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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 24-10-2016 à 22:06:25

le 24 octobre 2016 : Conférence-débat "Radicalisation de l’Islam ou islamisation de la radicalisation ?" à l'Université Jean Mouli

 

 

 Radicalisation de l’Islam ou islamisation de la radicalisation ?

 

 

 Projection du film La chambre vide de Jasna Krajinovic, en présence de Saliha Ben Ali, créatrice de l’association S.A.V.E. Belgium. Dans les pas de Saliha, mère d’un jeune djihadiste mort en Syrie, ce portrait sensible fait résonner la douleur des familles de «radicalisés », aujourd’hui inaudible.

 

 

 

 

Cette projection est suivie d’une conférence-débat animée par

Rachid Id Yassine, né en 1981 au Maroc dans la région du Souss-Massa,

est un sociologue et anthropologue, intellectuel et universitaire franco-marocain, chercheur au LASPAD de l'université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal : 

Extrémismes violents et logiques identitaires : le « jihadisme » est-il religieux ? 

 

 

Quelle est la place de la religion et du religieux,  qu'est le djihad ? 
La radicalisation n'est pas un concept scientifique.  C'est une action violente,  

 

Le radicalisme est une question de positionnement et de jugement, 

c'est politique.   

 

 

 Le djihadisme est une violence illégitime.  Précautions sémantiques,  pour être pragmatique,  plus on parle des dangers de l'islam radical.  On aura les tenants du tout religieux et les tenants tout politique.  Les religions et l'islam ne sont que des instruments politiques pour la répartition du pouvoir.  Dès lors,  la religion est secondaire, on veut que l'islam soit le problème. 

Le djihadisme est à la fois religieux et politique.

 

 

 Les portraits des jeunes occidentaux qui se radicalisent,  ont une très faible instruction religieuse et de la maîtrise de la langue arabe.  C'est le destin de l'individu lui même qui est en cause. Malgré la diversité des l'islam vécu,  avec de plus en plus de femmes,  de plus en plus de convertis peuvent-ils se laisser séduire pour devenir quelqu'un,  quelqu'un qui compte ? 

 

 

L'état islamique DAESH,  recrute sans demander de CV.  
Dans notre cas, c'est l'identité sociale et politique des jeunes qui peuvent se laisser séduire.  Quand on veut faire la guerre,  on sort le livre, quand on veut faire la paix on sort le livre.  
C'est bien l'islam qui est en cause.  
Les acteurs sociaux,  assistantes sociales,  éducateurs, les travailleurs sociaux,  ce sont eux qui sont en première ligne pour venir en soutien auprès des familles et prévenir

 

Aujourd'hui l'état islamique nous fait peur 

 

 

 

 

 

 

Saliha Ben Ali - fondatrice de S.A.V.E. BELGIUM - Society Against Violent Extremism

 

S.A.V.E. BELGIUM - Society Against Violent Extremism,

fondé par Saliha Ben Ali, est une association sans but lucratif ayant pour objet la lutte contre toutes formes de radicalisation violente.

Elle est basée à Bruxelles.

 

 

 Dans les pas de Saliha, mère d'un jeune djihadiste mort en Syrie, ce portrait sensible fait résonner la douleur des familles de "radicalisés", aujourd'hui inaudible.

En août 2013, du jour au lendemain, Sabri, le fils de Saliha, a quitté leur maison confortable de Bruxelles pour partir en Syrie "faire le djihad". Il avait 19 ans. Trois mois plus tard, ses parents, ses frères et sa petite soeur ont appris tout aussi brutalement son décès "présumé", puisque la mort des jeunes Européens enrôlés par Daech et disparus en Syrie n'est pas reconnue par les États dont ils sont ressortissants. De Sabri, que sa famille dévastée continue d'aimer et de pleurer, ne reste qu'une chambre vide, peuplée de souvenirs déconnectés du combat mortifère qu'il a embrassé. Face à ce deuil difficile, Saliha et son mari se lient avec d'autres personnes dont les enfants sont partis en Syrie, en France et en Belgique. Ensemble, ils s'épaulent, cherchant à comprendre comment leurs fils et filles ont pu si rapidement couper des liens qui, pour les parents, se sont transformés en plaie vive. Du Parlement belge aux classes de lycée, Saliha prend la parole pour témoigner de son deuil et agir, à sa manière, contre les réseaux djihadistes. Luttant contre l'ostracisme qui frappe les familles, elle dénonce aussi le "laxisme" des autorités vis-à-vis des recruteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Jasna Krajinovic - réalisatrice

Après avoir étudié la littérature, Jasna Krajinovic a rejoint l’Académie du Film de Slovénie. En 1999 elle est diplômée de l’INSAS à Bruxelles et commence son travail de documentariste avec les frères Dardenne.

 

 

 Dans un double mouvement, Jasna Krajinovic filme son intimité avec les siens, et la suit dans ses rencontres publiques. Avec tact et sensibilité, elle nous permet d'entendre et de comprendre une douleur devenue difficilement audible.