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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 26-09-2017 à 23:59:30

e 26 septembre 2017 :Conférence débat l’ENS Lyon sur le thème : « Maroc,  le Rif en révolte : marginalisation et répression »

 

 

 Conférence débat l’ENS Lyon sur le thème : 

« Maroc,  le Rif en révolte : marginalisation et répression »

Avec Rosa Moussaoui, Journaliste à l’Humanité. Elle a a publié, suite à une enquête de terrain, un article fort intéressant sur les événements qui continuent de secouer la région du Rif sous le titre    « Dans le Rif, sa Majesté le peuple défie le Palais » paru dans l’humanité du 22 juin 2017
Modérateur : Tahar Khalfoune, Juriste et universitaire  

 

 

 

 

 Présentation de la conférence par Frédéric Abecassis

 

 

 

 

 

 

 La ville d’Al-Hoceïma et ses alentours, dans le Rif marocain, connaissent une vague de manifestations ininterrompue depuis plus de dix mois. Déclenché par la mort, en octobre 2016, de Mouhcine Fikri, un vendeur de poisson broyé dans un camion à ordures après la confiscation de sa marchandise par la police, le Hirak (mouvement) a pris forme pour dénoncer la corruption et la marginalisation économique et sociale de la région du nord-est du pays.

 

Il s’agit du premier mouvement de protestation de masse au Maroc depuis 2011, et les manifestations pour réclamer plus de démocratie – le mouvement du 20 Février. Dans cette mobilisation, les réseaux sociaux, de nouveaux sites d’information et un certain nombre de nouvelles applications, accompagnant une démocratisation massive des smartphones, jouent un rôle crucial.

Certains de ces outils étaient, certes, déjà présents et utilisés il y a six ans.

Mais leur usage a évolué.

C’est ce dont témoigne le journaliste indépendant Omar Radi, qui avait participé aux manifestations de 2011 et couvre le Hirak. Il se souvient de l’utilité, à l’époque, d’applications comme WhatsApp et Facebook :

« On s’en est énormément servi pour se réunirdébattre dans des groupes, coordonner des activités puis les diffuser à tout le monde»

Aujourd’hui, au Rif, poursuit-il, « le premier rôle des réseaux n’est plus de s’organiser, car les conversations en ligne sont trop surveillées et le bouche-à-oreille est privilégié. Mais ils permettent de parler du mouvement à un maximum de monde. »

  

 

 Modérateur de la conférence par Tahar Khalfoune

 

 

 

 

 

 

Rosa Moussaoui,  (journaliste à l'humanité, opposante au régime).  

 

 

 Marginalisation  de cette région septentrionale du Rif Marocain. Et puis, il y a eu la mort tragique du poissonnier dans une benne à ordures en novembre dernier. Le Rif souffre du chômage,  cette région est sous équipée en services publics. Il manque un hôpital marocain dans le Rif.  Il y a aussi la rhétorique de la main de l'étranger dans cette contestation dans le Rif.

 

 

Cette région est placée sous étroite surveillance militaire.   Ce mouvement est vraiment pétrit de  l'histoire de la colonisation et de la révolte rifaine. 

La figure d'Abdelkrim est bien présente dans la mémoire après la première guerre mondiale.  C'est une figure charismatique,  un modernisateur, c'est au Caire qu'il trouve refuge,  en 1962,  à sa mort,  ila eu droit à un hommage national. 

 

 

 Ça fait parti de la mémoire collective du Rif, de la culture Amazigh.  Dans le Rif,  cette tendance est contradictoire, elle n'a jamais dévié de ce mouvement populaire.  La culture Amazigh n'a pas le droit de cité au Maroc.  La révolution culturelle et identitaire pour promouvoir les droits humains. 

Aucun régime en France ne supporterait la chape de plomb qui règne dans la région du Rif. 

 

 

 Ce mouvement populaire pose question à la jeunesse marocaine.  Le Maroc est un volcan en ébullition qui risque d'entrer en irruption à tout moment.  Le Rif,  devient une nouvelle ligne de démarcation d'opposition au régime de la monarchie.