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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 30-06-2017 à 15:41:03

le 29 juin 2017 : Rencontre Conférence avec Anne Nivat (Grand Reporter,  reporter de guerre,  auteure de : Dans quelle France on v

 

 

 

 

Conférence Rencontre avec Anne Nivat 

(Grand Reporter,  reporter de guerre,  auteure de : Dans quelle France on vit ? Épouse de Jean Jacques Bourdin, journaliste sur RMC)

 

 

 

 

Introduction par Karim Mahmoud Vintam

(Fondateur et délégué général des Cités d'Or)

 

 

Volonté de pas vouloir comprendre l'autre. 

Islamiste,  c'était l'Afghanistan,  le Pakistan et l'Irak

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grand reporter de guerre,  c'est la quintessence de vouloir comprendre et communiquer avec les autres.  On peut perdre la tête dece que l'on voit et être toujours en quête dd ce que va dure l'autre.  On rencontre toutes sortes de personnes,  des djihadistes,  des combattants de daesh,  et il y a aussi les civils.  C'est le principe de base de tout reporter,  c'est de tout montrer de ce que l'on voit.  Ensuite,  il faut débattre du contexte,  sinon,  on hysterise .

 

 

A ce jour,  aucune des guerres n'est terminées,  que ce soit à Grozny ou à Mossoul,  il n'y a pas de vie apaisée.  Ce que l'autre a me dire a toute son importance.  Il faut adopter une certaine attitude, que ce soit ce barbu à Islamabad ou à Jalalabad au Pakistan,  il faut être respectueux des gens qui acceptent de nous parler,  même si je ne partage pas ses idées. Comment gagner sa confiance, il faut être patient, il faut s'habiller comme le sont toutes les femmes du pays. 

 

 

Que ce soit des chefs dignitaires musulmans ou des prêtres catholiques,  il faut être respectueux du point de vue de chacun,  du fait que les guerres se poursuivent.  Quand les attentats terroristes,  qui sont des actes gravissimes, ici chez nous,  en France et perpétués par des français.  Mon travail,  c'est du terrain,  dans des villes de 50000 habitants,  où il ne se passe rien,  Évreux,  Laval, Lens,  Lons le Saulnier, Montlucon,  Ajaccio,  quand on revient dans son pays qui n'est pas en guerre, je savoure.  Mais je ne m'imaginais pas qu'il y avait en France,  une violence.  Le malaise des jeunes,  de l'emploi,  le sentiment d'insécurité,  le problème d'identité.  

 

 

Comment réconcilier des mondes orientaux et occidentaux.  Il faut aller sur le terrain,  éviter les stéréotypes, même si nous avons amélioré les vecteurs de communication.  Aller d'un quartier à l'autre,  être écouté sans être jugé,  avoir une attitude bienveillante envers ceux qui nous parlent.  J'aime les interviews longues qui durent 4 ou 5 heures,  si je bien connaître les personnes à qui j'ai à faire.  On peut avoir tous les stéréotypes que l'on veut,  même si ce que l'autre a à dire n'est pas valable.  Comment peut on penser que les femmes afghanes vont jeter leurs burkas.

 

 

Le port de la burka, c'est culturel, c'est la liberté des femmes pour aller dans la sphère publique. Et ces femmes afghanes,  c'est aussi pour ne pas être vues.  Qui suis je pour porter un jugement sur cette question vestimentaire ? La plupart des femmes avaient peur de leur liberté. Par l'explication,  on arrive à tout.  En fait,  nous sommes tous les mêmes dans ce genre de situation,  que ce soit à Islamabad ou à Évreux, à Jalalabad ou à Lons le Saunier où j'ai passé la nuit avec les policiers de la BAC. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La réconciliation est possible,  quand on écoute les gens,  quand on recueille leur parole,  il y avait l'imam Abdullah qui est musulman et puis il y a Soeur Yannicque qui est une religieuse catholique. Discussion avec les élèves et les parents d'élèves,  des mères et des pères en présence de la directrice de cabinet du préfet. C'est une question d'équilibre, mon métier,  c'est d'aller sur le terrain, mais en aucun cas d'imposer une façon de vivre à l'occidentale. 

 

 

Qui peut dire aujourd'hui qu'il y a une victoire militaire ? 
Il faut rester ouverts à ce que disent et pensent les autres, il faut sortir de "l'entre-soit".  Il y a un mot qui est important,  c'est la reconnaissance,  c'est la considération,  c'est le respect que l'on a envers l'autre.  Il y a un mot dont on n'a pas parlé,  c'est la peur, peur de l'autre,  peur du voisin.