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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 05-02-2019 à 22:47:27

le 05 février 2019 : « Contempler le Verbe », organisé par la Faculté de Théologie à l'Université Catholique de Lyon, Campus Carno

 

 

 « Contempler le Verbe », organisé par la Faculté de Théologie à l'Université Catholique de Lyon, Campus Carnot 23 Place Carnot à Lyon 2 ème 

 

 

 

 Cyrille d'Alexandrie (Κύριλλος Α΄ Αλεξανδρείας), né en 376, est évêque d'Alexandrie en 412 ; il meurt le 27 juin 444Saint pour les orthodoxes et catholiques, il est aussi, depuis la proclamation du pape Léon XIII en 1882, Père et Docteur de l'Église catholique. 

 

 

 Bernard Meunier

Traducteur de l'ouvrage. Chargé de recherche au CNRS, il fait partie de l’équipe des Sources Chrétiennes dont il a été le directeur pendant dix années. Il appartient à l’UMR 5189 HiSoMA. Il a enseigné durant 25 ans les Pères de l’Église à la faculté de théologie de l’UCLy.

 

 

 Frère Elie Ayroulet

Vice-doyen et responsable du master en patristique à la faculté de théologie de l’UCLy. Il est rattaché comme chercheur-associé à l’UMR 5189 HiSoMA et collabore à la collection des « Sources Chrétiennes ».

 

 

 Conférence sur le commentaire de l’évangile de Jean par Cyrille d’Alexandrie. A l'occasion de la publication du 600ème volume de la collection « Sources Chrétiennes ». 

 

 

 Avec la publication du 600e volume de la collection « Sources Chrétiennes » qui porte sur le Commentaire de Cyrille d’Alexandrie sur l’évangile de Jean, l’occasion est donnée de découvrir une des œuvres majeures d’exégèse doctrinale de la patristique. Cette soirée visera à présenter ce Commentaire dans son contexte d’écriture autour des années 425 à 429, au cœur des controverses de théologie trinitaire et de christologie avec l’arianisme et avec Nestorius. On pourra ainsi mesurer la portée de l’autorité doctrinale de Cyrille que l’on illustrera à partir de la réception complexe d’une de ses formules christologiques. 

 

 

 

 

 

 

 


 Jacques Descreux

(Maître de Conférences,  docteur en théologie,  doyen de la Faculté de théologie Ucly)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 « Réparer l’humain. L’incarnation, acte de salut »

 

 

 Qui est Cyrille d'Alexandrie ? Il aurait pu passer son temps à autre chose, mais il q écrit des commentaires sur l'évangile de Jean.  Sa priorité,  était d'expliquer qui était Jésus.  Et qui est le Christ de l'évangile de Jean.  Le verbe est l'égal du Père. Ce n'est pas de la polémique, mais c'est quand même de la polémique. Les latins vont beaucoup plus cher ce père grec. Pourquoi commenter Jean. Il était réservé à Jean de parler de la divinité de Jésus.

 

 

 Jean, l'évangeliste, il fait remonter le passé de Jésus, la généalogie de Jésus.  Marc parle plutôt du précurseur.  Jean va attester que Jésus est Dieu. Cyrille fait un commentaire doctrinal,  dans le chapitre 1, c'est surtout le prologue,  ce n'est pas un texte narratif. Cyrille donne une importance très grande dans la notion de témoignage.  Et en particulier, sur le témoignage du baptiste. Jean a une mémoire fine et précise.  La première mention de l'incarnation, il vint chez les siens.  Etle monde est devenu par lui.  Et le verbe devint chair. 

 

 

 Jésus n'avait pas de conscience humaine,  il avait une conscience divine.  Chair c'est pour désigner ce qu'il y a de plus fragile.  Il fallait qu'il soit vraiment Dieu,  car Dieu peut sauver les humains ? Dieu met son esprit dans un Prophète. Il a habité parmi nous. Cyrille reproche toujours aux juifs de leur aveuglement,  Cyrille rappelle aux juifs que Jésus était juif.  Les juifs sont toujours restés fidèle au Dieu unique.  C'est l'image de l'évangile prêchée aux nations.

 

 

 Pour persécuter les juifs,  on dit que les juifs sont les meurtriers du seigneur.  Le juifs crucifient selon la chaire, ils ont crucifié Jésus selon sa chaire. Et le verbe était tourné vers Dieu. Pour comprendre l'évangile de Jean,  il faut poser sa tête sur la poitrine de Jésus.  Le verbe explique ce que l'évangile n'a jamais vu.

 

 

 

 

 

 

 « La complexe réception d’une formule christologique de Cyrille »

 

 

 Ce qui n'est pas assumé,  n'est pas sauvé, on réduit à néant le salut. C'est ce qui touche à notre vie spirituelle.  Sévère d'Antioche parle d'une seule nature incarnée l'homme.  Il s'appuie sur cette formule pour une doctrine hérétique.  C'est une interprétation hérétique. .

 

 

La réfutation s’appuie sur deux principes théologiques fondamentaux, auxquels Cyrille a déjà eu recours dans les livres précédents : le caractère insondable des desseins divins et la nécessité de préserver la liberté humaine. Il précise aussi, en marge de cette réponse, qu’il ne s’agit pas de la divinisation d’un homme ordinaire et que l’introduction d’un autre dieu dans la Trinité conduirait à l’anthropolâtrie, erreur que Cyrille avait déjà réfutée en réponse au fragment 47 de Julien qui accusait les chrétiens de vénérer un homme, ou même plusieurs hommes (les martyrs). 

 

 

 Cette accusation d’anthropolâtrie est de manière plus large au cœur des controverses christologiques : elle avait été lancée par les apollinaristes contre leurs opposants qu’ils accusaient de professer deux Fils, et Nestorius se défend de cette accusation en présentant sa théologie comme la seule manière d’éviter d’y tomber.

 

 

 Chez Cyrille, en dehors du Contre Julien où l’objection du fragment 47 a pu le conduire à se défendre d’une telle accusation, le terme même d’anthropolâtrie n’apparaît que dans des œuvres rétorquant à Nestorius que sa doctrine, loin de l’en prémunir, l’y fait tomber.

 

 

 Dans ce cadre, il fait allusion à l’objection des païens et des Juifs, qui accusent les chrétiens d’anthropolâtrie s’il s’agit d’un « homme qui ne possède rien de plus que nous », ce qui peut être une allusion  lointaine à l’objection évoquée dans le Contre Julien ou à celle du fragment 43 (CJ VI, 15).