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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 04-11-2016 à 23:16:00

les 03 et 04 novembre 2016 : Forum à l'ENS "Enseigner les mondes musulmans : langues, histoires, sociétés"

 

Enseigner les mondes musulmans,  langues,  histoires et sociétés. 

 

 

 Ce forum est organisé par trois laboratoires lyonnais membres du groupement d’intérêt scientifique (GIS) Moyen-Orient et mondes musulmans : le CIHAM, le LARHRA et Triangle.

 

 

C’est une manifestation qui implique l’ensemble de la communauté éducative, et entend prolonger dans le domaine de l’enseignement la réflexion initiée par le Livre blanc des études françaises sur le Moyen-Orient et les mondes musulmans.

 

 

Le défi que ce forum se propose de relever est de redonner sens et vigueur à l’enseignement des mondes musulmans dans le cadre républicain de la France d'aujourd'hui. Le forum mêlera apports scientifiques et ateliers didactiques et pédagogiques animés conjointement par des enseignants et des chercheurs, et des formateurs du Second degré.

 

 

 Jean François Pinton (Président de l'ENS Lyon)

 

 

 Mot d'accueil. Remerciements des organisateurs. 

L'effort que nous faisons pour nous installer dans notre propre histoire.  

 

 

 

 

 Françoise Moulin Civil (Rectrice de l'académie de Lyon)

 

 

 Les fondamentalistes,  vont ils aux fondements des racines multiples.  Heureuse de voir la recherche des mondes musulmans dans l'enseignement éducatif.  

 

 

 

 

 

 

 Jean Louis Gaulin (Directeur du CIHAM)

 

 

 Enseigner les mondes musulmans, c'est d'abord avoir accès aux sources.  

 

 

 

 

 Première Session. 

Récits des origines et historicités. 

Présentation par Abbes Zouache.  

 

 

 

 

 

 

 Gabriel Martinez Gros

(Professeur à l'Université Paris Ouest Nanterre - La Défense)

 

 

 Ibn Khaldum, historicité et origines : l'exemple des Berbères. 

Un milieu entre deux néants. C'est l'état,  dans toutes ses composantes. L'état dissout la violence naturelle.  L'état prive de la violence ses sujets.  Ce sont les tribus qui ont une histoire.  Mais l'histoire, a, par définition, un temps compté, les Berbères vont sortir de l'histoire.  L'histoire est toujours un déclin.  C'est une part de son histoire universelle.  Les peuples sédentaires,  se nomment par la géographie,  c'est un monde sans chronologie,  un monde sans état,  c'est une monde tribal.  L'histoire commence avec Rome.

  Le premier des outrages,  c'est le paiement de l'impôt.  

 

 

 Cette apostasie,  c'est le refus de l'impôt.  La capacité de conquérir,  c'est le refus de payer l'impôt.  Les Berbères vaincus se convertissent, les Berbères rentrent dans l'islam pour partager leurs butins.  Une solidarité de combats. Les Berbères qui entrent dans l'histoire avec l'islam et les arabes,  vont conquérir la péninsule ibérique,  l'Andalousie. L'islam a fait rentrer les Berbères dans le progrès économique,  dans les formes de l'empire islamique. 

Les Berbères naissent dans l'islam et la conquête. 

 

 

 

 

 

 

 Ateliers

 

La question des images en islam - Salle F106. 
Président : Houari Touati (EHESS) 
Rapporteur : Bruno Nassim Aboudrar (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Iconisme-aniconisme : la représentation figurée en question dans les trois religions monothéistes dans le monde arabe.
 

 

 

 Par Imane Mostefai Miquel (Institut du Monde Arabe)

Représentations d'êtres humains dans le judaïsme et le christianisme, c'était une façon de parler de Dieu dans les religions.  L'ancien testament s'est écrit lentement,  sur un siècle.  L'interdiction,  c'est sur l'image du divin. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait et caricature en l'absence d'images. 

Bruno Nassim Aboudrar (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 ) 

 

 

 Cela fait 11 ans que nous parlons des caricatures du Prophète.  La caricature,  il s'agit de charger le portrait déformé.  Absence de description physique de Jésus.  L'islam a des récits légendaires d'après lesquels le Prophète est reconnu en tant que dernier des prophètes "Sceaux des Prophètes".

 

 

Il n'existe pas de représentation du Prophète Mohamed (sallala alleyi wa salem ).  Il faut un acte de langage qui désigne l'image du Prophète.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mage et iconographie des cartes en Islam. 

Sofiane Bouhdiba (Université de Tunis) 

 

 

 Objet de la carte,  cartes marines,  cartographie.  Le Coran n'a jamais interdit l'image,  seulement quelques hadiths le mentionnent.  Si on utilise une image comme un outils,  comme une mer ou une rivière.  L'école malikite est plus souple,  elle permet l'image d'un être animé.  Les limites du monde arabe.  Les portulans arabes.  La cartographie arabe va se compléter avec les carte grecques et chinoises. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 De "la querelle des images" en islam. 

Mahjouba Mounaim (Lycée Belmont Capdepon, Lyon)

 

 

 S'agit il de la représentation de l'image,  dégradée et dégradante du divin ou s'agit il d'une image valorisant le divin ? Pourquoi cette hostilité aux images ? L'image peut être aussi une révélation du divin.  Les textes coraniques demandent de combattre l'idolâtrie (de l'idole et non pas de l'image). On parler d'une condamnation en contexte, les hadiths vont se constituer 2 ou 3 siècles depuis le début de l'hégire.  Il ne faut pas prier dans un lieu où il y a des images. Il en est de même pour le voile.  Cela dépend de l'interprétation que nous en faisons. La querelle des images est née de l'interprétation de la peur que les musulmans se font de l'idolâtrie.  Les hommes ne peuvent qu'imiter et non pas créer. On va se voiler, on ne va pas regarder les images,  c'est de l'inculturation.  On va figurer tout en transformant.  Dans une theophanie,  il y a une libération des images.  L'image va prolonger le sens,  comme dans une rêve avec une fonction esthétique.  Il y a un islam abstrait ou un islam esthétique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Deuxième Session.  Représentations sociales et savoirs académiques : la question de l'altérité. 

Conférence plénière : Pour une "Citoyenneté augmentée": enseignement des langues vivantes et apprentissage de l'altérité. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Sophie Tardy

(Inspectrice générale de l'éducation nationale,  groupe langues vivantes (arabe)

 

 

 Inscrire la langue arabe dans le champ de l'altérité de la reliance, je suis l'autre et cet autre,  l'étranger, c'est moi. On parle pour introduire de l'étranger chez nous.  Il n'y a pas d'équivalence chez l'autre.  Si l'altérité s'apprend et donc s'enseigne. Accueillir et médiatiser les perceptions sur les langues.  Interagir avec l'autre,  encourager et valoriserde petites connaissances en langues.  Il ne s'agit plus de connaître l'autre avec ses origines,  mais c'est d'apprendre à échanger avec lui.  Ces représentations des langues peuvent être inclusives ou exclusives pour les représentations du vivre ensemble. Attachements excessifs de certaines de cultures étrangères. Le déplacement géographique n'est pas suffisant.  Dans l'apprentissage d'une langue vivante,  l'élève peut partir apprendre à l'étranger.  Ce programme doit être soutenu par des pratiques.  Quel enseignement des langues vivantes étrangères pour quel apprentissage de la citoyenneté ? Parler d'égalité et de réciprocité plutôt que d'un universalisme.  Vers une citoyenneté augmentée.  La langue créé du commun,  du collectif et de l'universel en partant des singularités et des pluralismes.

 

 

 

 

 

 

 Ateliers

 

Espaces, frontières et territorialisations - Salle F104
Présidente : Karine Benafla  (CEDEJ Le Caire)
Rapporteur : Aurelia Dussere (Aix Marseille Université / IREMAM)
 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trouver sa place dans les cités entre assignation religieuse,  injonction à l'intégration et refus de citoyenneté. 

Claske Dijkema (Université Grenoble Alpes) 

 

 

Dossier tabou  de Bernard de la Villardiere 63%  des français pensent que l'islam est un danger pour la France.  Produire son autre comme de s'autoproduire. Les territoires perdus de la République,  retour sur une omerta.  Mélange de salafistes et de dealers de drogues. Rendre visible ceux qui sont invisibles.  Appartenance à une communauté de croyants avec la double nationalité.  La croyance à une justice divine.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 La constitution de la frontière algero-marocaine XIX-XX ème siècle

Aurelia Dussere (Aix Marseille Université IREMAM)

 

 

La frontière entre l'Algérie et le Maroc est fermée sur 1600 kms.  Les frontières ont été fabriquées par le colonisateur.  Le début de cette frontière remonte à 1844,  à l'époque de l'émir Abdelkader,  c'est le moment où on transplante la notion de frontière entre l'Algérie et le Maroc.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 L'illusion de la séparation entre israéliens et Palestiniens

Cedric Parizot (Aix Marseille Université / IREMAM)

 

 

 En 1987,  la première intifada explose.  La mise en oeuvre de cette politique de séparation entre les deux populations.  Échec du processus des accords d'Oslo. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Vendredi 4 novembre 2016.

 

Troisième session : Vivre et créer dans les mondes musulmans. 
Conférence plénière.  Les lieux de l'art en islam. Une approche philosophique.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Souad Ayada

(Inspectrice générale de l'éducation nationale)

 

 

 L'art est lié à un calife en islam.  Nous avons un modèle avec les culture de l'Iran ancien.  La vocation de l'islam en tant que religion,  ne s'exprime pas dans l'art.  La destruction des oeuvres.  Cela correspond à une ambivalence de l'art en islam,  voir une notion polymorphe de religion.  Cela revient à une révélation,  ce qu'elle nous apprend.  On y trouve rien qui correspond à une tendance de l'art.  Le Coran est la source de l'islam,  mais le Coran n'est pas l'islam.  L'image,  n'est pas l'affaire du Coran.  En revanche,  le Coran éprouve une critique sévère de l'idolâtrie.  Le pouvoir créateur,  c'est la révélation.  Dieu est cet être absolument inconnaissable et invisible.  La révélation est une manifestation,  ce sont les termes de la racine exemple,  représentation,  image.  Sourate 2 verset 26.  Le lieu métaphysique en islam c'est le "massab". En islam,  le Coran,  c'est le foyer de la foi islamique,  la profession de foi nous dit,  il n'y a pas de divinité sinon Dieu.

 

 

 La vision de Dieu est une vision abstraite. Louis Massignon, parlait d'une pluralité negatrice. L'idée de cette pensée,  c'est que Dieu se donne des miroirs, Dieu se cache,  c'est le voilement. Ce monothéisme concret de cet espace sacro-saint.  C'est le dévoilement des choses cachées,  l'art,  c'est de voir la beauté des colorations spirituelles avec toutes les couleurs.  Ce sont des interiorisations de l'espace selon nos propres interprétations.  Toutes ces interprétations de l'art en islam,  c'est le fait du prince.  C'est le mécénat princier qui lui offre ces structures métaphysiques. La culture persane est un art islamique,  c'est une rêverie de la création inspirée. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ateliers

Scènes emergentes et nouveaux mode d'expression artistique - Salle F008

Présidente : Ilene Grange ( Collectif de l'âme )

Rapporteur : Kmar Bendana (Université de la Manouba de Tunis ) 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'adaptation théâtrale du patrimoine littéraire et artistique arabe

Omar Fertat ( Université Bordeaux Montaigne ) 

 

 

"Rituel pour une métamorphose",  c'est la première pièce de théâtre représentée à la Comédie Française.  

 

 

 

 

 Lire "La chose publique ou l'invention de la politique" de Philippe Dujardin, avec des étudiants tunisiens.

 

Kmar Bendana (Institut Supérieur de l'Histoire de la Tunisie Contemporaine)
Françoise Coupat (Les Plateaux France/Tunisie).
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Une parenthèse enchantée;  l'image du Musulman dans la pièce Nathan le Sage de Lessing (1779)

Dominique Lurcel  (Cie des passeurs de mémoires (Paris) et Parole donnée (Lyon)

 

 

 

 

 

 

 

 

Restitution des trois sessions. 

 

Récits des origines et historicités. 
Abbes Zouache (Chargé de recherche CRNS,  CIHAM)

 

 

Représentations sociales et savoirs académiques: la question de l'altérité.  
Frédéric Abecassis (Maître de Conférences en histoire contemporaine ENS de Lyon,  LARHA)

 

 

Vivre et créer dans les mondes musulmans. 
Makram Abbes (Professeur de philosophie politique,  ENS de Lyon, Triangle)
 

 

 

 

 

Récits des origines et historicités. 

Abbes Zouache (Chargé de recherche CRNS,  CIHAM)