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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 04-05-2019 à 21:30:25

le 04 mai 2019 : Conférence "Abolition de 1848, une illusion" Organisé par Commémoration de l’abolition de l’esclavage - Lyon av

 

 

 Conférence "Abolition de 1848, une illusion" Organisé par Commémoration de l’abolition de l’esclavage - Lyon avec la journaliste autrice, écrivain, agitatrice culturelle, Imaniyé Dalila Daniel à l’Hôtel Axotel Pérrache 12 Rue Marc Antoine Petit à Lyon. 

 

 

 « Zaïre et Théophile » de Imaniyé Dalila Daniel. Un voyage sans temps, ni espace. 

 

 

 Ce roman basé sur des faits historiques est, de mon point de vue, l’histoire de Awa “esclave Zaïre” et de tous ceux qui l’ont connue de près ou de loin. Awa ou la flamme qui refuse de s’éteindre.

 

 

 Du capitaine d’un négrier, bourreau captif d’un regard de feu qui sauvera Awa presque malgré lui, jusqu’à celle que la vision de l’héroïne sur la vie gagne et libère : Amélina, la servante soumise de maison dite “privilégiée” (loin des champs de canne) qui deviendra mère courage et émancipée de sa propre histoire ! Oui, c’est bien l’indépendance et l’endurance de cette dite “Zaïre” qui transcende tout le livre. 

 

 

 Imaniyé Dalila  Daniel, journaliste, chanteuse, auteure, fondatrice de la Maison du Bèlè de Sainte-Marie et aujourd’hui écrivaine, de passage à Paris en septembre 2017 pour la promotion de son roman historique « Zaïre et Théophile, Pas de pitié pour les nègres », accordait un entretien dans lequel elle expliquait avec passion sa démarche d’écriture et les raisons d’un tel ouvrage. 

 

 

 

 

 

 

 Oui, à chaque fois, elle sait comment ne jamais mourir. Elle est éternelle cette Awa, elle nous apprend comment la mort n’est pas forcément celle que l’on croit :

 

  

 - Elle résiste d’abord à la faim et trouve le courage dans sa dignité, quand elle est emprisonnée dans une cage comme un fauve.

 - Exténuée et affamée et juste avant de succomber, elle mangera les bananes qu’on lui balance comme à un singe et vivra malgré l’inconnu et l’enfer. 

- Elle résiste à la folie conséquente à la violence absolue, à cette envie de suicide comme échappatoire…Tellement tentant…

- Elle résiste enfin à l’amertume et à l’aigreur en choisissant d’ aimer dès que cela est possible. Aimer les enfants dont elle s’occupe, aimer Théophile « l’idéaliste persévérant », elle danse… Par amour, pas pour oublier. 

 

 

Oui, Awa restera libre d’aimer et de s’aimer. C’est ainsi qu’elle se frayera un chemin. Car, à chaque fois, ladite “Zaïre” regardera le monde en face, sans faux-fuyant et choisira la vie même dans la mort. Elle ne laissera jamais le feu de ses yeux s’éteindre. Un feu qui va hanter tous ceux qui la connaissent au point de le sentir encore aujourd’hui… Dans les pages de ce livre. 

 

 Cet ouvrage, au-delà des nombreux et pertinents thèmes abordés (la traite humaine, l’esclavage, la pédophilie et la Martinique du 19e siècle à partir d’archives citées) est une ode à la résilience universelle contenue en chacun d’entre nous.

 

 

 Awa et son réalisme sans jugement nous interpelle encore : Où en sommes-nous dans chacune de nos vies ?

Sommes nous affamés, tournant en rond comme dans une cage ? Au bord de la folie face à la douleur, face à l’incompréhension et l’injustice ? Ou alors avons-nous cessé de prendre le risque d’aimer pour penser faire face ? Avons-nous renoncé à nous-mêmes ? A l’Abandon ?

 

 

« Zaïre et Théophile - Pas de pitié pour les nègres » porte finalement un message très clair et qui dépasse le cadre des races : 
Ce monde n’a pas de pitié pour ceux qui acceptent le qualificatif qu’un autre leur donne.

 

 Zaïre” avait choisi de répondre au prénom de Awa. Awa est toujours son nom. 

Awa, dérivé de Hawa, Eve… 

 

« Vivant ».