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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 10-05-2017 à 10:52:15

le 09 mai 2017 : Conférence débat : "Comprendre l'islam politique: une trajectoire de recherche sur l'altérité islamiste",

 

 

Le mardi 9 mai  2017 à 18h00 à Sciences Po Lyon 

Grand Amphi
4, rue du professeur Appleton Lyon 7ème
(Tram T2, station centre Berthelot)
 Entrée libre

Organisé par Sciences Po Lyon et FORSEM

 

 

François Burgat*, politologue, directeur de recherche à l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) à Aix-en-Provence auteur du livre "Comprendre l'islam politique: une trajectoire de recherche sur l'altérité islamiste", 1973-2016, Paris, La Découverte.

 

 

Présentation par Lahouarri Addi (Professeur à Sciences Po Lyon)
Gilles Kepel et Olivier Roy disent,  l'islam politique a échoué. 

L'Iran le montre,  c'est un état où les iraniens ne voient l'utopie islamiste. 
François Burgat,  a une empathie vis à vis des islamistes. 

C'est un bon critique de la perception des islamistes au sens commun,.

 

 

 

 

 

 

 

 

*"J’appréhende en effet le phénomène islamiste dans le contexte général du processus de décolonisation, dont il constitue une des facettes. J’y vois un phénomène très vaste, en grande partie réactif, qui ne se réduit pas à l’une ou l’autre de ses expressions. J’ai donc pris le parti d’affirmer que l’appellation “islamiste” devait être maniée avec une extrême prudence. D’abord parce qu’elle est connotée et “idéologisée” de façon exclusivement négative notamment – mais pas seulement – auprès des opinions occidentales. Ensuite parce qu’elle renvoie à une trop grande diversité de positionnements et de modes d’action politique pour être réellement fonctionnelle. L’“islamisme” désigne aujourd’hui des courants qui vont de Rached Ghannouchi – le co-concepteur de l’une des constitutions les plus démocratiques et les plus laïques du monde arabe – à Aboubakr al-Baghdadi et aux pratiques radicalement sectaires qu’on lui connaît. C’est donc un de ces mots-valises qui font en réalité, tant leur charge émotionnelle est forte, plus de bruit que de lumière."

 

 

La tradition « orientaliste » des savants arabisants français, qui avaient accompagné l’entreprise coloniale au XIXe siècle, a progressivement laissé la place au XXe siècle à une génération de chercheurs résolument anticolonialistes, à l’image de Maxime Rodinson, Charles-André Julien, Jacques Berque ou Charles-Robert Ageron. Il revient aujourd’hui à leurs héritiers d’éclairer l’apparition, dans la période postcoloniale, d’un « islam politique » qui cristallise une très profonde défiance. C’est ce à quoi s’emploie François Burgat dans cet ouvrage, en replaçant ses analyses dans le parcours personnel qui les a nourries et l’environnement scientifique qui les a accueillies.
Depuis les années 1980, la répression des acteurs politiques musulmans par les régimes autoritaires et leur mise au ban par les États occidentaux ont contribué à alimenter frustrations, polarisations, violences, radicalisations, terrorisme... À rebours des explications simplistes ignorant trop souvent les racines historiques de ces évolutions, ce livre apporte une note dissonante.

 

Son auteur raconte comment, pour décoder l’incomprise altérité islamiste, sa trajectoire de recherche l’a conduit à forger ses propres outils. De l’Algérie à la Syrie, en passant par la Tunisie, le Yémen, la Libye, l’Égypte, la Palestine et la France, il restitue ses rencontres avec nombre d’islamistes. Il montre que leurs motivations sont plus banalement profanes et politiques que religieuses. Et donc très loin des explications essentialistes qui s’obstinent à chercher dans le Coran du VIIe siècle les clés de l’islam politique contemporain.
L’auteur poursuit ici une démarche de recherche entamée depuis quatre décennies en confrontant ses premières hypothèses aux turbulences des « printemps arabes » et à l’affirmation djihadiste. En contextualisant ses observations sur le temps long, il offre un précieux éclairage sur les conditions du dépassement de ce « défi islamiste ».

 

Son premier grand séjour a été l'Algérie, l'Egypte la Syrie, le Yémen puis le Liban. La question palestinienne tient une place importante.  Il y a également la  religion musulmane,  en France,  qui tient une place importante.  Le seul avantage de ne plus être jeune, c'est d'avoir une dimension historique sur les événements.

 

 

A beaucoup voyagé étant plus jeune,  l'altérité, le dualisme des intellectuels français et musulmans.  La multiplicité des voyages intuitifs,  c'est de faire un maximum de kilomètres. On se confrontant à d'autres cultures,  on apprend à vivre quelque chose de differents. L'histoire de l'autre,  c'est une histoire autre.  Sa prise de conscience politique,  ressent le besoin d'avoir un peu plus d'ardeur historique.  C'est découvrir la brutalité des guerres de conquêtes.  Explique ce qui l'a marqué, , le lexique de la transmission de la colonisation.  La terminologie n'est pas consensuelle.

 

 

aire une dissociation essentielle, le lexique de la religion musulmane a une importance particulière.  L'islamisme, c'est un moment de l'histoire, c'est quelque part,  le troisième étage de la décolonisation.  Nous avons réagit d'une manière très émotionnelle ces événements.  Toute la problématique. Daesch et Front National,  ce n'est pas le même combat.