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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 09-11-2016 à 09:12:50

le 08 novembre 2016 : Conférence "La réception de l’encyclique Laudato si’ dans la militance écologique" à l'Université Catholique

 

 

 Dans la cadre du cycle de conférence "La réception de l’encyclique Laudato si’ dans la militance écologique", la Chaire Jean Bastaire et l'association Chrétiens et pic de pétrole accueillent Alain Lipietz, ex-député européen Europe Écologie les Verts pour nous parler de sa réception de l'encyclique.

 

 

 "Parce qu’elle ne fait appel ni à une « loi naturelle » imaginaire, ni à une Révélation contestée, mais simplement à un principe de responsabilité et à un principe d’espérance, l’encyclique papale est enfin allée droit au cœur des militants écologistes et altermondialistes, croyants ou non. Certes, « la place était à prendre » faute de grands intellectuels incarnant aujourd’hui ce mouvement. Techniquement, l’encyclique s’inspire de l’écologisme progressiste latino- américain. Mais au-delà, elle a su s’adresser à ce que peut être la foi d’un agnostique."


 

Présentation par Fabien Revol (Titulaire de la chaire Jean Bastaire)

 

 

 

 

 

 

 

 

 Je suis agnostique et ne crois pas en Dieu.  Les écologistes se passent de l'hypothèse de cette problématique.  En quoi ça nous concerne.  Cette encyclique nous apporte une bouffée d'espérance.  Le créateur ne nous abandonne pas,  il nous appelle à sauvegarder la maison commune.  Dieu ne se repent pas de nous avoir créé,  c'est écrit plus de dix fois dans la bible,  qu'il veut nous sauver,  c'est une série d'échecs.  Que nous propose le pape,  c'est cette transcendance,  ce n'est pas une nouveauté,  l'athée n'a pas ça,  il a une certaine immanence.

 

 

 Cette encyclique est absolument magnifique,  c'est un bon texte,  un très bon texte écologique.  C'est un texte "ecolo-latino". Ça commence par la pollution,  les déchets, l'écologie des bidonvilles,  l'écologie des pays pétroliers,  l'écologie du Sahel.  C'est une écologie qui met les pauvres au centre. 

 

 

 On part des pauvres et de l'écologie sociale. Comment faites vous,  les chrétiens,  pour croire à toutes ces prescriptions religieuses. Je dois admettre que c'est un bon programme, cet ensemble de valeurs que sont la responsabilité de leur territoire.  Confier aux chrétiens cette immanence de préservation de la nature.  Ce que la liberté humaine peut apporter,  c'est de préserver l'homme de la dramatisation.

 

 

 L'encyclique dit, la nature est bonne,  mais ce n'est pas le péché originel.  Cette dualité entre le bien et le mal. C'est un symbole,  l'humanité sera toujours un péché.  En fait, le pape François,  est un homme du centre gauche.  On parle à tous les humains d'une façon fraternelle.   La générosité dans une société transcendante,  il faut penser comme une montagne. 

 

 

Il faut savoir quelle est la vision de la montagne.  Nous sommes que des systèmes de relations,  les créatures tendent vers Dieu.  On peut enlever le mot Dieu et garder le mot relation,  c'est tout le programme des écologistes.  

 

 

 

 

 Isabelle Priolet (Doctorante en philosophie de l'Université Catholique de Paris,  membre de la chaire Jean Bastaire)

 

 

 Ne nous croyons pas ce que nous savons.  C'est un retournement,  parce que le croyant,  peut d'avantage.  La technique est devenu ce paradigme homogène,  ce ne peut être un transcendant,  ne pas pouvoir faire,  mais ne pas vouloir faire.  Ce que pointe ici le pape François,  ce n'est pas d'être croyant,  mais c'est d'être écologiste. 

 

 

 La recherche du rapport à la nature,  en quête de guérison par la nature,  c'est de modifier cette vision.  L'encyclique Laudato Si est lue par de nombreux non-croyants.

 

 

 Cette encyclique repose sur un repentir de la pureté du coeur,  être,  c'est se donner.  Pourquoi ces valeurs éthiques n'arrivent pas à transformer le monde.

 

 

  C'est au prix de cet ascèse,  que l'homme peut se transcender.  La relation avec la nature,  il faut arrêter de penser que nous avons des clefs d'accès.