Rencontre avec Frédéric Martel et François Devaux à Fnac Bellecour Organisé par la Fnac, rencontre avec Frédéric Martel, écrivain et sociologue qui vient présenter son nouveau livre "Sodoma", Enquête choc sur le Vatican, il est accompagné de François Devaux, président de l'association la parole libérée.
Il ne s'agit pas d'un livre anticlérical, mais d'une investigation sur une "communauté homosexuelle un peu particulière", assure au "Point" l'écrivain et sociologue français Frédéric Martel à propos de son dernier ouvrage, "Sodoma" (Robert Laffont), à paraît le 21 février.
Dans ses pages, une "enquête explosive" sur "l'omniprésence de prélats gay au sommet de l'Église", promet l'hebdomadaire qui publie en exclusivité deux extraits du livre.
"Le Vatican a une communauté homosexuelle parmi les plus élevées au monde et je doute que, même dans le Castro de San Francisco, ce quartier gay emblématique, aujourd'hui plus mixte, il y ait autant d'homos !", lance le chercheur après avoir enquêté sur la question pendant quatre ans au sein du Vatican et dans trente pays.
L'écrivain a interrogé près de 1.500 personnes, dont 41 cardinaux, 52 évêques et monsignori et 45 nonces apostoliques, assure "Le Point" :
"Frédéric Martel entend mettre au jour tout un système, non pas un 'lobby gay' comme on l'entend souvent, mais presque une normalité", explique le journal. Selon l'auteur :
Autre règle, qui tombe finalement sous le sens :
Ce même pape qui "multipliait les attaques à peine voilées contre les 'rigides qui mènent une double vie'", apprend-on.
Sous ce prisme gay, le sociologue "revisite les pontificats de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI". Le pape polonais, "qui a multiplié les anathèmes contre l'homosexualité et le préservatif en pleine épidémie du sida", est particulièrement écorché par l'ouvrage. Son entourage proche aurait été, malgré ses discours, "majoritairement constitué de gays, dont deux éminents cardinaux à l'homophobie d'apparat qui ont été mêlés à une affaire de réseau de prostitution masculine".
A l'inverse, "le pape François apparaît, lui, comme le héros du livre, multipliant en bon jésuite les déclarations ambiguës sur le sujet, mais auteur en 2013 d'une formule historique : 'Qui suis-je pour juger ?'".