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Titre du blog : Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix
Auteur : abdelmalik
Date de création : 05-06-2011
 
posté le 25-02-2020 à 22:12:39

le 25 février 2020 : Table ronde à l'occasion de la parution du livre de Dominique Avon "La liberté de conscience : Histoire d'une

 

 

Table ronde à l'occasion de la parution du livre de Dominique Avon "La liberté de conscience : Histoire d'une notion et d'un droit".Amphi A. Mérieux (A025) | Campus St Paul à l'Université Catholique de Lyon 

 

 

 Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la liberté de conscience a été conçue, d'abord en latin et dans une poignée de langues européennes, comme une possibilité de croire, de changer de croyance ou de ne pas en avoir. Elle a ainsi reçu une acception distincte de celle de la liberté religieuse ou de la liberté de religion. Lors de son inscription dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, adoptée sans vote négatif par l'assemblée générale des Nations Unies en décembre 1948, ce droit individuel a néanmoins suscité des réserves ou oppositions qui ont empêché sa déclinaison constitutionnelle par plusieurs États-membres. Une génération plus tard, la contestation de la liberté de conscience s'est trouvée renforcée au nom de la reconnaissance de sensibilités culturelles différenciées, au nom d'une lutte contre l'apostasie – parfois associé au blasphème ou à l'insulte contre certaines religions -, ou au nom de la défense de l'unité d'un corps. L'enquête historique conduite dans cet ouvrage s'inscrit dans le temps long des sociétés humaines. Etablie sur des sources linguistiques diverses, elle vise à saisir l'émergence d'une notion au sein de communautés spécifiques, du Bassin méditerranéen à la Chine et à l'Amérique du Nord, à comprendre les motifs d'adhésion et de rejet formulés par plusieurs centaines d'auteurs, à déterminer les modalités d'expansion de cette liberté, de sa traduction dans des langues qui n'en avaient pas dessiné les contours, ainsi qu'à appréhender les ressorts des remises en question contemporaines. Cette recherche met en jeu des autorités exerçant des fonctions complémentaires ou rivales et s'intéresse aux institutions dont elles ont la charge. Elle explore, entre autres, les registres de la philosophie, de la théologie et du droit. Elle met en exergue la force et la fragilité d'une des libertés fondatrices de la modernité, historiquement située et qui n'a cessé d'être louée ou décriée.

 

 

 L'auteur

Directeur d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE, PSL), chaire « Islam sunnite »,
Dominique Avon est historien contemporanéiste. Il a enseigné en France (Montpellier, Le Mans, Paris) et à l’étranger (Égypte, Liban, États-Unis). Membre du GSRL (Groupe sociétés, religions, laïcités) et directeur de l’IISMM (Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman), il est l’auteur ou le coauteur d’une vingtaine d’ouvrages.

 

 

 

 

 

 

Présentation de la soirée par Michel Younès 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel sens lui donner à ce moment là,  cette notion est devenu un droit,  quand les juristes s'en emparent,  c'est vers le 17/18 ème siècle. De quelle manière faire passer cette liberté de conscience, je me suis posé la question,  comment avoir cette liberté religieuse ? Nous pourrions changer le terme liberté de conscience par le mot changer de religion. 

 

 

Comment on gérait cette altérité ? Défendre une doctrine en tuant un homme,  pour certains, mais pas pour d'autres.  C'est cette liberté de croire ou de ne pas croire.  Au 19 ème siècle,  elle apparaît en arabe par un maronite convertis au protestantisme.  La force du pouvoir politique,  cette liberté de conscience est remise en question ! Les années 1945/1970, nous sommes sortis de cette unanimité.  

 

 

Cette notion de blasphème est identifiée à de l'apostasie, il s'agit de décrire un moment d'une histoire donnée.  Il y a le facteur culturaliste, rejetons ce qui est venu de l'extérieur.  Il y a une culture pure avant l'Europe.  

 

 

 C'est la tension entre droit individuel ou droit collectif.  Dans l'antiquité, on sait qu'il y a des tensions,  des persécutions,  l'empire romain païens,  devenu chrétiens,  puis il y eu le califat.  L'histoire n'est pas linéaire,  on ne  classe pas non plus,  il y a plein de notions et grille de lecture.

 

 

Dans l'union européenne, nous faisons la différence entre opinion et conviction.
Les enjeux d'aujourd'hui,  c'est le droit des minorités,  c'est quoi la conscience ? Je lui donne une liberté.  Ne plus croire,  c'est déjà un blasphème. 

 

Des acteurs individuels avec une conscience individuelle, il faut tenir compte du contexte et des textes.  

 

 

Mathilde Philip-Gay (Professeure de droit à Lyon 3) 

 

 

La déclaration des droits de l'homme,  c'est la liberté d'opinion et la liberté religieuse,  en 1905,  c'est la loi de liberté de conscience.  En 2013, elle devient avec une valeur constitutionnelle,  elle se rattache à la liberté d'enseignement et liberté de religion. 

 

 

En1966,  on donne une valeur juridique à la liberté de conscience,  consécration juridique de la liberté de conscience.  La liberté de conscience peut être associée à la liberté humaine,  liberté de penser c'est aussi le droit de ne pas répondre.  Pas de contrainte en matière de conscience. 

 

 

Obéir à sa conscience,  c'est se tourner vers Dieu.  Il y a cette question de vérité, seule la vérité a des droits. Alors que la conscience, n'en n'a pas.  

 

 

 

 

 

 

 Daniel Moulinet (Professeur d'histoire à l'Université Catholique de Lyon).

 

 

Le Pape Pie XI, parlait des libertés de consciences ou liberté de groupes. L'état aurait le devoir de libérer le chemin des libertés.   Les hommes sont liés en conscience,  que les hommes soient libérés de toutes consciences. La liberté de conscience détermine à l'action,  tout comme les droits de la famille, il y a également le droit d'association. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Jean Marie Gueulette (Professeur de Théologie morale à l'université Catholique de Lyon)

 

 

 Est ce que l'on parle de l'individu ou est ce que l'on parle du sujet,  j'ai l'impression ce soir que nous par de la liberté religieuse.