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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 28-03-2019 à 23:23:30

le 28 mars 2019 : Conférence Chérif Ferjani - Antisémitisme et islamophobie : les mots, leurs sens, leurs usages au Palais du Trav

 

 

 Conférence- débat - « Antisémitisme et islamophobie : les mots, leurs sens, leurs usages » au Palais du Travail, à côté du TNP, 9 place Lazare Goujon,Villeurbanne En partenariat avec l'Unipop , L’association Raja-Tikva, association citoyenne  d’amitié arabo-juive en Rhône-Alpes, avec Chérif Ferjani, Professeur émérite de sciences politiques et d’islamologie à  Lyon 2, sur le thème : Antisémitisme et islamophobie : les mots, leurs sens, leurs usages

 

 

 Derrière ces termes se cachent des actes de violence et de barbarie qui touchent les deux communautés, juives et arabes. Ces deux mots sont deux formes de rejet, deux blessures inscrites dans l’histoire de notre pays.

 

 

Albert Zatjmann (Co-président de Raja-Tikva)

 

L’islamophobie est apparue à la fin des années 1980. Elle résonne pour les musulmans comme l’antisémitisme pour les juifs et peut revêtir le même sentiment de haine et la même volonté d’exclure des groupes de personnes de la communauté nationale, tout simplement pour ce qu’elles sont.

 

 

 Cependant, instrumentalisé par certains, l’usage du mot « islamophobie » peut évoluer vers le refus de toute forme de critique : refus d’une approche historico-critique de l’Islam en tant que religion, refus d’une critique de l’ islam politique, refus de critique de comportements de certains musulmans, ces comportements pourtant légitimement condamnables.

 

 

 L’antisémitisme, même si le mot est né à la fin du XIXè siècle, constitue une réalité beaucoup plus ancienne. Nous connaissons tous les désastres que cette haine a produits dans l’histoire des nations, de même que nous savons tous que des discours d’évidence antisémites peuvent être enrobés aujourd’hui d’une rhétorique antisioniste.

 

 

 

 

 

 

Wafa Dahman (co-présiente de Raja Tikva)

 

 Cependant, cette réalité ne doit pas masquer le fait que certains, dont des membres de la communauté juive, considèrent toute critique de l’état d’Israël et de la politique de son gouvernement  comme antisioniste et donc antisémite.

 

 

 C’est oublier que dans un état démocratique, toute critique est légitime, dès lors qu’elle s’exprime dans le respect des lois.

 

 

 C’est dans ce contexte d’interrogations que s’inscrit la conférence de Chérif Ferjani. Elle se donne pour but de permettre à chacun de connaître l’histoire de ces mots, de prendre conscience des enjeux idéologiques qui les sous-tendent et de disposer ainsi des outils critiques d’analyse d’une situation devenue angoissante et dont notre devoir, en tant que citoyens, est de participer à y remédier.

 

 

 Depuis le début des années 70, nous vivons dans une logique néo libérale,  cette politique s'accompagne partout par une révolution conservatrice.  Cette révolution conservatrice prend une connotation avec des identités meurtrières,  tout ordre différents s'inscrit toutes formes de xénophobie,  d'antisémitisme,  de racisme et d'islamophobie.  

 

 

Nous sommes conscients ce que signifie ces deux mots qui leurs sont attribués par les communautés juives et musulmanes. Pour éviter les polémiques stériles, les significations de leur nom. L'antisémitisme correspondant à une attitude,  à un comportement,  et à un personnage biblo-coranique, en remontant à la création du monde,  Cain et Abel.  

 

 

 Parmi les langues sémitiques, pour le canadien,  c'est une langue sémitique, et puis il y a l'hébreu,  l'arabe,  l'araméen, le maltais.  Elles sont parlées au moyen orient,  en Afrique du Nord,  en Érythrée,  en Somalie. Tout comme beaucoup de juifs de l'Europe de l'est.  Les amazighs,  les berbères n'ont pas cette langue sémitique. 

 

 

 Les mythes,  ce sont les récits des autres religions, nous avons là, un problème linguistique, les langues sont des conventions,  avant tout,  si on rejette toutes les conventions,  on ne peut plus se parler.  Le terme antisimitique, c'est un terme qui est un racisme contre les juifs,  alors on pourrait parler d'anti-judéophobie, avec le sens d'hostilité aux juifs, nous ne sommes plus dans un registre religieux.  

 

 

 Au 20 ème siècle, l'antisémitisme va prendre une tournure fasciste avec la montée du nazisme.  Depuis la fin de la dernière guerre,  l'antisémitisme est un délit.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le terme islamophobie , est considéré comme hostilité envers l'islam et les musulmans. Il s'agit d'une peur à l'égard de l'islam et de toutes formes de religions.  Le terme islamophobie et le terme judéophobie, n'ont pas le même sens par rapport à l'homophobie.  

 

 

 

 

Il y a un préjugé contre l'islam et les musulmans,  c'est à l'époque coloniale, dans les années 1920 que le mot islamophobie est venu avec la montée des peurs après les années de communisme.  Les thèses qui prônent une idée anti-islamique ont donné un mot sur l'islamophobie.  Très vite,  l'ennemi rouge est devenu l'ennemi vert. 

 

 

 

 

 Est ce une raison pour dire que l'antisémitisme et l'antisionisisme, dès que l'on parle d'Israël, on devient des antisémitismes, il y a comme une banalisation du mé-usage.

 

 

 

 

 L'examen critique du sens des mots, nous parlons tous de racisme,  ce qui veut dire,  qu'il y a des races. Ce n'est pas le terme qui compte,  mais c'est la réalité.  C'est le contenu auquel, il renvoie. Il serait inadmissible d'établir une hiérarchie au nom du principe de l'humanité