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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 15-09-2018 à 20:27:48

le 14 septembre 2018 : Conférence sur le thème de Marie, mère de Jésus à l'Espace Culture & Paix 56, route de Genas, Lyon 3ème Une

 

 

 Conférence sur le thème de Marie, mère de Jésus à l'Espace Culture & Paix 56, route de Genas, Lyon 3ème

Une initiative de l’équipe lyonnaise des Ambassadeurs de Paix

Cette jeune fille préparée par Dieu pour être la mère du Messie Dans les traditions chrétiennes et musulmanes, suivi d’un repas

 

 

 Nous étions une douzaine de participants pour discuter de Marie, la maman de Jésus. Abdel Malik a présenté le point de vue musulman, Vazken a parlé de l'importance de Marie dans la tradition orthodoxe arménienne qui s'appuie sur le protévangile de Jacques, Mme Rouveure et Jean-Jacques ont montré le point de vue protestant, Jacques a rappelé Marie dans son éducation catholique, et Michel a présenté l'aspect unificationiste, tandis que Jean-Paul retraçait la vie de Marie et sa préparation historique. 

 

 

 

 

 Le repas qui suivit fut l'opportunité de nombreux échanges et d'annonces concernant les multiples activités inter-religieuses qui se multiplient ce mois-ci.

Ce genre de rencontre, avec une conférence-débat, permet de nouer des liens étroits entre des responsables associatifs et religieux de différentes traditions. Ces ambassadeurs de paix sont de plus en plus impliqués et quelques-uns sont très fidèles à ces rendez-vous bi-mensuels.


Rapport de Jean-Paul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Maryam est la forme araméenne du nom « Marie », alors que Myriam en est la forme en hébreu. À la suite du Nouveau Testament, l'islam professe la conception virginale de Jésus/ʿĪssā en son sein. Elle est la seule femme nommément citée dans le Coran et la dix-neuvième sourate porte son nom.


Que dit le Coran de Marie ?

Appelée sayyidunâ (« notre dame ») par les musulmans, Marie (Maryam, en arabe) est citée à 34 reprises dans le Coran – plus que dans tout le Nouveau Testament. 
Le texte fondateur de l’islam lui consacre même une sourate entière, la sourate 19 dite « sourate de Marie ».
« Marie n’est donc pas une inconnue pour les musulmans », souligne le Père Maurice Borrmans, ancien enseignant à Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie (Pisai), qui résume ce que les différents passages coraniques rapportent à son sujet : « Le Coran dit d’elle que sa mère, la femme de ‘Imrân, l’a consacrée à Dieu dès sa naissance (3, 35-36), que Zacharie s’est occupé de son éducation “dans le sanctuaire” (3, 37), qu’elle a reçu “bonne nouvelle” d’une “parole” lui venant de Dieu (3, 45), qu’elle est donc devenue enceinte sans concours d’homme “sous l’action de l’esprit de Dieu” (3, 47 ; 19, 20-21), qu’elle a accouché de son fils au pied d’un palmier, au désert, palmier qui l’a gratifiée de dattes fraîches et d’une eau désaltérante (19, 25-26), qu’elle a présenté son bébé “aux siens” répondant par un “jeûne du silence” à leurs accusations de prostitution (19, 26-28), qu’elle est donc “avec son fils, un signe pour les mondes” (23, 50 ; 21,91) et, pour son compte personnel, “un modèle pour les croyants parce qu’elle a préservé sa virginité, si bien que Dieu a insufflé en elle de Son esprit, parce qu’elle a déclaré véridiques les paroles et les livres de Dieu et parce qu’elle a été du nombre des personnes pieuses” (66, 12). »

« Nulle autre femme n’a dans le Coran de tels privilèges », explique le Père Maurice Borrmans.

Aucune autre femme n’y est d’ailleurs nommément citée : ni Âmina, mère du prophète Mohammed, ni sa première épouse Khadîja, son épouse préférée ‘Â’isha, ou sa fille Fâtima. « Même si un hadîth postérieur les cite à égalité avec Marie », complète le Père Maurice  Borrmans. 
Signe de cette place éminente de Marie dans l’islam, Al-Azraqî, historien de La Mecque du IXe siècle, raconte que, quand Mohammed ordonna de purifier la Ka’aba des idoles, il protégea de sa main un portrait de Marie et Jésus : « Effacez toutes les peintures de ce mur sauf celle-ci », ordonna-t-il.


Comment Marie est-elle célébrée dans le Coran ?

La personne de Marie est l’objet de postures théologiques différentes, selon que l’on soit dans le judaïsme, le christianisme ou l’islam. La fête de l’Assomption est l’occasion de revenir sur le statut de Marie dans le Coran.
Pour le judaïsme, notamment rabbinique, le miracle de la naissance virginale de Jésus est un non-événement. L’idée d’une jeune fille vierge donnant naissance à un enfant sans père est rejetée. D’autant plus que ce dernier ne peut être le Messie annoncé dans les prophéties de la Bible (l’Ancien Testament), n’étant pas de la chair du roi David et devant être issu d’un père et d’une mère comme d’ordinaire.
Pour l’Eglise catholique, il en est tout autrement et les lignes qui suivent donnent quelques indications sur le statut de Marie tel qu’il y est enseigné.

En islam, Marie est une femme plusieurs fois mentionnée dans le Coran selon des postures toutes d’une exemplarité hors du commun.
 Après avoir répertorié les versets relatifs à Marie, il nous été possible de présenter l’essentiel de son statut selon le Coran.

Aperçu sur la personne et le statut de Marie dans le Coran

La Marie du Coran (Maryam en arabe) est la fille d’Anne (son nom dans l’évangile), une servante de Dieu à laquelle les commentateurs du Coran donnent le nom de Hannah, épouse d’un homme pieux et vertueux du nom de ‘Imrân (ce nom arabe correspond à « Amram » dans la Bible, Ancien Testament). Les quatre évangiles canonisés (Luc, Matthieu, Jean et Marc) ne mentionnent pas le nom du père de Marie. C’est le protévangile de Jacques qui donne au père de Marie le nom de Joachim. La mère de Marie avait formulé le vœu de dédier son enfant, si Dieu lui en donnait, au service du temple juif.

Voici les versets incontournables qui parlent de la naissance de Marie, selon les moins mauvaises traductions possibles :

 « Allah a élu Adam, Noé, la famille d’Abraham, et la famille de ‘Imrân parmi (au-dessus des) les mondes. Ce sont des descendances issues les unes des autres, et Allah entend tout et Il est Omniscient ».

Et lorsque la femme de ‘Imrân dit :

  «Seigneur, j’ai fait le vœu de vouer à ton culte exclusif ce que je porte en mon sein. Veuille donc l’accepter de moi, Toi qui entends tout, Toi qui es Omniscient ! ».

Puis, lorsqu’elle l’eut enfantée, elle dit :

«Seigneur, voilà que j’ai accouché d’une fille (femelle)» Allah savait mieux ce qu’elle avait mis au monde, et le garçon (mâle) n’est pas comme la fille (femelle). «Je l’ai nommée Marie, et la mets elle et sa descendance, sous Ta protection contre Satan le lapidé ». 
Son Seigneur lui a alors réservé un bel accueil, l’a fait croître d’une belle croissance et l’a confiée à la garde de Zacharie. (Le Coran
, 3 : 33-37).