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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 25-09-2015 à 23:19:48

le 25 septembre 2015 : Conférence-débat sur le thème :"Les arabisants et la France coloniale" par Alain Messaoudi

 

 

Conférence-débat à l'Ecole Normale Supérieure site Descartes sur le thème :

 

Les arabisants et la France coloniale par Alain Messaoudi, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Nantes, membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA) et associé à l’Institut des mondes africains (IMAF, Paris). Ses recherches portent la circulation des savoirs et des représentations entre le Nord de l’Afrique et l’Ouest de l’Europe

 Auteur du livre Les arabisants et la France coloniale. Savants, conseillers, médiateurs, (1780-1930), ENS Éditions, Lyon 2015. « L’engagement de ces savants et de ces professionnels de la langue dans la politique coloniale française a été plus ou moins intense. Une partie d’entre eux ont cependant été directement impliqués dans la définition et la mise en oeuvre de celle-ci, comme conseillers ou, plus modestement, dans leurs fonctions d’interprètes ou de professeurs – deux professions où se côtoient « Européens » et « indigènes », ces derniers moins nombreux et aux revenus souvent inférieurs. Ils ont contribué aux débats sur la politique linguistique à mener en Algérie, ont discuté du modèle de colonisation à privilégier, assimilationniste ou associationniste. Ils ont joué un rôle important comme informateurs – facilitant en cela l’expansion coloniale – mais se sont aussi fait l’écho ou le porte-voix des voeux et des revendications des colonisés – complexifiant ainsi la situation de domination coloniale, voire modérant sa rigueur. L’étude des arabisants permet donc de révéler un espace de contacts, d’échanges, de transferts, indispensable au bon fonctionnement de l’administration coloniale, et qui n’a sans doute pas entièrement disparu avec les décolonisations. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projet colonial,  du fait de la colonisation en Algérie.  Projet politique destiné a réformer l'islam et la langue arabe.  A la fin des années 20, le but, était d'éradiquer la langue arabe par la colonisation. Tout est fait pour déstabiliser les colonies arabisantes. Dans les années 1840/1850, des militaires s'intéressent à la calligraphie arabe. Il faut promouvoir la langue arabe dans les écoles supérieures et les États majors militaires, destiné a des élites,  au même titre que le latin et le grec. Tous ces arabisants vont contribuer à cette réforme de la culture islamique. En Algérie,  il y a eu la déstructuration de la langue arabe qui a débouché sur une guerre violente

 

 

 

Le but, il fallait que les français et les tunisiens,  soient bilingues. Et qu'il n'y ait plus cet arabe dialectal couramment employé.  Avoir une compétence linguistique.  Les officiers militaires devaient connaître la langue arabe,  il fallait avoir des interprètes juifs, Chrétiens. Des interprètes civils et interprètes judiciaires (plus difficile a trouver dans les années 1900/1910).

 

 

Des intellectuels se convertissent à l'islam (René Guenon),  et un goût pour la langue et la calligraphie. 
L'arabe devient une langue d'élite.  Il y a un avenir avec le projet de Sylvestre de Sassi, avec une dimension universelle.  Mais il contribue a l'élaboration d'un texte arabe. C'est une langue de l'humanité.  Au 19 ème siècle,  il faut faire de l'arabe une langue de la modernité.  Le modèle machreb, une identité maghrébine. 

 

 

Une langue arabe unique.  Il y a aussi une langue berbère,  qui n'intéresse pas les politiques.  Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, 

 

  

il y a une critique très sévère de Michel Seurat.  Le péché originel d'Edward Saïd,  c'est l'écrasement de cette langue dialectale.  Le nombre de professeurs d'arabe en Algérie,  ne fait qu'augmenter.