Cérémonie d'installation de la Rabbin Daniela Touati à la Synagogue Libérale de Lyon et célébration des 30 ans de Keren Or 15 rue Jules Vallès à Villeurbanne
Le séder (hébreu : סדר « ordre ») est un rituel juif hautement symbolique propre à la fête de Pessa'h, visant à faire revivre à ses participants, en particulier les enfants, l'accession soudaine à la liberté après les années d'esclavage en Égypte des enfants d'Israël.
Le Séder est un repas cérémonial qui comprend la lecture de textes, la consommation de vin, des histoires, la consommation d’aliments spéciaux et des chants.
Selon le commandement biblique, il est tenu après la tombée de la nuit le premier soir de Pessa’h (et le second soir si vous vivez en dehors d’Israël), qui est l’anniversaire de l’exode miraculeux de notre nation de l’esclavage égyptien il y a plus de 3000 ans.
Au cours de la soirée, vous prendrez :
quatre verres de vin
du légume trempé dans l’eau salée
un pain plat et sec, façon cracker, appelé matsa
des herbes amères, souvent du raifort (sans additifs) et de la laitue romaine, trempés dans du ‘harosset (une pâte faite de noix, de pommes, de poires et de vin).
un repas festif qui pourra inclure des plats traditionnels, tels que de la soupe de poulet ou du gefilte-fish (casher pour Pessa’h).
Chaque élément a sa place dans une chorégraphie de 15 étapes de saveurs, de sons, de sensations et d’odeurs qui accompagnent le peuple juif depuis des millénaires.
les aliments cérémoniels sont tous disposés sur un plateau, appelé kéara ou plateau du Séder. Il peut y avoir une seule kéara pour le Séder, ou plusieurs.
La procédure est présentée dans un livre appelé Haggadah. Bien que le texte soit en hébreu (avec une pincée d’araméen), il est parfaitement acceptable d’en lire la traduction si vous ne comprenez pas l’hébreu.
Au Séder, chaque personne doit ressentir qu’il ou elle sort d’Égypte. Nous commençons par l’histoire de nos patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, et racontons la descente du peuple juif en Égypte, en rappelant leur souffrance et les persécutions qu’ils subirent. Nous sommes avec eux lorsque Dieu envoie les dix plaies pour punir Pharaon et sa nation, et les suivons quand ils quittent l’Égypte et traverser la Mer des Joncs. Nous voyons la main miraculeuse de D.ieu au moment où les eaux s’ouvrent, permettant aux Israélites de passer, puis retombent pour noyer les légions égyptiennes.
Alors que nous mangeons des aliments amers d’affliction et de pauvreté, l’Exode devient une réalité – aussi réelle que le repas de fête et les toasts de célébrations qui suivent.
La cérémonie du Séder commence par la récitation du kiddouch, qui proclame la sainteté de la fête, qui se fait en tenant un verre de vin, le premier des quatre verres que nous boirons (en étant inclinés sur le côté) pendant le Séder.
Pourquoi quatre verres ? La Torah emploie quatre expressions de liberté ou de délivrance en relation avec notre libération d’Égypte.1 Certains les relient aux quatre grands mérites que les enfants d’Israël eurent en exil : (1) Ils ne changèrent pas leurs noms hébraïques ; (2) ils continuèrent à parler leur langue, l’hébreu ; (3) Ils conservèrent une haute moralité ; (4) Ils restèrent fidèles les uns aux autres.
Le vin est utilisé parce qu’il est un symbole de joie et de bonheur.
En buvant les quatre verres et en mangeant la matsa, nous nous appuyons sur notre gauche pour accentuer le fait que nous sommes des personnes libres. Dans les temps anciens, seules les personnes libres avaient le luxe de s’incliner en mangeant.
Nous nous lavons les mains de la manière rituelle habituelle, comme cela se fait avant un repas, mais sans la bénédiction habituelle.
La prochaine étape dans le Séder, Karpas, nécessite de tremper les aliments dans l’eau. La loi juive statue que certains aliments humides doivent être mangés avec un ustensile ou bien que les mains soient d’abord purifiées par une ablution. Le soir du Séder, nous choisissons l’observance la moins commune (mais plus idéale) des deux, de manière à susciter la curiosité de nos enfants.
Un petit morceau de légume (un oignon ou une pomme de terre bouillie selon la coutume ‘Habad) est plongé dans de l’eau salée puis mangé (après avoir récité la bénédiction sur les légumes).
Le trempage du karpas dans l’eau salée (après avoir lavé ses mains) fait partie d’une série d’actes destinés à susciter la curiosité de l’enfant.
Le mot hébreu karpas (persil), lorsqu’il est lu en arrière, fait allusion au travail pénible effectué par les 600 000 Juifs en Égypte. (La dernière lettre, samekh, a la valeur numérique de 60, représentant 60 fois 10 000, tandis que les trois autres lettres hébraïques forment le mot parekh, « travail dur ».)
Danièla Touati exerce à Lyon, dans une synagogue libérale devient la quatrième femme rabbin en France.
Elle deviendra ainsi la quatrième femme à exercer ce ministère religieux en France, aprèsPauline Bebe, la pionnière , qui lui remet sa smicha, Delphine Horvilleur et .Floriane Chinsky Toutes préfèrent le terme de « rabbin » à celui de « rabbine », qui désigne la femme du rabbin, une femme généralement importante dans la communauté judaïque d'une synagogue.
Danièla Touati, 53 ans, née en Roumanie de parents rescapés de la Shoah, juifs laïcs, s'est installée en France à l'âge de 11 ans, après quelques années passées en Israël. Elle est mariée et mère de deux enfants. Cette ex-contrôleure de gestion fut ensuite responsable marketing et enfin consultante dans le domaine du recrutement. Elle démarrera sa nouvelle fonction fin août à la synagogue libérale Keren Or de Lyon, qui compte quelque 170 familles membres.
Le mouvement libéral, largement dominant dans le monde anglo-saxon, minoritaire en France, est partisan d'une vision ouverte du judaïsme. Contrairement aux traditionalistes et orthodoxes qui considèrent que confier le rabbinat à une femme n'est pas conforme à la loi juive - la halakha - les juifs libéraux estiment que les femmes ont autant de droits que les hommes dans tous les domaines. C'est d'ailleurs cette égalité qui a séduit au premier chef Danièla Touati.
On compte environ un millier de femmes rabbins dans le monde. Quelque 800 exercent aux Etats-Unis - dont une Française —, une cinquantaine en Europe, le reste en Israël. Et désormais quatre en France.
Quelques dernières photos de la cérémonie de l'installation de notre collège, Rabbin Daniela Touati -- un moment très émouvant ! Mazal Tov à elle et Mazal Tov à sa communauté, Keren Or, la synagogue libérale de Lyon !!
Rabbin François Garaï [Président de KeReM (Knesset Rabbanim Mitkadmim), le Conseil des rabbins libéraux].
Rabbin Pauline Bebe (rabbin de la Communauté juive libérale - Ile de France)
Stéphane Beder (Président de l'Assemblée du judaïsme libéral et Senior Vice Chair of the World Union for Progressive Judaism)
Rabbin Tom Cohen (Kehilat Gesher, la synagogue franco-américaine de Paris)
Avec Rabbin Daniela Touati et Hervé Touati.