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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 13-05-2017 à 23:46:32

le 13 mai 2017 Le Soufisme Dimension Mystique de l'Islam, Organisé par  Valeurs Spirituelles Musulmanes Lyon au Musée Africain

 

 

 Le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a la particularité d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam chiite. Décrire le soufisme est une tâche redoutable. Comme tout mysticisme, il est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des formes très différentes. D’autre part, par ses aspects ésotériques, il présente des pratiques secrètes, des rites d’initiation, eux aussi variables selon les maîtres qui l’enseignent.

 

 

   Bien que le soufisme se veuille rigoureusement musulman, l’Islam traditionnel, sunnite et chiite, considère le soufisme avec la plus grande méfiance.

 


En Iran, la grande majorité des mollas y est vivement opposée et dans l’Islam sunnite, la plupart des Ulema sont beaucoup plus intéressés par la lettre du Coran et ses interprétations juridiques que par les spéculations des soufis auxquelles ils trouvent une odeur de soufre. Cette opposition généralisée contribue à la discrétion du soufisme.

 

 

 

 En outre le soufisme n’a aucune unité. Chaque maître se constitue une cohorte de disciples attirés par la réputation de son enseignement. Tout au plus, ces maîtres déclarent se rattacher à une " confrérie ", elle même fondée par un célèbre soufi des siècles passés ; personne ne vérifie une quelconque orthodoxie de l’enseignement donné, du moment qu’il se réfère à l’Islam.

 

 

 L’importance de cet Islam secret n’en est pas moins remarquable. Historiquement, il a joué un rôle de premier plan dans la naissance des déviations du chiisme que sont l’Ismaëlisme et la religion druze. En littérature, il a profondément inspiré certaines des oeuvres arabo-persanes les plus remarquables comme les Contes des Mille et Une Nuits ou le poème d’amour deLeyla et Majnoun.

 

 

C’est cependant par sa spiritualité que le soufisme est le plus original. Dans la conception soufie, l’approche de Dieu s’effectue par degrés. Il faut d’abord respecter la loi du Coran, mais ce n’est qu’un préalable qui ne permet pas de comprendre la nature du monde. Les rites sont inefficaces si l’on ignore leur sens caché. Seule une initiation permet de pénétrer derrière l’apparence des choses. L’homme, par exemple, est un microcosme, c’est-à-dire un monde en réduction, où l’on trouve l’image de l’univers, le macrocosme. Il est donc naturel qu’en approfondissant la connaissance de l’homme, on arrive à une perception du monde qui est déjà une approche de Dieu. 

 

 

Selon les soufis, toute existence procède de Dieu et Dieu seul est réel. Le monde créé n’est que le reflet du divin, " l’univers est l’Ombre de l’Absolu ". percevoir Dieu derrière l’écran des choses implique la pureté de l’âme. Seul un effort de renoncement au monde permet de s’élancer vers Dieu:

" l’homme est un miroir qui, une fois poli, réfléchit Dieu ". 

 

 

 Le Dieu que découvrent les soufis est un Dieu d’amour et on accède à Lui par l’Amour : " qui connaît Dieu, L’aime ; qui connaît le monde y renonce ". " Si tu veux être libre, sois captif de l’Amour. "

 

 

 

 

 Ce sont des accents que ne désavoueraient pas les mystiques chrétiens. Il est curieux de noter à cet égard les convergences du soufisme avec d’autres courants philosophiques ou religieux: à son origine, le soufisme a été influencé par la pensée pythagoricienne et par la religion zoroastrienne de la Perse ; l’initiation soufie, qui permet une re-naissance spirituelle, n’est pas sans rappeler le baptême chrétien et l’on pourrait même trouver quelques réminiscences bouddhistes dans la formule soufie " l’homme est non-existant devant Dieu ".

 

 

Commentaires

Étirév Anwen le 27-02-2018 à 12:39:09
Bonjour,

Permettez quelques mots sur le soufisme. Merci.

LES SOUFIS

Parmi les sociétés secrètes gardant la tradition sacrée de l'Avesta (livre sacré des anciens iraniens), nous trouvons les Soufis, ordre célèbre et vénérable.

La doctrine des Soufis affirme la psychologie divine, l'Unité de la Réalité, l'omniprésence et l'immanence de l'unique (unique Divinité féminine qui est partout où il y a des hommes, puisqu'elle est la Mère).

Cette doctrine proclame qu'on peut atteindre sa connaissance par l'amour et la dévotion. Elle recommande la méditation.

Mais en attendant, les frères Soufis, comme Empédocle, répètent des phrases prononcées par les Prêtresses qui disaient : « Je suis la Déesse elle-même ».

Eux disent : « Je suis Dieu lui-même ». C'est toujours la confusion des sexes.

D'après le professeur Inayat-Khan, le mot soufi viendrait du mot arabe « saaf » qui signifie pur. Nous croyons qu'il vient plutôt du mot Soffet qui signifie sage.

Les Soufis prêchent le renoncement aux vanités de ce monde, ils tuent en eux tous désirs se rapportant aux passions, comme les Cathares du moyen âge. Ils allient leur philosophie à la poésie et à la musique.

La plupart des grands poètes arabes ou persans appartiennent à leur ordre. L'un d'eux, Saâdi, qui fut prisonnier des Croisés, est l'auteur du Gulistan (Jardin des Roses). Avicenne fut affilié à l'ordre, Averroès aussi, et nous faisons remarquer que leurs deux noms commencent par Avé, nom divin chez les Israélites.

Ce détail a dû être remarqué car, par réaction, on a fait de Avi-cenne - Ïbn-Sina ; de Ave-rroès - Ibn-Roschd.

Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/perse-et-chine.html

Cordialement.