fut une conversion. »

Mar Moussa et Mar Elian : l’appel du désert

Le jeune Jacques souhaite devenir prêtre. A dix-huit ans, il quitte la Syrie pour étudier au Liban où va réellement s’opérer sa rencontre avec l’islam, et changer le cours de sa vie.

Une autre rencontre est décisive, celle du père Paolo Dall’ Oglio, jésuite Italien, ordonné dans le rite syriaque . Un chrétien amoureux de l’islam. C’est lui qui redonnera vie au monastère Deir Mar Moussa al-Habachi, l’un des plus anciens lieux de vie monacale en Orient, abandonné depuis 150 ans.

Eté 1991, le père Jacques répond à l’appel du désert et de la vie contemplative et monastique. Il s’installe à Mar Moussa. Aux côtés du père Paolo, il participe à la fondation d’une nouvelle communauté monastique catholique de rite syriaque, mixte et dédiée au dialogue islamo-chrétien : la communauté Deir Mar Moussa al-Habachi.

Cinq ans plus tard, son évêque l’envoie rebâtir le monastère de Mar Elian, à trente minutes de Mar Moussa, aux abords de la ville de Qaryatayn. Y vivent alors « trois cent soixante-douze paroissiens syriaques catholiques, aux côtés de sept cents orthodoxes, au milieu d’une vingtaine de milliers de musulmans sunnites ». Au fil des années, le père Mourad fait de Mar Elian un lieu de paix, d’accueil et de dialogue. Il devient un homme incontournable de Qaryatayn .

 

 

 

 

 Le 21 mai 2015 tout bascule

En 2015, malgré le conflit qui sévit depuis quatre ans, le monastère est resté « une oasis de paix dans l’enfer de la guerre ». Pourtant de nombreux signes laissent présager le pire. Des combattants djihadistes sont venus demander au père Mourad d’arrêter son école de fanfare. « La musique est haram, elle éloigne de Dieu, elle est l’œuvre de Satan ». De plus, « l’argent coule à flot au cœur du désert asséché. On m’a raconté qu’il venait tout droit d’Arabie saoudite. »
« Qu’on cesse de nous faire croire que ce conflit est une guerre des sunnites contre les chiites, ou du monde musulman contre les pays que l’on dit chrétiens, ou même une résurgence de la guerre froide. Non, ce n’est qu’une guerre comme tant d’autres, pour l’or noir, pour l’argent, pour le pouvoir mondial. »

 

Le père Mourad se sent agité par des « ténèbres intérieures »  : « Je n’en peux plus de ces « qui », de ces « pourquoi » de ces « comment », de toutes ces questions qui résonnent en moi sans jamais trouver de réponse. Pourtant, elles sont bien là, elles m’oppressent. »

Jusqu’au jour où tout bascule. Le 21 mai 2015, deux hommes armés et masqués font irruption dans le monastère. Ils enlèvent le père Mourad et Boutros, un jeune postulant présent ce jour-là. Détenus dans une salle de bain de Raqqa, commencent alors des semaines d’angoisse, de tortures, de profond désespoir. D’empathie, aussi, envers ces hommes qu’il ne comprend pas. Mais au seuil de la mort, son cri de foi va le sauver. Acculé, une lame sous la gorge, il hurle cette phrase qui vient du plus profond de ses entrailles : « Mon Dieu, prends pitié de moi ». Bouleversé, le bourreau renonce à son acte de barbarie.

Le père Mourad est relâché sous conditions, ainsi qu’une partie de ses paroissiens qui avaient également été enlevés. Ils retournent tous à Qaryatayn où ils sont surveillés de près. En réalité, ils sont toujours prisonniers de Daech.

 

Les jeunes filles sont même menacées d’être mariées à des djihadistes. Désormais, la fuite est la seule issue. Sans l’aide de la communauté musulmane, elle est impossible. En secret, et grâce à leurs amis musulmans, de nombreuses familles chrétiennes ainsi que le père Mourad vont réussir s’échapper de Qaryatayn. Les représailles contre ces musulmans complices vont être terribles.

« Je suis moine et prêtre syriaque catholique et ce sont des musulmans sunnites qui ont risqué leur vie pour sauver la mienne et celle de mes paroissiens. Certains de ces amis sont morts parce qu’ils ont voulu nous aider. Ils ont donné leur vie pour nous. »

 

Soyons artisans de paix

La mort dans l’âme, le père Mourad a quitté son pays natal. Il est aujourd’hui réfugié au Kurdistan irakien où il poursuit son combat pour la paix au monastère Maryam el Adrah qui accueille des familles déplacées irakiennes. « Mon peuple est désormais éparpillé aux quatre coins du monde, déplacé par millions dans son propre pays, ou entassé dans des camps de fortune aux frontières, sans eau, sans nourriture, sans hygiène. Je veux être comme lui, je veux vivre comme un réfugié, pauvre parmi les pauvres. Je suis un pasteur : mon devoir est de vivre auprès de mon troupeau martyrisé. » 

Ce livre intense ne laisse pas indemne son lecteur. Face à la violence qui détruit tout sur son passage, il imprègne une sorte de nécessité absolue à être artisan de paix, à répondre à l’urgence du dialogue et de la réconciliation.


 

 

 

Christian Delorme (Délégué Épiscopal du dialogue inter-religieux prêtre lyonnais, acteur majeur du dialogue inter religieux en France particulièrement avec les musulmans) 

 

 

Exposé de Christian Delorme sur la situation géopolitique au moyen orient,  c'est devenu un enjeu pour l'église catholique et pour les populations de diverses confessions musulmanes et chrétiennes.  Le pasteur Martin Luther King disait : "Soit nous vivons comme des frères ou sinon nous mourrons comme des idiots" 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exposé du père Jacques Mourad, cette situation entre chrétiens et musulmans,  c'est une richesse,  Dieu,  dans sa générosité,  a voulu faire des peuples et des communautés différentes, avec une culture différente. Quand la guerre en Syrie a commencé,  j'ai compris que nous étions vraiment en retard,  dans notre mission du dialogue interreligieux.  Nous nous voyons cette violence dans l'islam,  ce fanatisme est un peu de partout.  Nous les chrétiens d'orient,  tout ce qui se passe,  c'est dans le but d'enlever les racines de l'église,  alors que c'est en Syrie est né le premier acte des apôtres.  C'est un projet politique plus dangereux que nous avons vécu dans le 20 ème siècle en Europe.  C'est pour cela qu'il est important de rassembler toutes les données.  

 

 

 Combien c'est important de témoigner ce que nous avons vécu du vivre ensemble et de l'espérance pour obtenir la paix. Je ne suis pas un croisé,  je suis un chrétien sur cette terre de Syrie. La justice, personne ne peut dire que je suis juste.  Quand Jésus était face à Ponce Pilate, il n'a pas répondu,  c'était l'occasion qu'il soit sauvé.  Notre crise actuelle, c'est une crise de l'injustice,  parce que si on continue comme ça,  nous allons détruire notre histoire humaine.  Mais dans la nuit obscure, il y a toujours une étoile qui nous donne une lumière de tout le monde et pour tout le monde. Aujourd'hui, nous avons une responsabilité, nous chrétiens et musulmans pour construire le futur de notre vie ensemble. 

 

 

Le problème que nous vivons pour les chrétiens d'orient,  c'est le manque de confiance,  parce que nous savons que nous sommes minoritaires.  Et pourtant,  nous avons une richesse qui a influencé toute l'histoire de l'église du passé,  nous ne sommes plus capable d'ouvrir nos coeurs vers cette ouverture.  Nos soutiens viennent des chrétiens d'Europe,  nous avons besoin de ce regard pour le futur,  c'est de regarder le futur et de regarder ce message d'amour et de paix avec toutes les communautés telles qu'elles sont.

 

 

 Nous sommes la levure tendre et silencieuse pour que le peuple syriaque, qui a pour langue l'araméen.  A l'époque de l'empire byzantin,  quand les musulmans sont venus pour dominer nos regions, les syriaques ont ouvert leurs portes pour faire la paix. C'est pour donner une idée sur nous.  En Europe,  nous sommes invités à devenir l'esprit saint pour cette vocation d'ouverture et de dialogue,  surtout avec les réfugiés et les migrants musulmans. 

 

 

 La richesse que chaque communauté porte pour cette vraie mission en tant que disciple du Christ,  nous sommes l'exemple de cette foi et de cette discipline pour nous tous.  On peut dépasser cette crise en ayant Dieu en nous.  Il faut combattre l'injustice pour avoir une justice qui soit une miséricorde pour les peuples. Nous avons tous une soif de connaître l'autre,  mais on ne peut pas connaître l'autre si on ne se connaît pas soi même. 

 

 

 

 

Mgr Michel Dubost, (Evêque émérite d’Evry, comme administrateur apostolique « sede plena ») 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
Guy Leydier Diacre du Diocèse de Valence
 
 


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posté le jeudi 13 février 2020

Le 13 février 2020 : Conférence-débat « Une histoire des sciences dans le monde arabo-musulman : comment dépasser les clichés ? »O

 

 

Conférence-débat « Une histoire des sciences dans le monde arabo-musulman : comment dépasser les clichés ? »Organisé par Institut Français de Civilisation Musulmane par Inès Safi, née en 1967 à Sfax en Tunisie, est une scientifique franco-tunisienne, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique en physique théorique. 

 

 

L’histoire s’avère être, de nos jours, l’une des armes les plus redoutables d’une prétendue « guerre des civilisations », qui se nourrit de crispations identitaires et de visions binaires par lesquelles on glorifie ses propres ancêtres et on rabaisse ceux de ses adversaires. 

 

 

 Dans ce contexte, l’histoire des sciences souffre encore de nombreux raccourcis et clichés, répandus à la fois dans le milieu universitaire et dans nos imaginaires, en « Occident » comme en « Terre d’Islam ». L’objectif de cette conférence sera de faire connaître des travaux de recherche académique approfondis qui déconstruisent ces clichés.

 

 

Les adeptes du choc des civilisations semblent valider leur théorie à travers l’actualité tragique. Or, nous pourrions nous demander si ces tragédies n’ont pas été attisées par l’adoption de cette théorie, qui ne serait qu’une hypothèse erronée, donc une des facettes de l’ignorance résidant au cœur de l’intolérance. 

 

 

 Ancienne élève de l'école polytechnique, et chercheuse CNRS en physique théorique et fondamentale, et est reconnue sur le plan international dans le domaine des nanosciences, Elle s'est aussi impliquée dans les questions philosophiques et métaphysiques posées par la mécanique quantique, participant à des groupes de recherche, des ouvrages collectifs et des colloques au niveau international.

 

 

 

 

 

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
 


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posté le mercredi 12 février 2020

Le 12 février 2020 : "Comprendre la pauvreté avec ceux et celles qui la vivent" Organisé par Université de Lyon Grand amphithéâtre

 

 

"Comprendre la pauvreté avec ceux et celles qui la vivent" Organisé par Université de Lyon Grand amphithéâtre Université de Lyon 90 rue Pasteur Lyon 7 ème

Échanges autour de l'étude menée par ATD Quart Monde et l'Université d'Oxford. 

 

 

 la Boutique des sciences invite plusieurs chercheurs à échanger sur la méthodologie développée dans le cadre de l'étude « Les dimensions cachées de la pauvreté » menée par ATD Quart Monde et l'Université d'Oxford. L’occasion de découvrir les résultats de cette recherche internationale participative et de s’interroger sur ces formes de recherche basées sur le croisement des savoirs.

 

 

 Développé dans l’optique de mieux comprendre la pauvreté, ce programme de recherche s’est déroulé entre 2017 et 2019, dans six pays : le Bangladesh, la Bolivie, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Tanzanie. Plus de mille personnes ont participé à ce programme, dont plus de la moitié étaient des personnes en situation de pauvreté.

 

 

 En mettant en œuvre la méthodologie du croisement des savoirs et des pratiques développées depuis vingt ans par ATD Quart Monde en lien avec des professionnels et des scientifiques, cette recherche participative a pour originalité de reconnaître les personnes en situation de pauvreté en qualité de co-chercheuses, à égalité avec les universitaires et les professionnels. Cette approche, qui met en confrontation différents savoirs, permet ainsi de changer de paradigme : les populations qui étaient l’objet de programmes pensés par d’autres deviennent source d’une connaissance indispensable pour lutter efficacement contre la pauvreté.

 

 

 Éliminer la pauvreté dans toutes ses formes et partout dans le monde. Mieux comprendre la pauvreté en faisant travailler ensemble des personnes en situation de pauvreté. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 Croiser trois savoirs : savoir d'expérience,  savoir d'action , savoir d'étude. Une équipe nationale de recherche,  35 journées de travail en équipe de recherche + tous les vendredis pour les personnes en situation de pauvreté. 

 

Le travail des groupes de pairs.  Tirer les caractéristiques de la pauvreté : "la pauvreté c'est...
5 séminaires internationaux.  Concevoir de la recherche,  se former à la méthodologie,  partager les premiers résultats et les difficultés rencontrées,  construire les dimensions. 
Écriture finale du rapport, avec les aller/retours entre les membres de l'équipe de recherche et une validation collective et finale.  La pauvreté,  c'est un combat.
Les conditions d'une vraie participation,  les conditions pour passer d'une participation,  collecte de données à la participation co construction.
Des outils et une animation adaptés.  Du temps,  beaucoup de temps de travail ensemble et pour les personnes en situation de pauvreté encore plus. Une posture d'apprenant pour tous les participants.  Un engagement de l'université,  des institutions et des associations dd lutte contre la pauvreté. 

 

 

Elena Lasida (Sociologue,  Professeur à l'Institut Catholique de Paris) 

 

 

Marianne de Laat (Animatrice permanente du mouvement ATD Quart Monde) 

 

 

Alexie Gasengayire (Volontaire du mouvement ATD Quart Monde) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
 


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posté le lundi 10 février 2020

le 10 février 2020 : Conférence-débat La République Islamique d'Iran. Désirs et attentes. Organisée à Sciences Po Lyon par Ogmios

 

 

Conférence-débat La République Islamique d'Iran. Désirs et attentes. Organisée à Sciences Po Lyon par Ogmios et Ahlan  Amphi Pacaut (Grand amphi), Lyon, France 

 

 

Conférence sur la situation politique interne et externe de l'Iran par Majid Vahid (professeur à l'Université de Téhéran et directeur du Center for Public Policy Studies) 

 

 

Une mise en lumière sur la logique des dirigeants iraniens et leur vision du monde, son fonctionnement et son avenir.

L’Iran occupe aujourd’hui une place importante dans l’actualité internationale. La question du «nucléaire iranien», selon l’expression consacrée, l’implication de Téhéran dans la guerre qui se déroule actuellement en Syrie, plus largement son affirmation comme puissance régionale constituent autant de dossiers susceptibles d’influer durablement sur les évolutions futures du Moyen-Orient, et au-delà. Sur chacun de ces dossiers, les positions affichées par l’Iran soulèvent un certain nombre de questions, sinon de critiques, au sein des pays occidentaux et ailleurs. L’importance des enjeux posés par la politique étrangère iranienne rend néanmoins indispensable une analyse rigoureuse et distanciée, qui débute par la compréhension des attentes et intérêts de chacune des parties impliquées.  

 

 

Nous entendons beaucoup parler de la RI d’Iran, mais de telle façon qu’elle incarne un pays irresponsable, brutal, dangereux, qui menace la région et la scène internationale avec son programme nucléaire, ses idéologies (comme par exemple la polémique sur les femmes et l’obligation du port du voile), son soutien au terrorisme, basé sur un État théocratique, ce qui n’est pas imaginable en Occident et particulièrement en France. On ne peut concevoir qu’un État théocratique comme l’Iran puisse respecter les droits de l’Homme, le droit international. Dans cette perspective, la RI d’Iran est considérée comme un pays devant être isolé et avec qui il ne vaut pas la peine de dialoguer. Depuis trente-quatre ans, nous pouvons entendre que le gouvernement sera renversé, que le pays est instable et ne vaut rien. 

 

 

 Et cela fait pourtant trente-quatre ans que la RI d’Iran existe, et nous pouvons espérer que nous aurons un jour l’occasion de présenter les réalités de ce pays, faire rencontrer sa société, ses ressources humaines, naturelles, ses talents, aider à faire comprendre sa situation géopolitique unique, au carrefour de l’Est et l’Ouest, ayant un grand poids avec ses mille années de civilisation. Mais la RI d’Iran reste malheureusement la cible d’une diabolisation par certains médias et analystes alors que c’est un pays qui a eu un bilan positif pendant trente-quatre ans.

 

 

 La RI d’Iran est fondée sur un modèle religieux et islamique, basé sur la démocratie réelle, avec plus d’un suffrage universel par an. Toutes les institutions et les autorités iraniennes sont élues directement. Il est possible de présenter un bilan dans les domaines politique, économique, scientifique, et géopolitique. La RI d’Iran s’inscrit dans un environnement sensible et le pays a toujours été touché par les différentes crises qui ont sévi dans la région (Irak, Caucase, Tadjikistan, Koweït, etc.) mais malgré ces circonstances, l’Iran offre une garantie de sécurité. 

 

 

 Avec la Chine, nos échanges et contacts se sont multipliés depuis plusieurs années. Nos échanges dépassent les trente milliards d’euros. Les sanctions européennes ont libéré de l’espace pour la Chine et les entreprises asiatiques : nos échanges avec l’Union européenne, qui s’élevaient à 26 milliards d’euros, ont été réduits au tiers de la somme et vont continuer de baisser (avec la France, nous sommes ainsi passés de 3,5 à moins de 1 milliard entre 2011 et 2012). Actuellement, nous avons plus de trois cents milliards de dollars de projets à réaliser. 

 

 

  Concernant la liberté d’expression, nous sommes tout à fait en faveur de ce principe mais nous croyons que celle-ci n’est pas un permis pour insulter une religion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
 


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dr.pkgupta  le 08-02-2024 à 07:59:55  #   (site)

Every second sexologist in delhi will preach of their services but very few of them certainly fulfill those claims.Opening up to the patient about their issues is the first step of the best sexologist in delhi, therefore we arrange free counseling for the patient before initiating

 
 
 

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