Islamophobie, le poids des mots, la réalité des maux
‘L’association Raja-Tikva a été sollicitée il y a quelques semaines par des associations lyonnaises initiatrices d’un projet de colloque sur l’islamophobie. Elle a souhaité en accompagner la préparation, en conditionnant sa participation à l’organisation préalable d’une journée d’étude qui se tiendrait sous l’égide de l’Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité.
Dans les débats qui traversent notre pays, les avis divergent sur le contenu à donner à la notion de laïcité : reflux du religieux dans la sphère privée ou bien gestion de l’exercice des libertés religieuses dans la sphère publique. De ce point de vue, le terme d’islamophobie est fortement contesté en ce qu’il substituerait au combat contre les discriminations vécues par les musulmans une censure de toute critique envers une religion et ceux qui s’en réclament.
Attachée au vivre-ensemble comme à la liberté de conscience, l’association Raja-Tikva s’est montrée partagée quant à la participation à cette démarche. Raja-Tikva est une association non confessionnelle, et le choix de son nom, association d’amitié arabo-juive en Rhône-Alpes, en témoigne. Le souhait de s’associer à la démarche d’associations dont certaines revendiquent une appartenance religieuse renvoie au fait que l’amitié que nous nous efforçons de promouvoir suppose avant tout une démarche de présence, de respect et d’écoute de l’autre. Cela suppose aussi un lieu neutre où la rencontre puisse se faire. En l’occurrence, l’accueil de l’ISERL a paru indispensable pour que cette journée d’étude se déroule dans un cadre pluraliste qui ne soit pas seulement celui du lieu de culte ou de l’association cultuelle, mais celui de l’université.
La journée d’étude du 5 mars ne peut en aucun cas être une tribune pour telle ou telle association. C’est une journée d’écoute et de dialogue dans un cercle relativement restreint, d’associations entre elles et d’associations avec des chercheurs. ‘
Journée organisée par l’Institut supérieur d’Étude des Religions et de la Laïcité (ISERL) et un collectif d’associations : Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Conseil régional du culte musulman (CRCM), Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Coup de soleil Rhône-Alpes, ISM-Corum, la Ligue de l’enseignement, Organisation Racism Islamophobia Watch (ORIW), Participation et Spiritualité musulmane (PSM), Raja-Tikva, association d’amitié arabo-juive en Rhône- Alpes.
Première partie : La réalité des maux
Mot d’accueil par Frédéric Abécassis, ENS de Lyon
Myriam Sabil, CCIF
Jamilla Farah, CRI
Bilal ORIW
Keltoum Berrami,
psychothérapeute (Centre Interculturel Famille Couple Education de Villeurbanne)
Éric Cediey :
ISM Corum, La démonstration des discriminations par testing.
L’exemple de candidat-e-s supposés musulmans (et juifs)
Lila Charef,
CCIF : Du déni de l’islamophobie à sa reconnaissance
Deuxième partie : Le poids des mots
(Modération: Khalid El Khadiri, PSM)
Joël Roman :
philosophe, Commission : islam et laïcité, Ligue de l’Enseignement :
La laïcité contre l’islamophobie
Marie-Anne Matard- Bonucci :
université de Paris 8 :
Antisémitisme-Islamophobie ::enjeux et pertinence d’une comparaison
Conclusions :Ali Mostfa, Université catholique de Lyon
Commentaires
C'était effectivement très intéressant et passionnant avec des intervenants de grandes qualités.
Cela a du être très intéressant et enrichissant! Bravo!