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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 09-11-2019 à 11:58:33

le 08 novembre 2019 : Journée d'étude « Découvrir l' Évangile et la tradition rabbinique » Conférence de Michel Remaud : "Une Bibl

 

 

Journée d'étude « Découvrir l' Évangile et la tradition rabbinique » Conférence de Michel Remaud : "Une Bible interprétée" Journée d'étude organisée par le Centre Chrétien pour l'Etude du Judaïsme à l'Université Catholique Campus Carnot 23 palce Carnot à Lyon 2 éme 

 

 

 Découvrir l'Évangile et la tradition rabbinique

 


Les Écritures citées par le Nouveau Testament étaient des Écritures déjà lues et interprétées par la tradition orale d’Israël. De nombreux passages, allusions ou raisonnements de l’Évangile et des écrits apostoliques ne peuvent révéler toute leur signification que lorsqu’ils sont lus en référence à ces traditions juives.

Après une brève introduction sur la littérature rabbinique, son esprit et ses méthodes, la journée d’étude permettra d’illustrer par quelques exemples cette relation du Nouveau Testament avec son milieu d’origine.

 

 

 Michel Remaud est spécialiste du judaïsme. Il est particulièrement investi dans la lecture de l’Évangile à la lumière de la tradition rabbinique.

Michel Remaud, né le 28 septembre 1940, est un prêtre catholique français, membre de la congrégation des Pères de Chavagnes (également nommés Fils de Marie Immaculée, ou FMI). Spécialiste du judaïsme et directeur de l'institut Albert-Decourtray d'études juives à Jérusalem, il est l'auteur de nombreux ouvrages, articles et conférences sur l'histoire des relations entre juifs et chrétiens, comme sur la vie des communautés chrétiennes aujourd'hui en Israël. En tant que théologien, il étudie plus particulièrement l'exégèse rabbinique et ses liens avec le Nouveau Testament.

En 2010, il est lauréat du prix de l'Amitié judéo-chrétienne de France.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Interprétation de l'écriture. Il faut accepter un dépaysement et avoir une connaissance de la tradition juive. La place de l'écriture du peuple juif, il faut remonter très haut,  dans l'exil de Babylone, comme étant la naissance du judaïsme.  Chapitre 8 du livre de Néhémie. Le peuple juif vécut et survécut, on pouvait survivre sans la terre. Avant l'exil, on pouvait parler des juifs,  ce terme de judaïsme, on pouvait être juif sans être judéens. C'est une renaissance du peuple juif.  C'est en ce  fait, que naît le judaïsme, ce qu'est devenue la religion de la thora. Avant l'exil les juifs de Judée, parlaient le judéens, c'est à dire l'hébreu, alors que le peuple parlait l'araméen. C'est a ce moment là que nous allons avoir une lecture et une traduction de la thora.  Celui qui fait la lecture des rouleaux de la thora,  doit faire l'interprétation de sa lecture. La traduction est toujours plus longue que l'original.  C'est de mettre la thora à la portée du peuple.  Le but du targoun, (c'est une traduction de la Bible hébraïque en araméen), c'est d'avoir une traduction de la Torah. 

 

 

 Autre caractéristique du targoun, on va chercher des traductions, quand on dit monter au ciel,  c'est Moïse qui est monté au ciel,  la loi n'est pas aussi grande que la grande mer (là,  on parle de la mer méditerranée). Quand on parle de monter et de descendre,  il s'agit de Moïse et de Jonas,  (qui avait été avalé par la baleine). Traduction du targoun, Moïse étendit la main sur la mer avec le bâton (et la mer se dissipa). Et le Seigneur écarta la mer par un fort vent d'est. Alors,  on cherche à actualiser le te texte. Le texte de l'Exode chapitre 18. On dit comment Moïse reçu le chapitre de ta Torah. 

 

 

 Un exemple d'actualisation,  c'est le cas d'Esaie et de Jacob.  Dans l'épisode du songe de Jacob,  où,  il voit une échelle avec des anges qui montent et qui descendent sur Jacob, on pourrait dire "les anges qui descendent et qui montent sur lui, sur le fils de l'homme".  Ésaü, le frère de Jacob,  voici une lecture targoumique.  C'est le midrash, vient de la racine l'arrache,  c'est à dire chercher,  par exemple,  chercher Dieu,  cela veut dire aussi,  consulter. L'usage de ce mot,  c'est de faire parler le texte.  Il faut soumettre le texte à l'interrogatoire.  Quand on dit aujourd'hui le midrash, c'est une lecture orale, que nous avons mis par écrit.  On parle de la Torah orale, mais on peut dire,  comme il est écrit ou comme il est dit,  tout dépend de la manière dont on peut présenter les  choses.

 

 

 Il y a deux grands styles dans la tradition rabbinique,  la aggada (désigne les enseignements  non législatifs de la tradition juive) et la halakhah (regroupe l'ensemble des prescriptions,  coutumes et traditions collectivement dénommées "Lois Juives").

 

Sur le verset 1 du chapitre 11de la Genèse : "Toute la terre avait une même langue et des paroles semblables".
Le livre des antiquités bibliques,  il raconte toute l'histoire du monde, ce n'est pas une Bible paraphrasée. On ne peut pas résumer tout ces commentaires dans une harmonisation synthétique.  Le midrash ne fait pas le choix.
Rachi Chlomo ben Itzhak Ha Tzarfati (Rabbin respecté, un exégète biblique, un poète,  un légiste et in décisionnaire célèbre).

 

 

" Esprit et méthodes de la lecture juive et la Bible"
Quand nous partîmes d'Égypte ? Une seule solution, ils partirent d'Égypte sans se procurer de provisions,  ce que dit le midrash,  c'est une grande chose qu'à fait Israël, la foi qu'ils ont cru en moi (c'est Dieu qui parle). Va crier aux oreilles de Jérusalem.  L'acte de foi d'Israël a consisté à suivre Moïse,  et suivre Moïse,  c'est suivre Dieu.  Le temps des fiançailles,  c'était la traversée du désert, on ne peut pas prétendre croire en Dieu si on ne croit pas à Moïse.  Croire dans le berger d'Israël (Moïse), c'est croire dans le berger qu'il fût.  Celui qui dit et le monde fût,  c'est croire en Dieu.  Exode 19/9. Les trouvailles les plus étonnantes,  viennent des ruines. 

 

Abraham s'était empressé d'obéir à la volonté de Dieu. Parce que Abraham s'était levé de bon matin pour accomplir la volonté divine.  On va opposer Abraham et Pharaon, la comparaison des deux passages qui est le rapprochement entre les textes.  Quand la Bible dit quelque chose,  ce n'est pas insignifiant.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous lisons la Bible dans les traductions et ça nous donne une interprétation d'une traduction née d'une tradition. Non seulement,  on scrute le texte,  les mots doivent être prononcés d'une manière ou d'une autre.  Suis je un Dieu qui rassemble ou suis un Dieu éloignant.  On ne triche pas avec le texte.  Il n'y a pas d'avant et d'après dans la Torah, on peut la lire dans tous les sens. Le contexte d'un verset peut bien vouloir dire quelque chose.  Il faut donner un sens historique dans n'importe quel verset, on ne peut pas parler comme ça dans l'abstrait.  Cette question : qui a accompli cette écriture ? La tradition chrétienne nous interpelle,  alors que la tradition juive est plus réelle.  Comprenons nous ce que nous lisons ? On peut mourir tranquille,  nous sommes tous de bons monothéistes. On va faire dire aux  textes ce que nous voulons ce qu'ils disent pour le bien.  La Torah a été remise au peuple,  ce n'est pas la lettre qui a le dernier mot.  Le nouveau testament est une lecture de l'écriture, c'est conforme à l'écriture.