Free Syria Lyon organise une manifestation de soutien aux victimes des massacres perpétués en Syrie.
Nos pensées iront vers tous les opprimés à travers le monde mais seront spécifiquement dédiées aux victimes de la ville d'Alep.
En effet, en ce moment même, aucun habitant de cette ville n'est épargné.
Du plus jeune au plus âgé, les habitants sont tués sous les yeux du monde entier.
Leur slogan, "Qui sauve une vie sauve toute l'Humanité", est tiré d'un verset du Coran. Ils insistent toutefois sur la neutralité des volontaires, qui volent au secours de toutes les victimes, indépendamment de leur religion.
Tous les deux ans, les aumôniers des pays francophones européens organisent à tour de rôle des Journées des Aumôneries Francophones (JAF) : Bruxelles 2008, St-Loup (Suisse) 2010, Bordeaux 2012, Besançon 2014... et pour 2016, Lyon ! Ces journées regroupent entre 100 et 150 participants, aumôniers, visiteurs, soignants, médecins, personnels administratifs. Le comité de pilotage est essentiellement composé de membres d’Eglises de la Fédération protestante de France, mais ces journées se veulent œcuméniques. Elles sont organisées cette année par les aumôneries de Lyon, en collaboration avec le service d’aumônerie de la Fédération protestante de France et la Fédération de l’Entraide Protestante et auront lieu au Domaine St-Joseph de Sainte Foy-lès-Lyon.
Le thème est :
Soins et questions spirituelles : osons la rencontre !
En ces temps d’hypertechnicité médicale marqués en particulier par le développement de la télémédecine, la proximité physique entre soignés et soignants tend à diminuer. Simultanément, et ce n’est sans doute pas un hasard, notre société découvre l’importance de la dimension spirituelle constitutive de l’être humain. Cette dimension apparaît en particulier dans les situations de fragilité telles que maladie, handicap, vieillesse et fin de vie. Face aux questions qui surgissent, les personnes souffrantes, leurs proches, mais aussi les accompagnants et les soignants peuvent se trouver démunis. Il est à craindre que chacun s’enferme dans sa réflexion et son fonctionnement habituel, sans oser s’ouvrir au regard des autres intervenants et à l’échange quand l’occasion se présente. Par ailleurs, l’hôpital est un lieu où se côtoient la vie et la mort et, par là même, un lieu où la vie prend un sens différent. Chacun peut se découvrir fragile et vulnérable. Le patient livre différents aspects de ce qu’il vit, à qui il veut. Comment accepter que des éléments nous échappent, alors que nous aimerions mieux comprendre, voire maîtriser ce qui se passe ? Les Journées des Aumôneries Francophones 2016 seront l’occasion de développer ces thèmes et de se demander comment l’hôpital et, avec lui, les établissements sanitaires et médico-sociaux peuvent être aussi des laboratoires d’une société plurielle, réconciliée avec la fragilité.
Les assises de L'ISERL. Religions et laïcité.
Conférence de François Laplantine,
Professeur émérite d’anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2
Au Musée Africain
150 Cours Gambetta à Lyon
Jusque dans les années 1960 l’un des présupposés partagés par pratiquement tous les observateurs du social était la contradiction voire l’incompatibilité entre le religieux et la modernité. L’une des surprises de l’époque contemporaine est au contraire la recrudescence de sensibilités religieuses dans des sociétés sécularisées.
Dans les sociétés désenchantées sans relève idéologique à l’horizon depuis la chute du communisme, dans des sociétés du calcul et de la quantité où partout le chiffre et le rendement ont pris le pouvoir, dans des sociétés de l’anonymat urbain, de l’objet et de l’objectivation, les religions peuvent être lues comme des revendications de subjectivité mais aussi d’absolu du sens par rapport à une réalité sociale vécue comme insatisfaisante voire insupportable.
Les religions se réélaborent enfin selon des formes qui n’avaient pas été prévues. Il est donc proposé de questionner une double tension : celle du croyant et du savant dont il n’y a aucune raison de penser qu’il ne croit pas lui aussi. Celle qui se forme dans le champ même des religions. Ces dernières disent pratiquement toutes la même chose mais le disent différemment.
Elles peuvent être de puissants moyens d'intégration sociale mais aussi de différentiation culturelle.
(Chargée d'enseignement en Anthropologie
François Laplantine, est un antropologue français et Professeur des Université émérite. Il soutient une thèse de doctorat en philosophie à l'université Paris-X-Nanterre en 1969 et obtient un doctorat d'État en anthropologie, à l'Université de Paris 5 en 1982, puis réalise l'ensemble de sa carrière universitaire à l'Université Lumière Lyon 2, dont il est professeur émérite depuis 2008. Il a dirigé le département d'anthropologie de Lyon 2 entre 1987 et 1994 et, à ce titre, participé à la création du Centre de recherches et d'études anthropologiques (CREA) en 1991.
L'une des surprises des l'époque contemporaine, c'est le fait religieux.
C'est la relativité du sens et des valeurs. La modernité dissout les certitudes, il n'y a pas de transcendance. Un désenchantement du monde, ce sont des tentatives de reanchetement. Ce regain des religions s'observe depuis 30 ans. Plus particulièrement en Afrique avec des protestants pentecotistes.
Ce sont des églises qui ont un caractère extrémistes.
L'islam progresse dans le monde entier. En France, c'est l'islam qui porte les blessures de la colonisation. Ce sont des revendications d'imaginaire.
Au XX ème siècle, c'est Hollywood et le communisme.
Les religions réagissent à la modernité, en revenant sur le passé. Dans les polythéistes, il y a un retour vers Dieu. Il y a une mondialisation des produits, c'est un processus qui produit à se dissoudre ou à se durcir dans l'indifferenciation. Tout est rejeté en globalité. Tout ce qui est exclu, conduit à l'intégrisme et donc au terrorisme.
Dans cette mondialisation, il y a aussi les migrations. La mondialisation, c'est une exaspération dew symptômes de la dépression. La dépression, c'est une dépréciation du lien social. Les religions sont des antidépresseurs. Depuis 1975, il y a une nébuleuse, de l'ésotérisme, l'occultisme, ce sont des voix qui viennent par le cosmos. Les idées avancées, ce sont les liens avec la nature, avec une logique messianique qui tendversla secte. C'est une réconciliation des sciences avec la nature. Ce sont des formes qui ne sont pas forcément religieuses. Il y a le déracinement, le mélange des cultures.
Il
y a une recomposition du sens des nos racines et une reconnaissance
de nos antennes. Il y a des religions par soustraction et des
religions par addition.
Le religion est le reflet du social, avec les mauvais tours du langage. Parler religieux, c'est parler autrement. C'est le psychisme, le religieux n'est pas fondateur, mais il est expressif des maux sociaux. Ce que nous ne voulons pas dire, ne savons pas dire, la religion c'est de l'illusion, la religion a un effet thérapeutique. Les croyants ne sont pas des aliénés qu'il faudrait soigner.
Les médias ont tendance à ne voir que les extrêmes.
La religion, c'est la finitude, la vie, la mort. La laïcité, c'est l'hégémonie qui se dit dans la subjectivité du croyant.
Quand nous parlons de religion, c'est une difficulté inouïe. C'est une notion qui a été formée dans les langues européennes. Nous devons nous méfier de l'inconscient. C'est ce que nous traduisons par nos voix. Ce ne sont pas les mots, mais ce sont les usages que l'on fait des religions.
La religion suppose 3 éléments. Les sens de nos préoccupations dans une matrice symbolique et unique. Le judaïsme et l'islam réfutent toute forme de réincarnation. La religion est une dramatisation du corps. Il n'y a pas de religion individuelle. De toute évidence, le maoïsme était une religion. Croire est rarement croire totalement. Les religions disent pratiquement toutes les mêmes choses, mais elles le disent d'une façon différente.
Croire et savoir. Le savant, ce n'est pas celui qui ne croit pas, mais qui croit en autres chose. La laïcité c'est ce qui pose des questions entre la foi et la loi.
"Vivre la fraternité".
C'est le thème du Culte de la Cité de cette année.
Les Protestants de Lyon invitaient ce matin toutes les autorités de la ville à une prière commune.
Une cérémonie belle et intelligente, ancrée dans la Bible et dans le monde d'aujourd'hui.
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