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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 25-05-2016 à 23:53:18

le 25 mai 2016 : Soirée Hommage à Hocine Aït Ahmed : Une foi inébranlable dans l’idéal démocratique à la Maison des Passages

 

 

 Soirée Hommage à Hocine Aït Ahmed : Une foi inébranlable dans l’idéal démocratique

à la Maison des Passages, 44 Rue Saint-Georges, à Lyon 5 ème

 

 

Cette soirée est organisée en partenariat avec La Maison des Passages,

Coup de Soleil, CARA et  l'Association France-Algérie Rhône Alpes 

 

 

 Engagé très jeune au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA) dès 1943 alors qu’il était encore lycéen, il est l’un des 9 chefs « historiques » qui organisèrent le déclenchement de l’insurrection le 1er novembre 1954. Au congrès clandestin du PPA tenu en février 1947 à Belcourt (à l’est d’Alger), il soutient la création d’une Organisation Spéciale (OS) qu’il dirigea jusqu’en 1949. Organisation paramilitaire clandestine du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD), l’OS avait pour mission le recrutement, la formation, l’approvisionnement en armes et la préparation à la lutte armée dans les plus brefs délais. A la réunion du comité central élargi du MTLD, tenue fin décembre 1948 à Zeddine à Aïn Defla, Aït Ahmed avait défendu dans un rapport lumineux et décisif le projet d’une guerre de partisan dont le fer de lance sera la paysannerie en rupture avec l’illusion d’un messie libérateur du pays. Pour doter l’OS de l’armement nécessaire au déclenchement de la guerre, Aït Ahmed planifia et participa personnellement avec un groupe de cadres de l’OS au braquage, sans effusion de sang, de la poste d’Oran en mars 1949. Cette opération à haut risque, il la mena sans en aviser le bureau politique du parti (MTLD) alors qu’il y siège. L’argent récupéré (environ 3 millions de francs) avait servi à acheter les premières armes à Ghadamès en Libye. Membre du Conseil National de la Révolution (CNRA) et Ministre d’État du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) dont il est l’inspirateur depuis la prison, Aït Ahmed représente l’Algérie en guerre à la conférence de Bandung (en 1955) puis aux Nations Unis à New Work. Il est, pour ainsi dire, le premier diplomate de l’Algérie en guerre. Arrêté en 1956 par l’armée française en même temps que d’autres chefs historiques (Khider, Boudiaf, Lacheraf, Ben Bella) lors de l’interception et l’arraisonnement de l’avion qui devait les conduire à Tunis. Libéré en 1962, après le cessez le feu proclamé le 19 mars, il tente une expérience d’opposition légaliste au sein de la première Assemblée constituante. Après l’échec de cette tentative, il fonde avec de nombreuses personnalités politiques et militaires le Front des Forces Socialistes le 29 septembre 1963. 

 

 

 Arrêté le 17 octobre 1964 à Ath Zellal en haute Kabylie, il sera condamné à mort, puis gracié et s’évade de la prison d’El Harrach à Alger le 1er mai 1966. Il poursuit depuis l’exil son combat pour l’instauration d’un régime démocratique en Algérie. Après l’ouverture du champ politique en 1989, il rentre en Algérie en décembre de la même année. Il organise avec le FFS de nombreuses activités politiques et notamment la marche historique du 2 janvier 1991 à Alger pour empêcher l’annulation du 2e tour des premières élections législatives pluralistes. L’armée a finalement annulé cette élection et a organisé la vacance de toutes institutions en mettant en place le Haut Comité d’État (HCE) à sa tête Boudiaf qui sera assassiné le 29 juin 1992 par sa garde rapprochée. Le champ politique est de nouveau verrouillé, les assassinats d’intellectuels, hommes politiques, journalistes… avaient atteint un rythme effrayant. Hocine Aït Ahmed est contraint de nouveau à l’exil. Âgé et malade, il s'est retiré de la vie politique depuis le dernier congrès du FFS en mai 2013 et il est décédé le 23 décembre 2015 à Lausanne.

 

 

 

 

 Tahar Khalfoune, Juriste et universitaire

 

 

 

 

 

 

 

 

Madjid BENCHIKH, professeur émérite à l'université Cergy-Pontoise Paris et ancien doyen de la faculté de droit d'Alger.

 

 

 Etait président d'Amnisty Internationnal à Alger.  

Parler de Hocine Ait Ahmed,  le temps est trop tôt d'en parler.

J'espère que le temps viendra où on pourra parler. 

 

A rencontré Hocine Ait Ahmed,  avait 8 ans,  au village de Michelet, avec des scouts musulmans,  n'était pas encore dans la clandestinité. 
Scouts Musulmans d'Algérie.  Était connu a l'époque. 
Il avait dit : "Vous êtes l'espoir de l'avenir de l'Algérie".
L'a revu en 1963 au village de Michelet.
N'était pas content de ce qui se passait. 
 

 

 

 Est revenu en 1990,  il n'a pas cessé de me poser des questions, comment ça se passait en Algérie. Pourquoi il y a des pénuries d'eau. 

A eu l'impression qu'il voulait apprendre. 

Il lui a répondu qu'il fallait apprendre avant de pouvoir parler.  

 

 

 Hocine Ait Ahmed, était militant des Droits de l'homme.  Venir à la politique à la base d'une élection.  Il n'était pas question qu'on embrigade les universitaires.  Pouvait très bien être élu sans avoir la carte du parti. 

A l'époque,  ces élections ont été annulées.  

 

 

 Participer à des élections politiques en Algérie,  ne pouvait qu'alimenter un débat d'idées. Ne voulait pas être membre du parti FFS. Le terrorisme s'est installé sur le territoire algérien. Lui a dit,  il faut que tu te protèges, parce que en te protégeant toi même,  tu protèges les autres.  Il avait le soucis de protéger les autres. Saddam Hussein,  aurait été le symbole de la résistance irakienne.  En Algérie,  on ne peut pas soutenir une dictature tel que Saddam Hussein.  

 

 

 

 

 Lahouari ADDI, professeur de sociologie politique à Sciences Po Lyon

 

 

 Hocine Ait Ahmed était une synthèse de Montesquieu et de 

Dans l'histoire enseignée dans les écoles,  il a été imprégné de c'est histoires universalistes.

 

 

 Il ne vehiculait pas l'idéologie du mouvement populiste algérien.  Il y avait 2 leaders, Ferat Abbas et Hocine Ait Ahmed.  En 1963,  il n'était pas d'accord avec le pouvoir en place.  Il n'était pas opposé à la réforme agraire.  Si on ne donne pas au pouvoir une autorité.

 

 

 Il était en avance sur son temps.  A eu la chance de le rencontrer 3 ou 4 fois,  avait le sens des perspectives historiques.

Veut faire un parallèle avec Ben Bella, qui lui n'avait pas de retenue, 

alors que Hocine Ait Ahmed avait plus de retenue.

 

 

 Il y a des taches que doivent faire plusieurs générations.

L'Algérie a perdu 60 ans pour rien.  C'est l'armée qui détient le pouvoir. 

 

 

Suivi d'un hommage musical avec le chanteur Mustapha Aissi