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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 18-10-2018 à 23:24:48

le 18 octobre 2018 : Conférence-débat avec Lytta Basset, (philosophe théologienne, écrivain) sur le thème : « Après la mort d'un e

 

 

 Conférence-débat avec Lytta Basset, (philosophe théologienne, écrivain) sur le thème : « Après la mort d'un enfant : de l'expérience du vide à une autre façon d'aimer»,  avec l'Association Jonathan Pierres Vivantes à la Maison des Familles 52 Cours Charlemagne à Lyon 2 ème

 

 

 

 

le Président de la Maison des Familles 52 Cours Charlemagne à Lyon 2 ème 

 

 

 

 

 Intervention de Jean Louis Buard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Intervention de Pascal Dreyer

(Coordinateur d'un réseau de recherche)

 

 

 

 

 


 Lytta Basset

(Philosophe, Théologienne et Ecrivain)

A perdu un enfant par suicide en 2001, beaucoup de parents se réfugient dans la méditation. 

 

 Comment pouvons accueillir ce vide,  cette absence,  beaucoup de gens parlent d'oublier.  Comment accepter ce vide, c'est un temps,  en dehors du temps.  C'est difficile à partager avec quelqu'un qui ne l'a pas vécu.  C'est l'expérience du vide, peut y avoir une fécondité dans cette expérience.  C'est comme si ce vide nous avalait tout entier. 

 

 

 Le temps,  la période,  on essaye de combler le vide à tout prix.  Une relation dévorante avec une personne que l'on a aimé,  faire une fusion avec l'enfant décédé.  Tout de ce rien qui semble être sans limite.  Le terme désert,  est ce que ma vie s'arrête à ce moment là.  Est ce que la vie n'a plus rien en réserve pour moi ?

 

 

 Nous sommes dans une société,  où il y a des images et des bruits.  C'est l'expérience du vide qui m'attend.  Le désert va épuiser notre imaginaire.  Le silence et la méditation vont aider à se de culpabiliser.  Quand la culpabilité revient au galop,  il ne faut pas hésiter à dire dégage.  Ces images finissent par s'estomper,  a disparaître.  Le vide est irrémédiable,  et on peut s'ouvrir sur une vie différente.  On ressent les signes d'une présence,  on pourrait l'appeler le souffle divin, on ne peut pas accepter le mot épreuve,  ça veut dire,  c'est pas grave,  ca va passer. Ce n'est pas une épreuve,  c'est la fin du monde. 

 

 

 Écouter la vie,  écouter mon corps,  avec ses besoins. Écouter cette vie qui traverse mon corps, notre corps est le seul lieu vivant qui reste à l'écoute.  Cette vie qui circule inlassablement dans mon corps, il n'y a plus de mental. Une voix de fin silence,  où on n'entend plus rien. On ouvre un espace dans la relation avec celui qui n'est plus là. Quand on vit ce temps de méditation dans le silence, on le ressent pour une personne qui est vivante.  

Dans l'expérience du vide,  nous permet de nous désencombrer de place du Dieu biblique. Cette écoute du vide,  va où il veut,  quand il veut. Une personne qui vit un deuil,  va faire cette expérience du vide

 

 Accepter d'être dans ce questionnement, c'est laisser une porte ouverte sur la vie,  c'est par ce questionnement que l'on prend conscience que nous sommes un être humain. Être un être humain,  c'est être dans la sagesse,  dans cette force du quoi.  

Comment se transforme notre manière d'aimer ?  Pendant un moment,  des moments d'incompréhension dans le couple,  il y a des moments de non amour,  c'est déjà l'expérience du vide. 

 

 Même si il y a l'amour, le grand amour,  il peut y avoir des moments de non amour,  on peut supporter l'indifférence de l'autre,  celle qu'il m'abandonne.  Et ça fait parti de nos moment de vie.  On intégrons ce vide.  Qu'est ce qu'il reste,  alors que j'ai perdu pour moi ce qui est essentiel.  Suis je toujours capable d'aimer, est ce que je pourrais grandir sans cette fusion.  Nous avons tous l'acceptation d'un amour absolu.