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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 04-03-2018 à 20:55:06

Le 04 mars 2018 : Conférence-débat « Les pratiques religieuses au travail et dans les études » au Centre Tawhid Shatibi par l'Imam

 

 

 Conférence-débat « Les pratiques religieuses au travail et dans les études » au Centre Tawhid Shatibi par l'Imam Abdallah Dliouah (Imam de la Mosquée de Valence)

 

 

 La facilité de la pratique religieuse.  Allah (Soubhanallah Wa ta Allah) a voulu la facilité et non pas nous contraindre. Notre Père Ibrahim nous a parlé de notre soumission à Allah.  Toutes les obligations religieuses ne doivent avoir aucune gêne.  Ce n'est pas de nous priver de notre nourriture,  mais Allah veut la facilité.  

 

 

Choisir un avis plus facile,  choisissez toujours la simplicité.  Ne soyez pas de ceux qui repoussent la difficulté.  Allah nous demande de faciliter,  pour la personne qui est malade,  ou celui qui est en voyage.  A chaque fois que vous êtes retenus pour cause de maladie,  Allah ne diminue pas nos obligations,  mais il nous les facilite.  Dans le cadre des adorations,  l'utilisation de la dérogation garantit une récompense identique à celle de la pratique de la religion.  

 

 

 Le grand Imam Soufian Thawri dit : "La vraie jurisprudence est un la dérogation donnée par un savant digne de confiance,  la dureté est accessible à tous". Le vrai savant est celui qui comprend la situation des gens à qui il donne des fatwas pour trouver dans la religion ce qui facilite la pratique de l religion.

 

 

 Facilité dans le domaine des ramifications et rigueur concernant les fondements de la religion. Ce qui est important, c'est de donner une bonne vision de la religion. 

 

 

 Facilité ne veut pas dire la négligence.  La pratique religieuse nécessite un effort.  Quand on dit facilité,  ça ne veut pas dire négligence.  Toutes les obligations religieuses ont une notion d'effort.  On ne doit pas transformer la religion ou la modifier.  Celui qui manque la prière de Asr, est comparable à celui qui a perdu sa famille et ses biens. Ni excès,  ni exigence.  C'est la voie eu juste milieu.  

 

 

 L'observance : La règle immuable basé sur un argument qui ne fait pas l'objet de divergence. 

 La dérogation : Autoriser un interdit tout en gardant le principe d'interdiction.  

Malheur à ceux qui prient et négligent la prière.  Ce n'est pas possible d'avancer la prière avant l'heure. 

 

 

Comment réagir en présence d'un salarié faisant sa prière sur les lieux de travail ?

Dans le cadre du travail, de nouveaux facteurs d’aménagement du travail émergent en lien avec le fait religieux. Parmi eux, la demande de temps de prière. L'employeur peut interdire les prières pendant et sur les lieux de travail. En revanche, le salarié peut faire sa prière pendant ses temps de pause, mais à condition de ne pas faire de prosélytisme.

 

 

 Aménagement du temps de travail : la prière pratiquée pendant ou en dehors du temps de travail

La question n’appelle pas les mêmes réponses selon que la prière est pratiquée pendant ou en dehors du temps de travail.

À condition de ne pas entraver l’accomplissement normal de leurs tâches par les autres salariés et de le faire sans ostentation, ce qui pourrait s’apparenter à du prosélytisme, le salarié peut certainement faire sa prière pendant les temps de pause.

S’agissant en revanche des prières pendant le temps de travail, l’employeur est en droit de s’y opposer. Il a en effet toute liberté pour interdire aux salariés de quitter leur poste au cours de l’exécution de leur prestation de travail, et cela pour quelque motif que ce soit. Il n’est pas non plus tenu d’aménager le temps de travail des salariés pour leur permettre de faire leur prière. Ainsi, le Conseil d’État a jugé (48) que le refus de modifier les horaires de travail d’un salarié pour lui permettre de se rendre à la mosquée chaque vendredi de 14 à 15 heures ne constitue pas une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de l’intéressé de pratiquer la confession de son choix.

 

 

Remarque : Cette position est conforme à celle de la Commission européenne des droits de l’homme qui décide que l’employeur ne peut pas être contraint d’aménager l’emploi du temps de ses salariés pour leur permettre de respecter leurs préceptes religieux. Adopté pour la première fois en 1981 à propos d’un enseignant musulman qui souhaitait disposer de 45 minutes pour prier le vendredi, le principe a été rappelé s’agissant d’une salariée qui, chrétienne, refusait de nouveaux horaires de travail lui imposant de travailler le dimanche.

Il reste conseillé aux DRH ou aux managers d’aborder ce genre de demandes, comme celles concernant les autorisations d’absences avec le plus d’objectivité possible. 

 

 

 Remarque : La même solution s’impose en cas de demande des salariés de disposer d’un local pour l’accomplissement de leur prière. L’employeur n’a nullement l’obligation d’accepter, mais là encore il doit lui être recommandé d’examiner cette demande de bonne foi.

Cela étant dit, le DRH est en droit de sanctionner le salarié qui utiliserait sans autorisation des locaux de l’entreprise à des fins religieuses. Il a ainsi été jugé que le fait pour un individu de procéder sans autorisation à l’abattage rituel de moutons sur son lieu de travail commet une faute de nature à justifier son licenciement, voire une faute grave. Sans doute les circonstances dans lesquelles ces décisions ont été rendues étaient-elles particulières. Il n’en demeure pas moins que des salariés qui utiliseraient sans autorisation des locaux de l’entreprise pour effectuer leur prière encourraient des sanctions disciplinaires.