posté le 26-04-2017 à 06:18:35
le 25 avril 2017 à la Maison des Solidarités Lyon 3 Réunion publique avec deux militants de l’association "Deux États, Une Patrie"
Mardi
25 avril 2017 à
20h Maison des Solidarités LYON 3
Réunion
publique Avec deux militants de l’association "Deux
États, Une Patrie"
Mohammed
Al-Beiruti,
Eran
Tzidikiyahu
Organisé
par le MAN et Raja-Tikva
l’israélien Eran
Tsidkiyahu et le palestinien Mohammed Al-Beiruti, tous les
deux militants du mouvement Deux États, une patrie. Devant la
prolongation d’une occupation, dont personne ne voit la fin, ce
mouvement, préconise une solution permettant aux deux futurs États
de cohabiter au sein d’une même patrie. Certains services et
ministères seraient communs, d’autres séparés. Ce mouvement
s’est développé au cours de ces dernières années parmi des
Israéliens et des Palestiniens, de part et d'autre de la « ligne
verte » . Bien que nous ayons plusieurs désaccords avec cette
vision du futur de la région, il est important d’entendre les voix
de ceux qui, dans les deux camps, proposent un horizon de paix.
Eran Tzidkiyahu est
israélien de Jérusalem-Ouest, expert en géopolitique du conflit
israélo palestinien et des relations judéo-arabes, doctorant à
Sciences-Po Paris et chargé de recherche au Forum for Regional
Thinking.
Mohammed Al-Beiruti est
palestinien et vit à Ramallah, militant pour la paix depuis de
nombreuses années. Il a été gouverneur adjoint de Jenin et
directeur adjoint de la Défense civile palestinienne.
Raja–Tikva
: Espoir en Arabe et en Hébreu
Le
conflit israélo-palestinien a ébranlé la coexistence pacifique,
qui a longtemps caractérisé les relations entre Juifs et Arabes.
L’enlisement de ce conflit et la tournure dramatique que prennent
les événements après les espoirs suscités par les accords d’Oslo,
ont eu des incidences dangereuses sur l’évolution de ces
relations.
Les partisans d’une solution politique fondée
sur les prises en compte des aspirations légitimes des populations
des deux camps à une paix juste et durable, ont été marginalisés
au profit des partisans de la haine et de l’élimination de
l’autre.
En France, où les Juifs et les Arabes sont la
cible de la même xénophobie raciste et antisémite de l’extrême
droite, ce conflit commence à avoir des répercussions dramatiques
sur les relations entre les deux communautés : propos racistes,
agressions diverses, attaques contre des lieux de cultes et des
symboles religieux, etc., se multiplient malgré les appels
œcuméniques et les dénonciations des responsables politiques et
associatifs opposés à cette dérive inquiétante qui profite à
l’extrême droite.
Des deux côtés, les réactions sont
dominées par des indignations sélectives : on n’a de larmes que
pour les victimes du camp auquel on s’identifie ; la référence à
l’universalité de l’être humain et de ses droits est submergée
par les solidarités communautaristes exclusives.
Face à
cette évolution dangereuse, des voix se sont élevées des deux
côtés pour dire NON au communautarisme et à la logique de la haine
:
- par rapport au conflit israélo-palestinien, des
appels judéo-arabes, des déclarations de personnalités juives d’un
côté et de personnalités arabes de l’autre, se sont multipliés
ces dernières années pour condamner la logique de la violence,
prendre en compte les aspirations des deux parties, et mettre fin aux
souffrances des populations civiles des deux côtés.
- par
rapport à la dérive communautariste et aux réactions xénophobes
qui l’alimentent et qu’elle favorise en France, les
dénonciations
et les condamnations par les institutions et lesorganisations
s’exprimant au nom des deux communautés, comme par des citoyens
arabes et juifs, sont quasi unanimes.
En région Rhône-Alpes
le refus de la dérive communautariste et de la logique de haine
entre les Juifs et les Arabes s’est manifesté à plusieurs
reprises :
- des responsables religieux ont dénoncé les
actes racistes et rappelé les liens spirituels et historiques entre
les deux communautés,
- des manifestations unitaires, ont été
organisées pour appeler à une paix juste et durable au Proche
Orient et pour dénoncer les différentes manifestations de racisme
et d’antisémitisme,
- des rencontres entre des associations
musulmanes et juives ont eu lieu à Lyon et Grenoble.
En rapport
avec ces initiatives, des citoyens d’origine arabes, juives et
autres, ont participé à plusieurs initiatives concernant le conflit
israélo-palestinien et ses répercussions en France. Ils ont en
commun :
1. La volonté de soutenir les efforts en faveur
d’une paix juste et durable entre les différents protagonistes du
conflit du Proche Orient et du conflit israélo-palestinien
2.
La condamnation du racisme et de l’antisémitisme, d’où qu’ils
viennent et quelles qu’en soient les victimes
3. Le refus
des replis identitaires et communautariste
Avec
Raja-Tikva association d'amitié Arabo-Juive (ce qui signifie
espérance en arabe et en hébreu).
Autre
association Windows, la particularité, c'est que cette
association travaille avec des enfants israéliens.
Vision
d'un court métrage issus de la chaîne de télévision
I24
Intervention
d'un palestinien et intervention d'un israélien. Veulent créer
un mouvement un état deux patries.
Il
faut parler d'abord du colonisateur, ceux qui occupent
l'autre. L'armée israélienne est l'armée la plus forte de la
région. Le monde de l'occupation est un cancer, la
démocratie est menacée. C'est une démocratie qui est
détériorée. C'est de l'intérêt des israéliens de vouloir
la paix, c'est le régime militaire qui règne sur les
territoires occupés. La politique des peurs et des manipulations des
peuples. Qu'est ce qu'on fait contre la peur, il faut
avoir du courage pour vivre dans l'espérance. Il faut deux
états. Les relations entre les deux états. Jusque à 2004,
il n'y avait pas de murs entre Israël et la Palestine. Les
murs finissent par tomber, comme à Berlin ou ailleurs.
Il faut avoir le courage de prendre de bonnes solutions des deux
états. On est obligé de travailler pour garder l'espoir et
avoir du courage. Notre conflit a des répercussions ailleurs,
ici en France. Les relations inter-communautaires ont des effets
négatifs pour la propagation de la paix. C'est avant tout un conflit
ethnique, religieux. C'est obligatoire de rentrer dans
une phase de dialogue inter religieux. Il n'y a pas de paix
sans dialogue, sans une solution politique. Il n'y a pas
de solution politique sans accord religieux.