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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 05-04-2016 à 23:28:08

le 05 avril 2016 : Table Ronde sur le thème : « Les religions dans l'espace public,  facteur d'intégration ou de tension » à l'Es

 

 

 Table Ronde sur le thème : « Les religions dans l'espace public,  facteur d'intégration ou de tension » à l'Espace Saint Ignace 20 Rue Sala à Lyon 2 ème, en vidéotransmission dans le cadre des Mardi d’Ethique publique en partenariat avec la revue Études, et le Centre d’étude du fait religieux contemporain (CEFRELCO).

Au Centre Sèvres de Paris. Facultés Jésuites. 

 

 

 La question de la place des religions dans l’espace public n’est pas nouvelle dans notre pays. Mais la présence d’une importante communauté musulmane a beaucoup contribué ces dernières années à relancer le débat sur l’apport des traditions et des pratiques religieuses à la vie en société, interrogeant et bousculant la notion de laïcité. Les religions aident-elles à trouver sa place comme citoyen ? A quelles conditions, la communauté musulmane peut-elle être partie intégrante du contrat social de notre pays ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Pierre Manent. (philosophe, ancien directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de Situation de la France, DDB, 2015),

 

 Petit livre sur la situation de la France,  accueil plus confiant de la part des français et de la part des musulmans français.  L'islam étant ce qu'il est, il serait aberrant de modifier quoique ce soit.  Les citoyens français musulmans participent à la vie française.  Cette vie partagée. La nation est voie politique envoie d'obselescence. La question récurrente d'un islam de France ou d'un islam français.  Il est important que la diversité des musulmans doivent s'exprimer.  Au nom de leur diversité,  on abolit une double contrainte difficile à rompre,. Éviter la "fitna",  ne rien dire à ce qui plaît et à ce qui déplaît.  Comment rencontre-t-on le fait musulman ? Le foulard, la façon de manger.  Revoir la conception de laïcité.   Les moeurs se distinguent de la loi. Par exemple,  la polygamie,  ou le voile intégral.  L'opinion ne serait il pas plus visible,  tant que ça ne gêne pas.

 

 

 Quand il y a une fonction publique, le foulard est interdit. Les religions sont visibles dans leurs diversités. La question des catholiques est hostile dans l'espace public.  Les catholiques se sentent très mal représentés, il y a une réaction identitaire.  Les jeunes catholiques sont revenus à une place à une partie double, le temporel et le spirituel.  L'église a accompagné la naissance de la nation. C'est l'opinion qui régit la société française,  qui légifère,  qui nous commande,  qui nous habite.  C'est un langage domine par cet Individualisme extrême. Nous sommes dans la nécessité de redonner vie à la nation,  il faut nous donner cet horizon.  

 

 

 Ghaleb Bencheikh.  (philosophe et théologien. Président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, auteur de La laïcité au regard du Coran, Presses de la Renaissance, 2005).

 

 

 Se poser la question : "Comment nous en sommes arrivés là !" Qui cautionne qui et qui cautionne quoi.  Les musulmans de France,  doivent se séparer de cette main mise tutélaire des pays étrangers.  Le mot "vivre ensemble", devient un hochet avec lequel on joue.         Il faut accepter la critique, il ne faut pas l'esquiver. Il faut admettre le débat et la critique,  c'est salutaire.  Les questions qui nous interpellent, nous sommes français sous un pacte républicain.  Il y a ceux qui sont issus de la diversité et ceux qui sont issus de la France profonde. On n'est dans le vocabulaire utilisé,  les citoyens français et les citoyens musulmans.

 

 

   Il faut dire, nos concitoyens français qu'ils soient chrétiens,  Juifs,  musulmans,  bouddhistes,  agnostiques ou joueurs de boules. Nos dirigeants sont peu clairs voyants.      Il ne faut pas céder,  la polygamie,  c'est le code de l'infamie.  C'est la promesse de la démocratie.  La peur de la fitna,  la sociologie des musulmans n'est pas harmonisée.          Il y a mes correlegionaires, il y a un manquement du savoir,  d'éducation.  Il y a un travail d'éducation de la pensée théologique.  C'est ce travail des français à faire.  

 

 

Paul Valadier. ( jésuite, philosophe, enseignant au Centre Sèvres, auteur de Détresse du politique, force du religieux, Le Seuil, 2007), 

 

 

 Le tout est un bien commun de l'Église catholique. Les droits de l'homme sont dévorés du dedans. Les citoyens envers les uns et les autres sont exemplaires,  avec la place de la solidarité et de la fraternité.  On laisse croire,  à une société sans lois. Une nation a l'intérieur de l'Europe,  ce n'est plus la nation de Charles Peguy. La nation française,  n'est pas défaite. Nous avons toujours des moeurs,  des lois.  Dans la communauté française nationale,  il y a des moeurs.

 

 

  Les musulmans n'ont pas besoin de tutelles extérieures. L'islam est traversé par des guerres,  puisqu'il n'y a pas de clergé.  Il y a un déchirement interne aux  musulmans entre eux. Depuis un millénaire nous assistons à un déni de dessèchement.  Aujourd'hui, il faut faire un travail sur la position de la victime incomprise.  Il faut parler de la sclérose de la laïcité.  Lier la notion de laïcité de la République, il faut accepter qu'il ya des religions dans la République.