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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 10-12-2015 à 00:29:24

le 09 décembre 2015 : Conférence-débat sur le thème : « "Le christianisme et le plaisir" par Charles-Eric de Saint Germain, (agrég

 

 

Conférence-débat sur le thème :« "Le christianisme et le plaisir"

par Charles-Eric de Saint Germain,
(
agrégé de philosophie)

 

Sous l'influence des travaux de Michel Onfray, on associe traditionnellement le christianisme à un mépris du corps et de la chair, comme si le plaisir était, en régime chrétien, fondamentalement "suspect". Pourtant, le christianisme, que l'on confond parfois avec des tendances gnostiques issues en réalité du manichéisme, de l'encratisme ou du catharisme, donne au corps une dignité incomparable, et même le puritanisme pourtant si décrié n'évacue aucunement les plaisirs sensuels, pourvu que l'homme n'en devienne pas l'esclave. Il est vrai qu'on pourra toujours reprocher au christianisme d'avoir introduit, au coeur du sujet désirant, une distinction qualitative entre le "permis" et le "défendu" qui n'existait pas dans la gestion antique des plaisirs, liée davantage à un souci de "mesure". Mais outre que la restriction à l'égard de certains plaisirs charnels ne prend sens que par la valorisation de plaisirs spirituels, il faudrait se demander aussi si l'abolition de cette distinction ne risque pas plutôt de conduire à la mort du désir, s'il est vrai que les tabous sont nécessaires à l'intensification du désir lui-même - un désir qui ne pourra finalement trouver qu'en Dieu son assouvissement complet.

 

Jean-Noël Dumont.

(Enseignant en classe préparatoire à l'externat Sainte-Marie à Lyon

et directeur du Collège Supérieur),

 

 

 

 

Nous sommes devenus aujourd'hui,  une société de consommation,  en quête de plaisir.  
Michel Onfray,  écrit des livres sur le sujet,  la haine du corps et des plaisirs charnels. Ce sont des tendances agnostiques et manichéennes.

Le christianisme a été traversé des ces tendances.  
Epicure fait du bien être du corps et la maîtrise de plaisirs.  Le christianisme va entraîner une philosophie du corps et de l'esprit. Michel Foucault,  parlait de la sexualité grecque,  il n'y a pas de codification dans l'art de vivre dans la fidélité. C'est une esthétique de l'existence d'une bonne vie ou d'une vie bonne.  Cette maîtrise de soi passe par cette passivité dans l'acte sexuel. La philosophie grecque,  c'est les justes moments de l'amour. 

 

C'est l'usage des plaisirs dans la Grèce antique,  il y a un moment pour faire la guerre et un moment pour faire l'amour.  Le christianisme cherchera à traquer les moments de concupiscences de cette recherche de plaisir.  Il n'y a pas de codification dans l'échelle du plaisir.  La femme doit fidélité à son mari. Renoncement aux plaisirs charnels,  pour la splendeur du bien. Le christianisme fera dans de cadre du mariage. On accuse le christianisme d'être misogyne,  le christianisme a une conception de la chaire. 

 

  Courant de l'ancratisme,  c'est l'abstinence.  Il est préférable de ne pas se marier.  Il vaut mieux se marier que brûler (Saint Paul). La mari ne dispose pas de son corps,  mais c'est la femme.  Inversement,  la femme ne dispose pas de son corps,  c'est le mari. Le corps n'est nullement la déchéance de l'âme.  Le  corps est le véhicule neutre de l'âme et de tous les plaisirs.  La source du péché,  c'est le coeur,  le meurtre,  les vols. L'oeil est le miroir de l'âme.  C'est dans le coeur où se trouve la source du péché. 

Et c'est le coeur qui regarde. 

 

 

Selon que l'on est un homme charnel ou un homme spirituel peut se laisser conduire par les désirs impurs de son coeur.  L'âme est unie à un corps.  Assouvir les besoins du corps est hérité de notre nature corrompue.  Ceux qui vivent pour les tendances de la chaire, c'est ce que le corps qui participe.  Le corps n'a que des besoins.  Le péché de gourmandise est d'avoir plus que le corps désire réellement. 

L'animal,  va manger et boire à sa faim.

 

Les désirs naturels et nécessaires et les désirs vains qui ne pourront jamais être rassasiés. Ce qu'il faut rechercher,  ce sont les plaisirs naturels et nécessaires. La satisfaction des besoins du corps,  doit nous permettre de vivre en harmonie avec son âme.  La fornication,  l'infidélité, les excès de plaisirs de la chaire,  ne sont pas les reflets de l'âme.  L'homme est attiré par l'attrait du péché.  L'opposition de la grâce et péché sont dans un rapport de force.  L'homme peut triompher de son péché.