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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 18-04-2019 à 22:16:46

le 18 avril 2018 : Conférence débat « La libre pensée dans le Monde arabo-musulman d’hier et d'aujourd'hui » organisé par le Foru

 

 

 Conférence débat « La libre pensée dans le Monde arabo-musulman d’hier et d’aujourd’hui » organisé par le Forum de solidarité Euro-Méditerranée par le Professeur Hamadi Redissi.(Professeur de sciences politiques à l’Université de Tunis. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et études sur le monde arabo-musulman rédigés dans une perspective comparative et pluridisciplinaire (histoire, théorie et sociologie politiques). À la Maison des passages 44, rue Saint-Georges 69005 Lyon

 

 

 Les Omeyyades ou Umayyades  sont une dynastie arabe de califes qui gouvernent le monde musulman de 661 à 750. Ils sont originaires de la tribu de Quraych, qui domine La Mecque au temps de Mahomet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 À la suite de la guerre civile ayant opposé principalement Muʿāwiyah ibn ʾAbī Sufyān, gouverneur de Syrie, au calife ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib, et après l'assassinat de ce dernier par les Khawarij, Muʿāwiyah fonde le Califat omeyyade en prenant Damas comme capitale, faisant de la Syrie la base d'un Califat qui fait suite au Califat des biens guidés et qui devient, au fil des conquêtes, le plus grand État musulman de l'Histoire. 

 

 

 

 Ainsi, les successeurs de Muʿāwiyah Ier étendent les frontières du Califat de l'Indus jusqu'à la péninsule Ibérique, entrant en guerre à plusieurs reprises notamment avec l'Empire byzantin et l'Empire khazar, et faisant disparaître le Royaume wisigoth. Les Omeyyades vont même au-delà des Pyrénées avant d'être arrêtés par le duché d'Aquitaine à la bataille de Toulouse (721) puis par Charles Martel à la bataille de Poitiers (732). Des guerres intestines les obligent à rebrousser chemin

 

 

 Devant une expansion aussi importante et l'incorporation de populations non-musulmanes toujours de plus en plus nombreuses, des problèmes d'assimilation, mais aussi de financement, ne tardent pas à se manifester. Les non-musulmans (chrétiensjuifszoroastriens, etc.) jouissent d'une relative liberté de culte et d'une large autonomie judiciaire, mais ils sont soumis à l'impôt de la ǧizyah en compensation de leur exemption du service militaire.

 

 

 Étant donné l'expansion rapide, la plupart des fonctionnaires byzantins sont reconduits à leur poste après l'incorporation au Califat. Cette tolérance religieuse permet d'assurer une stabilité dans la Syrie, majoritairement chrétienne et fief des Omeyyades, mais d'autres provinces connaissent des troubles récurrents qui poussent à bout les finances de l'État afin de pacifier des régions souvent éloignées, mettant en danger une stabilité politique difficile sur un aussi vaste territoire.

 

 

 Ces troubles sont souvent dus à une inégalité sociale entre les musulmans arabes et les populations conquises, mais également entre tribus arabes rivales.

 

 

 Vers 746 sort du silence au Khorassan un mouvement assez hétéroclite, dirigé par les Abbassides, qui finit par faire chuter et remplacer le Califat omeyyade après la bataille du Grand Zab, en 750. À la suite de cette bataille, la plupart des membres de la dynastie omeyyade sont tués, mais l'un de leurs survivants s’installe en al-ʾAndalus et fonde un nouvel État à Cordoue, cinq ans plus tard.

 

 

Sous les Omeyyades, l'aire de répartition de l'arabe se voit multipliée. De célèbres bâtiments, comme le dôme du Rocher ou la Grande mosquée des Omeyyades, sont construits pendant leur règne. Cependant, les califes omeyyades, à l'exception notable de ʿUmar II, souffrent d'une mauvaise réputation dans l'historiographie chiite. Les adversaires des Omeyyades leur reprochent principalement d'avoir transformé, selon eux, le califat d'une institution religieuse en une institution dynastique et héréditaire, mais aussi d'avoir versé le sang de la famille du Prophète, toujours selon leurs adversaires chiites. Le nationalisme arabe considère la période omeyyade comme une partie de l'âge d'or arabe, qu'il aspire à restaurer.