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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 23-03-2018 à 22:41:37

Le 23 mars 2018 : Conférence de Régis le Sommier « L'Etat Islamique a-t-il été vaincu ? » à l'Université Jean Moulin Lyon 3 Manufa

 

 

 Conférence de Régis le Sommier « L'Etat Islamique a-t-il été vaincu ? »

à l'Université Jean Moulin Lyon 3 Manufacture des Tabacs

Présentation de l'intervenant : Régis Le Sommier est un journaliste français, grand reporter de guerre et directeur adjoint de la rédaction de Paris Match. Il a notamment couvert ces dernières années le théâtre syrien. A ce titre, il est l'auteur de plusieurs ouvrages aux éditions La Martinière sur la guerre en Syrie

 

 

 

 

 Accueil. L'initiative du Cerclre Jean Bodin est un groupe de réflexion établi à Lyon. Notre action est de trois types : Production d'articles analytiques, s'intéressant à l'étude du politique; Organisation de conférences; Organisation de tables-rondes thématiques à buts pédagogiques pour nos adhérents.

 

  

 

 

 Projection d'un documentaire inédit réalisé par Régis Le Sommier au contact des forces spéciales irakiennes lors de la reprise de Mossoul.

 

 

 Conférence de l'intervenant, avec pour thématique "l'Etat islamique a-t-il été vaincu ?"

 

 

 

 

 Deux ans après les attentats du Bataclan à Paris et de Bruxelles, l’Etat islamique a été quasiment éradiqué de Syrie. Il ne reste plus que quelques poches disséminées dans la région. La Russie, les États-Unis et leurs alliés ont proclamé la victoire contre Daesh. Mais les milliers de combattants du groupe n’ont pas tous disparus. Certains sont toujours là se ralliant à d’autres factions djihadistes. D’autres sont de retour dans leur pays d’origine : en Irak, dans les pays du Maghreb, du Sahel ou en Europe.

 

 

 Ces métastases de l’organisation terroriste représentent-elles un danger ? Le djihadisme peut-il se reconfigurer ? Daesh peut-il à nouveau émerger ? Comment éviter la résurgence d’une menace terroriste ? Quel danger les combattants de l’EI de retour (les returnees) présentent-ils chez nous et ailleurs ?

Les déclarations de victoire dans la lutte contre le groupe État islamique sont prématurées, estiment des experts américains qui préviennent que l’organisation a entamé sa mue vers quelque chose de différent mais de toujours dangereux. 

 

 Mise en déroute en Irak et en Syrie, où elle a perdu la quasi-totalité des terres de son « califat »autoproclamé, l’organisation a encaissé de terribles coups mais a mis à exécution un plan de repli et de transformation préparé de longue date, assurent-ils. « Malgré la perte de son califat physique, il n’y a aucun signe prouvant que cette guerre (contre l’EI) est terminée » a assuré mercredi, au cours d’une conférence à Washington, Michael Vickers, sous-secrétaire à la Défense chargé du renseignement de 2011 à 2015.

 

 

 « Défaire une insurrection prend toujours du temps, de dix ans à plusieurs décennies », a-t-il ajouté. « Et celle-ci est globale, étendue dans l’espace et dans le temps. C’est une insurrection motivée par une idéologie, le genre le plus difficile à vaincre ».

 

 

 Pour le chercheur Bruce Hoffman, de la Georgetown University, « ISIS (acronyme en anglais de l’EI) va subsister, au moins dans un futur prévisible. Ils ont perdu 95 % de leur territoire, subi de lourdes défaites mais ils l’avaient anticipé et ont mis en place une stratégie pour assurer leur survie et leur longévité ».

 

 

Selon lui, le mouvement jihadiste s’est inspiré des mesures prises par Oussama ben Laden, à la tête d’Al Qaïda lors de l’offensive américaine de 2001 qui a suivi les attentats du Pentagone et du World Trade Center. "Une cible dans le dos" 

 

 

 « Ils ont imité Al Qaïda qui avait compris, il y a plus d’une décennie, qu’il fallait donner une certaine autonomie à des franchises et des organisations affiliées pour assurer sa longévité », explique-t-il. « L’efficacité de cette stratégie a été démontrée en mai par l’attentat contre une salle de concert à Manchester. Il est l’œuvre d’une cellule opérant depuis Benghazi, en Libye ».

Des « soldats du califat » aguerris et dotés d’un sérieux bagage technique ont été exfiltrés d’Irak et de Syrie avant que la nasse ne se referme sur eux, estiment les experts, et vont représenter dans les mois et les années qui viennent un formidable danger.

  

  Dans le New York Times du 11 décembre, Ernest Barajas Jr., un ancien démineur des Marines qui participe au nettoyage des zones libérées de l’EI, affirme que les artificiers du mouvement jihadiste « répandent désormais leur savoir dans le monde entier. Ils sont en Afrique, aux Philippines. Ce truc ne va pas cesser de croître ».

Le 9 décembre, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a proclamé « la fin de la guerre »entamée trois ans plus tôt éliminer l’EI de son pays.