Conférence -débat sur le thème : « Le problème de la Guerre en Islam »
par Makram Abbès (ENS de Lyon) à l'université de Lyon 90 rue Pasteur à Lyon 7 ème
dans le cadre du cycle de conférences
« Refléchir après Charlie janvier et novembre 2015 »
organisé par le laboratoire « Triangle ».
Cest
la notion de la guerre sainte en islam et le terrorisme.
Jihad:
acceptations sémantiques et signification dans le texte
coranique.
A.
Les 3 niveaux du jihad. Ontologique. Moral. Guerrier =
harb
B.
Remarque sur la réception contemporaine des ces 3 acceptations et du
problème dela polysémie, dans l'islam, dans les courants
mystiques.
Il
n'y aurait que le sens violent de la guerre.
Lutte
contre ses passions, l'agressivité, ses impulsions.
Le
texte coranique utilise cette notion de jihad, les guerres concrètes
contre les musulmans.
Sortir
des ces sens hypothéqués. Une partie de la conscience musulmane est
affectée par ces derives et de l'interprétation des textes.
Il faut sortir du problème.
Confiscation
d'une signification unique, de la racine, d'un mot,
"harb".
Le
texte a été révélé à un moment charnière de la migration à
Medine en 622. Partir de la grande question, qui est l'ennemi ?
Le texte coranique de la légitimation, point de départ, moment de
la résistance pacifique. Lutter contre l'oppression. Résister
contre l'oppression. Tout cela peut conduire à une
interprétation. Le Coran mecquois serait plus gentil,
tandis que le Coran medinois serait plus agressif. Le terme qui
est utilisé dans le Coran est le mot "fitna", qui veut
dire, se quereller.
La
tradition juridique de l'affirmation de la "guerre sainte".
Existait dans l'antiquité et le christianisme. Il n'y a pas
d'autorité à sanctifier de faire triompher la cause de Dieu.
Sensé de convertir au véritable monothéisme.
Grande
question qui émerge à la lecture et à l'histoire de l'islam.
D'abord, l'ennemi juré des musulmans est le polythéisme.
Guerre aussi contre les gens du livre. Les ennemis internes
(apostats, dissidents, brigands et les coupeurs de routes). Ces
catégories, sont présentent dans les textes coraniques.
Les théologiens, les juristes de l'islam étaient travaillés
par une notion de guerre et de paix.
4
ème phase. Dieu autorise, le Prophète à faire la guerre.
C'est un travail d'interprétation de la lecture. Nous sommes dans
une justification juridique et sémantique d'abrogation de plusieurs
centaines de versets.
l
y a cette idée d'etatisation de la guerre. La guerre et la paix,
c'est le souverain qui décide. La guerre, c'est comme le
prélèvement des impôts. C'est l'autorité souveraine et
légitime. L'autre religion existe pour lui livrer combat.
Nous ne sommes pas dans une vision monolithique. Le casius
belli.
Toutes
les écoles de l'islam interdisent de tuer les femmes et les enfants,
agriculteurs, les moines.
Fondation d'une nouvelle pensée de l'islam. Celui du milieu du XX ème siècle, elle fait le choix de la radicalite. Comment la religion de l'islam est perçue ? La guerre est l'outil de la réalisation du royaume de Dieu sur terre. L'état musulman est la première cible.