posté le 25-09-2015 à 22:54:12
le 25 septembre 2015 : Cérémonie de la journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives.
Cérémonie
de la journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des
formations supplétives
au
Monument aux Morts de la ville d'Oran Place Bachaga Boualem
(Balmont-la Duchère) à Lyon 9ème
Ils se sont battus par patriotisme comme supplétifs de l'armée
française entre 1954 et 1962 pendant la guerre d'Algérie. Cinquante
trois ans plus tard, les Harkis attendent toujours la reconnaissance des
massacres subis en Algérie tout comme celle de leur abandon par la
France.
Pour ces Harkis d'hier et leurs enfants d'aujourd'hui, la
Licra demande au gouvernement d'appliquer le plan d'action de dix
mesures annoncé le 25 septembre 2014 par son Premier ministre Manuel
Valls et l'ancien secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense
Kader Arif.
Rejetés par la France, les Harkis le sont aussi par
les Algériens. Aujourd'hui encore, les familles réclament un droit
d'inhumation en Algérie. Il est des rituels qui fondent nos sociétés.
L'inhumation en est un. Les relations diplomatiques entre la France et
l'Algérie peuvent certainement dénouer cette situation afin que leurs
morts reposent en paix sur leur terre d'origine.
Les Harkis sont
si souvent dénigrés que leur voix ne porte pas. Et pourtant, si leurs
ainés ont été les seconds de l'armée, ils restent des Français de
premier plan. Notre devoir est non seulement de leur rendre hommage pour
leur courage mais aussi de les aider à laver leur honneur vis à vis de
leurs enfants et de la société.
- Les Harkis se rattachent à ce mouvement d'"indigènes"
pro-français qui naît en 1830 lorsque des tribus prêtent allégeance à la
France.
- 173.000 soldats "indigènes" algériens ont participé à la Première guerre mondiale.
- Pendant la Seconde guerre mondiale, de 1939 à 1940, plus de 200.000
soldats "indigènes" algériens ont combattu aux côtés des soldats
français.
- Le 19 mars 1962, jour du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, on
dénombrait en Algérie, 263.000 musulmans engagés du côté français
(60.000 militaires réguliers, 153.000 supplétifs, dont 60.000 Harkis, et
50.000 notables francophiles) représentant, familles comprises, près de
1.500.000 personnes menacées sur 8 millions de musulmans algériens.
- Dès le 19 mars 1962, les Harkis sont désarmés par l'armée française.
- Après la déclaration d'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962,
les massacres de Harkis se développent. Ils sont dus à des règlements de
compte, des vengeances mais aussi au zèle des "marsiens", ralliés au
FLN de la 25e heure (au mois de mars 1962), voulant montrer leur
patriotisme.
- Le 15 juillet 1962, le gouvernement français envoie une directive pour limiter l'accueil des Harkis en France.
- En novembre 1962, Jean Lacouture dénonce l'abandon et le les
massacres des Harkis dans les colonnes du "Monde", plus de 10.000 Harkis
auront été exécutés ou massacrés entre le 19 Mars et le 1er novembre.
Aujourd'hui, les historiens évaluent le nombre de morts entre 60.000 et
70.000 personnes.
- Au final, 91.000 Harkis et membres de leurs familles se sont établis en France de 1962 à 1968.
- Ceux qui ont pu rejoindre la France, ont enduré des
conditions inhumaines de rapatriement, le dénuement et la honte à
l'intérieur de camps "provisoires" où ils seront regroupés. Ils étaient
vivants, mais dans quelles conditions ?
Commentaires
Doctors are a great example of how people don't take to change easily. It's not as if they are against technology, they just find that it's expensive, time consuming, and generally a lot of effort.