Rencontre avec le Docteur Yves Ternon Organisé par CCAF Centre et Ibuka Rhône-Alpes
Dans le cadre des commémorations du 104ème anniversaire du
Génocide des martyrs Arméniens, le CCAF Centre vous invite à ses rencontres citoyennes avec la Licra Auvergne Rhône-Alpes et Ibuka Rhône-Alpes.
Il est docteur en histoire à l’université de Paris IV (1986) et habilité à diriger des recherches à l’université Paul-Valéryde Montpellier.
Yves Ternon a d’abord été chirurgien, interne des hôpitaux de Paris. Il s’est ensuite consacré à la recherche sur les crimes contre l’humanité et, tout particulièrement, sur les génocides juif, arménien et rwandais, à propos desquels il a écrit de nombreux ouvrages. Il a aussi participé à la Commission d'enquête citoyenne sur l'implication de la France au Rwanda, un collectif sans statut juridique, initiative d'associations françaises, en tant que vice-président. Il s’est également intéressé à la question du négationnisme.
Raffi H. Krikorian
(Président du Conseil de Coordination des Organisations Améniennes de France)
Yves Ternon estime que le massacre de Srebrenica est un crime contre l'humanité et un acte génocidaire isolé dont les responsables sont des militaires, mais pas un génocide planifié par un État. Il accuse la Cour internationale de justice, qui a retenu la qualification de génocide sans reconnaître, pourtant, la complicité de la Serbie, d'ouvrir une boîte de Pandore.
Le XXe siècle, siècle des génocides ? Les années qui viennent de s’écouler, malgré la mise en œuvre d’une justice pénale internationale, ne permettent guère l’optimisme. Après tout, les années 1990 resteront marquées du sceau des violences commises en ex-Yougoslavie et du génocide des Tutsi au Rwanda.
Le moment est donc venu de s’interroger : les guerres majeures de notre temps conduisent-elles nécessairement au génocide ? La guerre n’est-elle qu’un accélérateur des crimes de masse ou bien doit-on chercher à les expliquer autrement ?
Yves Ternon relit ici notamment les trois grands génocides qui ont marqué le siècle écoulé : celui des Arméniens, celui des Juifs, celui du Rwanda. Il dévoile l’alchimie complexe qui mène au massacre. Et pose une question centrale aujourd’hui : la guerre a-t-elle définitivement triomphé du droit ?