Du 2 octobre 2014 au 5 janvier 2015, le musée d’art religieux de
Fourvière propose une exposition consacrée au peintre Evaristo. Avec
près d’une centaine œuvres (huiles sur toile, gouaches, sculptures sur
bois ou sur pierre, encres …), cette exposition permet au visiteur
d’entrer pleinement dans l’univers de cet artiste hors norme.
Trop souvent qualifié de "morbide" ou de "difficile d’accès", Evaristo détonne, surprend, voire même, dérange. Pourtant, loin de toute provocation, Evaristo cherche simplement à emmener ses spectateurs sur des chemins de lumière. Pour lui, tout acte de création est une occasion de témoigner de la vie. Oser se laisser bousculer par la peinture d’Evaristo est l’enjeu de la nouvelle exposition du musée de Fourvière.
Evaristo est né en Catalogne en 1923, dans une famille paysanne
démunie. Il a 13 ans lorsque la guerre d’Espagne éclate. Gamin, il part
ses les routes de l’exil en France, avec sa jeune sœur et sa mère. De
cette période d’horreur, de massacres et de barbarie, il avouera n’être
jamais guéri.
En 1945, il s’installe à Saint-Fons. Ouvrier dans la journée, ses
soirées sont picturales. Il veut découvrir le monde de l’art, des
musées, des galeries. Tel un affamé qui découvre une corne d’abondance,
Evaristo se jette éperdument dans la peinture, la sculpture, sans
maître, ni professeur. Très vite, il est remarqué par les artistes
lyonnais (Couty, Batail, Calaferte, Kowalski, Bernard, ou les critiques
René Déroudille, Jean-Jacques Lerrant, Bernard Gouttenoire etc.), il enchaîne les
expositions, dans la région et en Ardèche, où il aime y retrouver les
paysages de son enfance espagnole.
Ses peintures sont marquées par les longues pérégrinations dans l’enfer de la guerre et de la mort. Evaristo porte en lui les souvenirs de douleur et de misère. Il peint les hommes avec des yeux fixes, aux énormes orbites noires, écarquillées, aspirant quiconque soutient leurs regards. Ces yeux regardent, pétrifient, transpercent. Evaristo a croisé l’inhumain. On ne sort pas indemne de ces rencontres. Alors, il témoigne, il questionne et propose de mêler en une même toile ses blessures, sa foi, ses rêves, ses souffrances, ses espérances.
Il faut prendre le temps de regarder les peintures d’Evaristo, il faut oser aller un peu plus loin que le premier regard, oser se laisser interpeller et entrer sur la pointe des pieds dans son monde extraordinaire.
Bernard Berthod conservateur du Musée de Fourvière, (au centre) chargé avec Manuelle-Anne Renault de l'exposition Evaristo, accueille bernard-Yacine Gouttenoire (préfacier du catalogue) et sa compagne Amina Bouslama.
(cliché bYg) bernard gouttenoire photos
Philippe Barbarin a tenu a saluer Thérèse Grange (au centre) et Amina Bouslama venue spécialement d'Alger pour l'exposition Evaristo
(cliché bYg) bernard gouttenoire photos
le Cardinal Barbarin dit toute son émotion à Ariel et Incarnation Estivil,
face à l'Oeuvre de Foi d'Evaristo
(cliché bYg) bernard gouttenoire photos
Le Président de la Fondation Fourvière et Bernard Berthod (conservateur du Musée religieux de Fourvière) accueillent le Cardinal Philippe Barbarin au vernissage Evaristo.
(cliché bYg) bernard gouttenoire photos
Bernard Berthod (conservateur du Musée), Ariel (peintre et fils d'Evaristo) et Incarnation Estivil (épouse du peintre), le Cardinal Philippe Barbarin et Mr Demarescaux (Président de la Fondation Fourvière)
(cliché bYg) bernard gouttenoire photos
le père Christian Delorme proche de la communauté Musulmane
tient à saluer Amina Bouslama.
(cliché bYg) bernard gouttenoire photos
(cliché bYg) bernard gouttenoire photos
Patrick Bertrand (ancien Directeur du Crédit Lyonnais France Sud)
et Amina Bouslama
bernard gouttenoire photos
Patrick Bertrand (ancien Directeur du Crédit Lyonnais France Sud),
Amina et Bernard Berthod à l'exposition EVARISTO
(photo bYg)
bernard gouttenoire photos