Conférence-débat sur le thème : « Y a t il un islam de France ? »
par Moncef Zenati à la Mosquée Eyup Sultan 27 rue des Frères Amédéo à Vénissieux.
Sourate
Al Maidah 5 verset 32.
Retour
sur la dernière conférence du 10 octobre 2015 avec
Abdelazziz Chaambi.
Projet
aménagement de la bibliothèque.
né
en France le 11 juin 1970 et est parti tôt en Tunisie où il a
grandi. Ce n’est que quelques années plus tard qu’il est revenu
dans la région de la Bourgogne.
Concernant son parcours scolaire,
il a obtenu un baccalauréat scientifique suivi d’une licence en
mathématiques.
C’est lorsqu’il décide de changer de cursus
qu’il entre en tant qu’étudiant à l’IESH de Château-Chinon
où il obtient une maîtrise en sciences de l’Islam.
Passionné par le partage du savoir, il décide d’orienter sa carrière dans l’enseignement en droit musulman et devient en plus responsable des études à distance en sciences islamiques.
Plus
d’une corde à son arc, Moncef
Zenati
est aussi connu pour être membre actif de deux associations : l’UOIF
(Union des Organisations Islamiques de France) et du Havre de
Savoir.
Moncef
Zenati
a su par moment se montrer différent de ses collaborateurs qui se
disent modérés. En effet, lors de diverses conférences dans le
cadre du Havre de Savoir, il a fait entendre et a exposé clairement
son point de vue concernant la différence à établir entre les lois
humaines dites droit positif et les lois Divines qu’englobe la
Charia.
De ce fait, il explique que les lois divines découlant de
la Charia sont supérieures aux lois humaines qui quant à elle
change selon le bon vouloir des hommes. A l’instar des lois et de
la législation qui restent éternelle dans le droit musulman.
Il
ajoute aussi que les premières, du fait de leur statut seront
toujours en retard sur la société contrairement aux autres qui
seront toujours en avance.
"Y-a-t-il
un islam de France ?"
Est
ce un islam avec une relecture des textes d'origine. Prendre en
compte des particularités des musulmans vivant en France. Une
méthodologie, prendre en considération des textes,
comme l'avait fait le Prophète ( sallala alleyi wa salem ), en
tenant compte des particularités. Revenir sur une notion,
entre les choses immuables et les choses de la flexibilité dans la
pratique. Par exemple, la consultation, comment on l'a
appliquée. C'est un principe. Ce qui va changer c'est la
pratique, l'application. Comment on va mettre en
application ce qui est immuable. La flexibilité, comment
appliquer tout ça. La flexibilité , c'est en cas de
nécessité. Ce qui est immuable, ce sont les les heures
de la prière. Regroupement des prières, c'est une
flexibilité. Le jeûne du mois de ramadan, c'est immuable.
Ce qui est immuable, on ne touche pas.
L'islam de France, la foi, la morale, les actes cultuels, le domaine législatif. Les lois humaines codifient la société. L'essentiel, c'est de stabiliser la société. Une ibadat, ce sont les actes cultuels. Ce sont des questions que nous appliquons d'une façon individuelle, par exemples, le regroupement des prières lorsque l'on travaille ou lorsque nous sommes en voyage. La aquidat, c'est immuable. C'est d'appliquer l'islam dans tous les contextes. L'islam de France, ne change rien dans la pratique, c'est une ingérence des affaires religieuses. Les obligations consensuelles, la prière est une obligation, comme les grands interdits, et ça touche tous les domaines. Lorsque le Coran donne des mesures. Par exemple, la période de viduite, les règles de l'héritage, le mariage, le divorce. Tout cela ne change pas. L'islam qui se libère de tout ce qui est immuable, ça devient du "freestyle".
Il y a des prescriptions liées aux normes sociales. Toutes les formes, respectent l'éthique.
Tel que l'habillement, pour les hommes et pour les femmes, tout cela revient à la culture.
Nous vivons dans un contexte. Si la norme sociale change, nous changeons aussi, c'est l'exemple de la longueur du pantalon et de la barbe. Allah ( azeogel ) au moment du jugement dernier, ne regardera pas la longueur de ton habit. Aujourd'hui, la norme sociale a changé.
L'islam de France, c'est faire perdre l'islam de sa substance. Revoir tous les textes, par exemple. La riba, c'est immuable, c'est une interdiction de l'usure, c'est mettre fin à une injustice sociale.
Le conseil européen de la Fatwas concernant l'achat d'un bien immobilier. Il y a la nécessité, le besoin et le besoin communautaire. Exemple, la mosquée appartient à tous les musulmans. Il y a un besoin de sédentarité d'acheter un bien immobilier.
Dès lors que nous vivons dans un pays, qui n'est pas celui d'origine. C'est une obligation d'appliquer les lois du pays qui accueille. Les engagements, c'est une obligation de les tenir. Exemple du port du voile pour les femmes. Les anciens savaient parler de l'islam et savaient le montrer. Accepter et respecter les lois du pays qui accueille. Islam en France et islam de France, c'est la même chose, c'est de s'adapter à la législation française.
Le code pénal c'est 0, 5 % de la charia.
Le Prophète ( sallala alleyi wa salem ) a regroupé à Medine, les prières de dhor et asr, de maghreb et ischa. Quelqu'un qui délaisse 3 juma'a, Allah lui referme le coeur.
La mixité, du temps du Prophète ( sallala alleyi wa salem ), il n'y avait pas de séparation entre hommes et femmes, il y avait des controleuses des marchés.