Conférence-débat sur le thème :"Algérie, le soulèvement citoyen dans le temps long", à la Bourse du Travail de Lyon, place Guichard 69003 Lyon
Pour nous aider à comprendre les raisons, les enjeux et l’évolution récente de
l’actualité politique algérienne avec, notamment l’élection présidentielle forte-
ment contestée du 12 décembre dernier et la mort du chef d’état-major de
l’armée, l’un des principaux piliers de ce régime, le Forsem et Coup de Soleil
Auvergne Rhône-Alpes, organisent, avec des organisations du tissu associatif
lyonnais qui nous ont apporté leur soutien, une conférence-débat avec
l’intervention de deux éminents spécialistes de l’Algérie
Avec le soutien de : Ligue des Droits de l’Homme 69, Tamurt, Collectif des Algériens de France (CAF), Maison des passages, Ensemble, Parti Ouvrier Indépendant (POI), Libre-pensée Rhône, Groupe de Réflexion et d’Action Métropolitain (GRAM), Parti anticapitaliste (NPA), Mouvement de la paix, Agir pour l'Égalité/SOS Racisme Rhône, EELV Lyon
Avec le soutien de : Ligue des Droits de l’Homme 69, Tamurt, Collectif des Algériens de France (CAF), Maison des passages, Ensemble, Parti Ouvrier Indépendant (POI), Libre-pensée Rhône, Groupe de Réflexion et d’Action Métropolitain (GRAM), Parti anticapitaliste (NPA), Mouvement de la paix, Agir pour l'Égalité/SOS Racisme Rhône, EELV Lyon
Présentation par Michel Wilson Coup de Soleil en Rhône Alpes
Intervention de Tahar Khalfoune
Jean-Pierre Filiu, historien et arabisant, professeur des universités à Sciences Po, animateur sur le site du "Monde" du blog "Un si proche Orient" et auteur du tout récent ouvrage: "Algérie, la nouvelle indépendance", Le Seuil, décembre 2019.
Dans le monde arabe, nous avons un demi siècle d'indépendance, qui a commencé par l'Égypte. La non violence sa s'établir en en Égypte en 1922. Dans ce demi siècle d'indépendance, nous avons eu des conquêtes de dictature dans certains pays, les detouneurs de l'indépendance. Mais l'Algérie a connu un parcours différent. L'indépendance post coloniale de 1962 et l'indépendance du Hirak en 2019. En Algérie, on aime tellement les morts, c'est la raison pour laquelle on a laissé Bouteflika au pouvoir.
Ahmed Dahmani, économiste, enseignant-chercheur en retraite, a enseigné l’économie à l'université de Tizi-ouzou (Algérie), puis à l'université d'Orsay à Paris XI, il est auteur de nombreux travaux sur l'Algérie dont l'ouvrage tiré de sa thèse "L'Algérie à l'épreuve : économie politique des reformes 1980-1987", Casbah Editions et l'Harmattan 1999
La manne pétrolière a servi à acheter la paix sociale. La contestation a toujours existé, même pendant la guerre civile durant les années 1990, c'est pour des raisons essentiellement sociales, le pouvoir agissait la carotte et le bâton. Le pouvoir étouffait toute contestation sociale. Il y avait toute une effervescence artistique, mais le pouvoir algérien appliquait une répression d'un style de harcèlement. Le régime n'est plus en capacité de réprimer, ils sont dans l'incapacité de pouvoir le faire. Le pouvoir est très sensible au pouvoir international.
L'utilisation de la manne financière, mais qui ne résout pas les difficultés financières. C'est une manne qui est particulièrement fragile. L'Algérie a une économie essentiellement dirigée par les hydrocarbures.
Les dirigeants algériens n'ont aucun respect pour leur pays qu'est l'Algérie. Ce pouvoir n'a aucun projet d'avenir, c'était une politique au jour le jour. La population a quadruplé depuis l'indépendance.