« Bienvenue à la Rize et à la Case Africaine »
place Roger Laurent, avenue Grand Clément à Vaulx-en-Velin
Grand Méchoui Ouverture du pique-nique avec la participation de nombreuses personnalités
Débat sur le thème : « Mettre dans toutes les mains la LIBERTE, l’EGALITE la FRATERNITE et la SOLIDARITE »
Organisé par La Case Africaine et Au fil de la Rize
Renaud GAUQUELIN, puis Jean-François DEBIOL et le président du Fil de la Rize - Fabien LARCHER, sur le thème de la solidarité entre tous les habitants du quartier quelques soient leurs origines linguistiques, ethniques, culturelles ou religieuses et quelques soient leurs opinions politiques. Avec la participation de personnalités municipales, associatives et religieuses. Madame Hélène GEOFFROY qui a laissé son poste de maire pour une place dans le gouvernement a été excusée au dernier moment. Cette brève entrée en matière était suivi d’un Grand Méchoui hallal offert par La Case Africaine et partagé par quelques 400 participants.
Puis au moment du dessert a commencé un Débat sur le thème :« Mettre dans toutes les mains la LIBERTE, l’EGALITE, la FRATERNITE et la SOLIDARITE »Ce sont les présidents des associations locales « Au fil de la Rize » - Fabien LARCHER et de « La Case Africaine » Monsieur Eitel MOUTOME, qui ont redit leur engagement pour que ce quartier pluriculturel vive dans une bonne entente. Puis se sont suivi au micro : Jean-Paul CHAUDY, coordinateur de l’équipe lyonnaise des Ambassadeurs de Paix, dont sept d’entre eux participaient à l’événement, suivi d’Abdel Malik Richard DUCHAINE représentant le Conseil régional du Culte musulman (CRCM) et le Dialogue interreligieux, puis Jean-François DEBIOL représentant le Christianisme.
Un grand nombre de volontaires s’étaient mobilisés tant pour tenir la buvette, préparer et servir le barbecue, animer la journée, installer et ranger les installations.
La croix blanche assurait le service santé et les urgences.
La Case Africaine, cest : "Resserrer les liens d’amitié, de fraternité, d’entraide et de solidarité ; agir contre la pauvreté et l’exclusion sociale, l’aide au logement social ; aide alimentaire, lutter contre la destruction des produits alimentaires, leur donner une deuxième vie ; progrès des banlieues, éducation, formation ; culture".
Eitel MOUTOME DOUBA
(Président de la Case Africaine)
Fabien LARCHER
Mettre dans toutes les mains la LIBERTE, l’EGALITE, la FRATERNITE et la SOLIDARITE
Thème proposé pour la journée de pique-nique organisé conjointement par l’association Au Fil de la Rize et La Case Africaine de Vaulx-en-Velin
Exposé de Jean-Paul Chaudy, coordinateur de l’équipe lyonnaise des Ambassadeurs de Paix.
Pour bien mettre en pratique cette devise de la France, étudions chaque aspect en commençant par le but final : la Solidarité.
la SOLIDARITE
Il y a deux façons d’aborder ce thème si cher aux habitants de notre pays.
Il y a, d’une part, ceux qui souhaitent que l’on manifeste beaucoup de solidarité à leur égard : ceux qui sont en attente de la solidarité de l’Etat, des institutions, des organismes charitables, des structures religieuses, des voisins et plus encore. Mais comment cette solidarité pourrait-elle fonctionner à sens unique ?
Il y a, d’autre part, des personnes généreuses qui consacrent leur énergie, leur temps et leur argent à servir les autres. Ce ne sont pas les plus riches ni les plus disponibles. Ces personnes s’investissent pour servir leurs congénères au sein d’associations qui donnent sans compter. Au fil de la Rize et La Case Africaine en sont de bons exemples : applaudissons ces bénévoles qui se sacrifient chaque jour pour le bien être de ceux qui sont dans le besoin. Mais interrogeons-nous de quelle catégorie faisons-nous partie : de ceux qui attendent ou bien de ceux qui donnent sans compter ? Si nous appartenons à la première catégorie, ne pourrions-nous pas tenter de nous investir à notre tour en suivant l’exemple des plus dévoués ?
la FRATERNITE
Cette solidarité est la preuve d’une grande fraternité. Si nous sommes frères et sœurs les uns des autres, cela signifie que nous avons un parent commun. Pour moi, ce parent c’est Dieu. Dieu nous a créé tous différents : nous avons des caractères et des tempéraments différents, nous avons des aptitudes différentes – même au sein d’une même famille ; nous parlons des langues différentes et avons des cultures et des traditions différentes, pourtant nous sommes frères. Toutes les religions sont comme des frères et sœurs différents, et ont un même parent : Dieu, le très miséricordieux.
l’EGALITE
Nous sommes tous nés égaux, d’un papa et d’une maman qui nous ont beaucoup aimés. Le mot « égalité » a tellement de charme que tout le monde l’aime. Mais au sens strict du terme, il ne peut y avoir d’égalité : on ne peut éviter les distinctions d’âge, de sexe, de tempérament, d’aptitudes, de qualification professionnelle, d’emploi. Puisque les capacités, les caractères et les occupations favorites de chacun sont différentes, on ne peut guère envisager une égalité dans la vie économique. D’autant plus que toutes les personnes qui prennent des responsabilités en tous domaines sont reconnues et appréciées pour leur grande valeur.
Les êtres humains ne sont égaux que devant la loi, en particulier dans de nombreux pays démocratiques. Pourtant c’est là que de nombreux citoyens se plaignent le plus d’inégalité ! On peut dire que les contradictions et les insuffisances du capitalisme se sont aggravées sous le couvert de l’égalité devant la loi. Faut-il en conclure que l’égalité est irréalisable ?
Ayant tous la même valeur au départ, soit nous travaillons à développer nos aptitudes et développer notre valeur comme l’ont fait tant de responsables associatifs habitués à vivre pour les autres, comme ceux qui nous entourent. Soit nous négligeons nos dispositions à servir la société et nous renfermons dans notre tour d’ivoire, allant jusqu’à perdre notre valeur ! Quel type de citoyens voulons-nous devenir ? Ce sentiment d’avoir de la valeur apporte beaucoup de satisfaction, joie et finalement de bonheur. Cela nous rend libre.
la LIBERTE
La liberté nait dans notre conscience. La liberté extérieure nécessite une liberté intérieure. A chaque instant notre conscience nous indique ce qui est bien et ce qui est mal. Notre libre arbitre nous permet de choisir de s’investir pour les autres ou de se replier sur soi. C’est à chaque instant que nous pouvons répondre positivement ou négativement à la voix de notre conscience. Quand je suis libre intérieurement de choisir le Bien, alors je suis heureux. Le désir de liberté est un cri qui jaillit du plus profond de notre être et pourra s’étendre dans la famille et la société. Ayons cette liberté de nous investir au service des autres comme le font si bien les personnes de valeur qui nous entourent.
Félicitation à ceux qui s’investissent pour leur famille, leur communauté, leur voisinage, leurs associations et l’harmonie de la société.
Jean-Paul Chaudy
Jean-Paul CHAUDY,
(coordinateur de l’équipe lyonnaise des Ambassadeurs de Paix)
Jean-François DEBIOL,
(Ambassadeurs de Paix, directeur des éditions Ste Clothilde, représentant le Christianisme.)
ETRANGER ET FRATERNITE
(Intervention d'Abdel Malik Richard Duchaine
(Membre du Conseil Régional du Culte Musulman Rhône Alpes "Dialogue Inter-religieux")
Etre français, c’est avant tout se référer à un certain nombre de valeurs. Or parmi ces valeurs se trouve la Fraternité, qui trône fièrement aux côtés de la Liberté et de l’Egalité sur le fronton de nos mairies. Mais qu’est-ce donc que la Fraternité ? Que signifie : « être frères » ? Sur quelles bases construire des relations véritablement fraternelles ?
Qui dit « fraternité » dit « rapport à l’autre ». Or, l’autre n’est pas « moi », l’autre est différent de moi, l’autre parce qu’il est « autre » m’altère et me pousse dans mes retranchements, l’autre m’oblige à me déplacer dans ma façon de penser, de voir et de construire le monde … L’autre me déplace ! Certes, l’autre m’enrichit, il est un don mais encore faut-il que je le reconnaisse comme tel. L’autre peut aussi me menacer par sa trop grande différence par rapport à moi ; s’il est trop « étrange » il m’oblige à me tenir sur la défensive, il peut même constituer un élément « agressif » pour moi. Du coup, il devient un révélateur de mes angoisses et de mes espérances… mais encore faut-il que je le reconnaisse comme tel. On le voit, s’approcher de l’autre, se faire le prochain ou le frère de l’autre, cela constitue bien souvent une « altération » avant d’être une richesse, un don, un échange ! Autrement dit, pour passer de l’altérité, à l’altruisme il faut franchir le pont de l’altération. Nul n’y échappe. • La fraternité nous pousse à nous dépasser, elle intègre, elle résiste à tous les communautarismes.
Nous sommes faits pour la fraternité : nous avons en nous un logiciel qui nous donne de vivre la fraternité.
Mais ce qui tue la fraternité c’est le désir du pouvoir.
L'islam n’est pas seulement un ensemble de croyances et de pratiques cultuelles,
c’est aussi une morale et des relations humaines.