Avec
Jean-Charles Jauffret, historien, spécialiste de l’histoire militaire
« Au moment où l’Etat islamique perd la bataille de Raqqa et dans ses derniers bastions en Irak et en Libye, tout en se fortifiant sur la défaite de l’Occident en Afghanistan et en lançant des tentacules jusqu’aux Philippines, il est temps de s’interroger sur cette hydre totalitaire qui mêle terreur et négation de la liberté et de la dignité.
Comme les deux autres totalitarismes,
nazisme et dérivés, stalinisme et avatars, il s’agit d’une
idéologie de contre-Etat et de contre-société allant jusqu’à
l’embrigadement sanglant des jeunes. Sa particularité est de
mettre en avant l’irrationnel, une déformation de l’islam.
Successeurr d’Al-Qaida mais dans une dimension horizontale du
terrorisme,
Daech est aussi l’héritier de boutefeux, que
ce soient les Américains en Irak, le régime syrien, ou de
financements occultes de pétro-monarchies.
Faut-il pour
autant parler d’une « guerre mondiale diffuse contre le terrorisme
depuis le 11 septembre 2001 », comme le suggère le pape François
?»
Gilbert Meynier est un historien français né en 1942 à Lyon, professeur émérite à l’université Nancy II depuis 2002. C'est un spécialiste de l'histoire de l'Algérie
Jean-Charles Jauffret
Historien,
agrégé d'histoire et spécialiste de l'histoire militaire
coloniale.
Enseignant à à
l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence à à l'université
de Montpellier Paul Valéry III et aux écoles militaires de
Saint-Cyr Coëtquidan.
Spécialiste
de la guerre d'Algérie.
Nous sommes dans un conflit global, les grandes puissances sont là, nous sommes aussi dans un conflit Interreligieux. Entre sunnites et chiites, entre musulmans et chrétiens coptes.
Quand Saddam Hussein a été pendu, il a crié : "Mort aux Perses". Quand le tueur dela Gare Saint Charles de Marseille, il a choisi deux jeunes filles, c'est parce qu'elles représentaient l'Europe. Daesh, c'est la négation même de ce qu'est l'islam, tout comme le sont les religions dans le judaïsme et le christianisme.
Cette notion d'apprendre à tuer aux enfants de deux ans, c'est bien le totalitarisme. Daech, c'est l'extrapolation de la théorie de la haine, ils disent, la vérité, c'est l'islam, la mecréance c'est tout le reste du monde.
Le 11 septembre 2001, c'est le début de la 3 ème guerre mondiale. Le poids du traditionalisme a tué le printemps arabe. Pour comprendre la création de Daesh, on a touché les frontières coloniales.
Le
3 mars 2003, de discours de Dominique de Villepin à
l'ONU.
La question kurde, , une sorte de mille feuilles, les kurdes font partis du jeu. Pourquoi les kurdes, parce que 1600 peshmergas ont été tués par daesh. Aucun des États, la Turquie, la Syrie et l'Irak, n'ont aucun intérêt à voir un état kurde.
Le dernier dernier responsable, l'assaut meurtrier de de l'armée en Syrie.
Mossoul, Mosquée Al Nouri, le 29 juin 2014, Al Baghdadi s'autoproclame calife de l'islam.