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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 21-05-2017 à 01:26:14

le 20 mai 2017 : Conférence sur « La Réunion, années 1960-1970 : émigration, déportation, contrôle des naissances ».à l'Université

 

 

Conférence sur « La Réunion, années 1960-1970 : émigration, déportation, contrôle des naissances ».à l'Université Lyon 2 (campus BDR), au "Grand Amphi".Organisé par le site www.histoire-reunion.re et la Chaire Égalité, Inégalités & Discriminations de l'Université de Lyon 2. 

 

 

 

 

Présentation Patrick Rosenblatt

Professeur de Sociologie Directeur de la Chaire Egalité Inégalités et discriminations 

 

 

 

 

 

 

 Sujets abordés: Le BUMIDOM, l'affaire des "Enfants de la Creuse", et les avortements et stérilisations pratiqués sur des femmes réunionnaises sans leur consentement.

Avec la présence de : Michael Gence, Jean-Charles Pitou, Françoise Vergès

 

 

 Yannick Chevalier

vice président de l'Université Lumière Lyon 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 Sébastien Clain

 

 

 

 

 

 

 Projection du film "Rassine Monmon, Papa : Tome 1, ce passé qui ne passe pas", en présence du réalisateur Michael Gence.

 

 

 Présentation, tirée du site du film :

 

"1963, le tout jeune département français de la Réunion atteint les 400 000 habitants, dont la moitié a moins de 20 ans. 1963, encore, Michel Debré (ancien 1er ministre de De Gaulle) devient député de La Réunion et entame une politique démographique qui va du contrôle des naissances à « l’exportation » en France d’un grand nombre de jeunes réunionnais, voire des enfants, se servant d’institutions telles que l’armée, la fonction publique et les organismes sociaux. Pour cela, il crée le Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer (le Bumidom).
Je suis allé à la rencontre de plusieurs de ces migrants qui, comme mes parents, ont franchi l’océan sous l’impulsion de l’état français. Ce 1er tome pose le contexte dans lequel mes parents ont « désoté la mer» pour un aller sans retour pour l’hexagone, à la fin des années 60.
L’histoire de toute une jeunesse réunionnaise déboussolée, à qui on a séché tout espoir de développement au pays natal, vécue comme une promotion sociale, pour quelques uns, et pour de nombreux autres, comme un exil."

 

 

 

 

 

 

 

 

 Présentation de l’association Génération Brisée,

par son président Jean-Charles Pitou

 

 

 Entre 1963 et 1982, plus de 2150 enfants réunionnais furent déportés en France hexagonale, dans des départements à repeupler comme la Creuse, le Cantal, le Gers… Cette affaire est plus généralement connue sous le nom des « Enfants de la Creuse ». Le 18 février 2014, après plusieurs années de combat judiciaire des victimes pour faire reconnaître ce crime, une résolution mémorielle est votée à l’Assemblée Nationale reconnaissant la responsabilité de l’État français dans ce drame.

 

 

 

 

 Introduction par Véronique Corinus,

Maîtresse de conférences en littératures francophones (Antilles et Afrique Subsaharienne) - Laboratoire Passages XX-XXI

 

 

 

 

 

 

 Présentation du livre Le ventre des femmes, par Françoise Vergès

 

 

 Dans les années 1960-1970, l’État français encourage l’avortement et la contraception dans les départements d’outre-mer alors même qu’il les interdit et les criminalise en France métropolitaine.

Comment expliquer de telles disparités ?

 

 

 Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d’avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau.

 

 

 Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l’État français prône le contrôle des naissances et l’organisation de l’émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l’espace de la République, provoquant un repli progressif sur l’Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient.

 

 

 Françoise Vergès s’interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s’appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l’auteure entend faire la lumière sur l’histoire mutilée de ces femmes, héritée d’un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd’hui.