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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 30-01-2019 à 00:11:27

Le 29 janvier 2019 : Débat "Oecuménisme et ouverture à la tradition rabbinique" organisé en partenariat par les Amitiés Judéo Chré


 

Débat "Oecuménisme et ouverture à la tradition rabbinique" organisé en partenariat par les Amitiés Judéo Chrétiennes de France et le Collège Supérieur, 17 Rue Mazagran à Lyon 7 ème 

 

 

Diversité et unité : deux notions difficiles à tenir ensemble dans nos sociétés. Ce défi s'adresse aussi aux Églises chrétiennes. Pour y répondre, elles devraient trouver un puissant appui dans un regard commun porté sur leurs racines juives. ce sera l'objet du débat de cette soirée. 

Les maîtres pharisiens ont su élaborer un sens de la Parole, de la recherche et du débat dans une société juive qui était traversée, comme toute société, par toutes sortes de tensions et contradictions dans les deux siècles qui précèdent notre ère ainsi qu’au premier siècle suivant. Ils ont ainsi permis au judaïsme de poursuivre sa route au cours de l’histoire. Mais ils ont aussi fourni au christianisme naissant la matrice théologique à partir de laquelle il peut mettre en œuvre un sens communautaire qui transforme la volonté de puissance en service fraternel, et qui permet d’inclure et d’honorer les différences à l’intérieur d’une Transcendance qui leur donne toute leur valeur.

N’y aurait-il pas là une source d’inspiration propre à inspirer la mise en œuvre d’un « vivre ensemble » difficile à promouvoir dans notre société, tout comme dans les Églises ? 

 


Présentation de la soirée et mot d'accueil de Bruno Roche

(Directeur du Collège Supérieur) 

 

 

 

 

 

 

 


 Présentation des Intervenants par Jean Marie Thomas

(Délégué Episcopal aux relations avec le Judaïsme au Diocèse de Lyon)

 

 

 

 

 

 

 

 

 Jean Massonnet a été directeur du centre Chrétien pour l'Étude du Judaïsme de 1990 à 2015 à la Faculté de théologie de Lyon. Il est auteur de Aux sources du christianisme. La notion parisienne de révélation, (Le livre et le rouleau, 42), Lessius, 2013. 

 

 

 Le judaïsme,  c'est d'abord Moïse,  il faut s'ouvrir à cette transcendance. Et puis il y a eu Nostra Aetate,  cette rencontre touche notre identité.  Il faut se laisser interroger, il s'agit de l'ouverture à l'autre,  c'est cette reconnaissance,  alors que l'église était triomphante.  Dieu a posé son sceau sur Adam et il n'y en a pas deux qui sont pareils.

 

 

 Le fait de s'identifier au Dieu un transcendant,  c'est ce Dieu un, infini qui nous permet d'être unique. Enrichissement permanent qui permet d'avoir un idéal avec les textes judaïques. Pour les chrétiens, Jésus était le verbe,  il s'est fait chair.  La thora a été donné à Moïse, il y a 49 sens pour le côté casher et le côté qui n'est pas casher. 

 

 

 Le mot enseigné,  c'est 49,  c'est amour.  La tradition rabbinique est faite pour débattre,  ce sont des disputes pour des questions de pouvoir.  Les disputes faites au nom du ciel, sont faites pour se comprendre,  c'est en quelques sortes une nouvelle alliance. 

 

 

 Il faut savoir dans cette quête de la recherche, il faut s'habituer à une certaine humilité.  Faire parler tout le monde,  nous apporte à une qualité vraiment nouvelle.  Nous avons vraiment quelque chose qui nous appelle à nous convertir. 

 

 

 

 

 Nicole Fabre, pasteur de l'EPUdF, ayant exercé un ministère de bibliste pendant 16 années. Actuellement aumônier des hôpitaux publics de Lyon.

 

 

 Quand on veut lire la thora,  on se met à deux à lire un texte,  et si on a 3 interprétations différentes.  Comment la lecture marche pour faire église ensemble.  A plusieurs,  on touche a l'essence de l'église,  chacun porte le sceau de Dieu,  quand on met ensemble cette recherche de Dieu.

 

 

 Alors cette recherche donne un  sens infini.  Le texte est à lire dans l'aujourd'hui, et c'est à ce moment là,  que le texte dépasse ce que l'on comprend.  Quand on lit avec des rabbins,  on va se laisser surprendre avec le texte.

 

 

La Bible juive et le nouveau testament viennent nous apporter cette lumière en lisant un texte à partir de ce qui est écrit dans la loi,  c'est la réalité d'une relation.  Cette question d'alliance,  c'est un texte qui sans cesse nous dévoile qui est Jésus et qui est Dieu.  

 

 

Cette christolatrie veut dire que seul Jésus nous suffit.  C'est une manière de dévoyer le message du Christ.  Quand on a plusieurs traductions,  nous avons peut être pas une meilleure compréhension des textes.  Il y a également,  une humilité de l'écoute,  parce que nous protestants,  nous sommes une église de la parole.  

 

 

   Pierre Lathuilière, prêtre du diocèse de Lyon, membre du groupe oecuménique des Dombes depuis 25 ans, conseiller théologique auprès de la déléguée épiscopale pour l'oecuménisme. A publié Le fondamentalisme catholique (Cerf, 1995). 

 

 

 Quand nous parlons de l'église Sainte et catholique,  c'est à dire que Dieu agit,  et qu'il s'adresse à nous,  mais cela fait parti du mystère de la foi.  Ce signe de l'initiative de Dieu,  c'est pour tous les humains.  Mais la question de l'unité a été posé d'une façon nouvelle.  Si vous appartenez au Christ,  c'est vous êtes de la descendance d'Abraham.  

 

 

 La question de l'unité devient délicate,  avec le poids de différentes appréciations culturelles et celles qui sont données dans l'écriture.  Nous avons été marqué par ça,  il y a des ententes et des disputes.  Quand toutes les questions qui ont été posé dès les premiers siècles,  nous n'avons pas fini de comprendre ce que le judaïsme nous apporte.  Nous sommes dans cette révélation de l'attente du Christ.

 

 

 Nous sommes dans une situation parfaite,  qui demande au coeur de la foi.  Discerner ce qu'il faut accueillir,  l'église est une communauté qui cherche à comprendre. 

 

 

 Dans ce domaine du discernement,  nous sommes arrivés à nous éloigner du message de Dieu.  Nous dans un monde culturel très divers.  Dieu nous a donné une manière nouvelle de vivre sa foi.  Nous n'avons pas les réponses dans l'évangile.