Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix

« Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns et les autres par les bonnes actions. Votre retour à tous se fera vers Dieu, il vous éclairera au sujet de vos différends » (Sourate 48-verset 5).

posté le mercredi 10 octobre 2018

le 10 octobre 2018 : Conférence de Dominique Vidal « Antisionisme = antisémitisme ? » Organisé par Collectif 69 de Soutien au Peup

 

 

 Conférence de Dominique Vidal « Antisionisme = antisémitisme ? » Organisé par Collectif 69 de Soutien au Peuple Palestinien à la Bourse du Travail Place Guichard à Lyon 3 ème 

 

 

 Les vrais enjeux d’un amalgame

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Dominique Vidal présente son dernier livre "antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron".

 

 

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. » Albert Camus

 

 

 « En présentant l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme, le président de la République a commis une erreur historique et une faute politique. 

 

 

Une erreur historique, car la majorité des Juifs, aujourd’hui comme hier, ne sont pas sionistes. Une faute politique, car l’interdiction de l’antisionisme créerait, en France, un délit d’opinion que, par principe, la République refuse.

La manœuvre est cousue de fil blanc : certains veulent empêcher toute critique de la politique israélienne. » 

 

 

 Ce n'est certainement pas un délit,  mais c'est une opinion.  

 

L'antisémitisme et l'anti judaïsme a traversé l'histoire, depuis plus d'un millier d'années.  Les nazis et en France,  le régime de Vichy ont contribué à l'extermination des juifs.  Les 4/5 des juifs en France ont été épargnés par les rafles.  L'antisémitisme a reculé depuis la dernière guerre, l'antisémitisme a été marginalisé,  au même titre qu'il ya des préjugés contre les corses, contre les auvergnats. Mais nous constatons qu'il y a une recrudescence raciste violentes depuis les années 70/80. Mais depuis 2003, ces chiffres sont en très nette diminution.  Il en est de même pour les actes islamophobes, ou les actes anti musulmans ou anti arabes,  il existe un terme : de l'antisémitisme musulmans.  Il y aurait un antisémitisme ancien et un antisémitisme nouveau.  Il ya le quantitatif et ily a le qualificatif.  C'est parfois trop facile de dire que les crimes antisémite,  c'est l'islam.  Il faut avoir une vigilance de tout instant. Alain Soral et Dieudonné on été condamnés pour des propos antisémites.  
Beaucoup de juifs soviétiques ont immigrés en Israël avec une volonté de construire un état sioniste,  actuellement il y a plus de 16 millions de juifs dans le monde,  alors qu'ils ne sont que 6 millions qui vivent en Israël. 
70 ans après la création de l'état d'Israël, il n'y a pas une majorité de juifs. Aujourd'hui,  57 % des français disent qu'ils n'ont pas de sympathie pour les israéliens et 71% de ces mêmes français jugent qu'Israël ne fait pas d'effort pour apaiser le conflit avec les palestiniens. 
BDS,  n'est pas un délit,  c'est une opinion. 
On ne peut pas dire que le peuple français soit antisémite. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Conférence organisé par Les amis du Monde diplomatique, Association France Palestine Solidarité (AFPS), Librairie La Gryffe, Collectif 69 Palestine, Union Juive française pour la Paix (UJFP 

 

 

  
 


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posté le mardi 09 octobre 2018

le 09 octobre 2018 : Conférence -débat « La place de l'islam dans les transitions démocratiques » avec Pierre Vermeren (Historien

 

 

Conférence -débat « La place de l'islam dans les transitions démocratiques » avec Pierre Vermeren (Historien spécialiste du Maghreb) à l'Espace Saint Ignace 20 rue Sala à Lyon 2 ème 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Jusqu'en 2011, le monde arabe était une exception. Et 2011,  nous avons assisté à des révolutions selon des pays,  tels que la Tunisie,  l'Égypte, la Lybie,  la Syrie,  le Yémen.  Les 2 pays qui ont eu une révolution démocratique,  c'est la Tunisie et l'Égypte, quoique dans ce pays,  il y a eu un coup d'état en 2013.  

 

On est sur du temps très long,  on en reparlera de 100 ou 150 ans. 
Alors,  c'est sûr,  en 2011,  il s'est passé beaucoup de choses intéressantes. En Syrie,  c'est une guerre civile meurtrière. Pour l'instant,  c'est la Tunisie qui a réussi son printemps arabe. 

 

 

Même en Arabie Saoudite,  il y a le Prince Salman,  qui change d'optique.  
L'Algérie a connu une guerre civile qui a fait plus de 200000 morts.  L'Algérie est née d'une guerre d'indépendance douloureuse.  
Le Maroc,  le roi du Maroc, commandeur des croyants,  incarne l'islam politique. 
Islamiste et islamique,  n'existe pas,  c'est pareil pour la laïcité.  La laïcité n'existe pas dans les pays arabes.  

 

1) l'islam qui existe en Afrique du Nord,  n'a rien à voir avec l'islam avant l'indépendance. Les pays de l'est ne demandaient qu'à aider ces pays arabes.  Les régimes arabes ont arabisé l'idéologie par des cours de religions d'une certaine manière.  ? 

 

 

 En Égypte,  le code Napoléon est appliqué,  tout comme en Algérie,  en Tunisie et au Maroc.  

 

Le nationalisme arabe était très puissant dans les années 70, les Frères Musulmans ont gagné beaucoup de force en Égypte. En 89 en Algérie été créé le Front Islamique du Salut.  Ces mouvements islamiques ont été très violemment réprimés. 
Les musulmans pensent que c'est une volonté de Dieu,  le pétrole,  la richesse du sous sol en Arabie Saoudite,  c'est comme ça que le wahabisme est venu au Maroc avec le salafisme.  

  

 

 La Turquie à son tour est devenue une dictature religieuse inconditionnelle.  C'est de la qu'est né les printemps arabes.  En Égypte,  tout le monde le sait,  le pouvoir est corrompu.  En Tunisie,  c'est la belle famille du dictateur, la famille Trabelsi qui s'approprie toute la richesse du pays.  C'est l'immolation de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, en Tunisie.  Ce n'est pas une révolution d'analphabête,  ce sont de jeunes diplômés, qui étaient dévalorisés pour leur avenir, étant obligés de vendre des tomates et des oranges sur les marchés. 

 

Les partis politiques sous contrôle,  la presse est aussi sous contrôle.  
A la fin des années 70, on a supprimer la philosophie, on a clochardisé la Tunisie. 

 

 

 Le livre d'Aziz Krichen aux éditions de la Sorbonne.  La révolution n'a pas débouché sur du neuf,  cette bipolarité idéologique ne correspond pas à ce que les jeunes avaient demandé.  

 

Les élections en Tunisie et en Égypte ont eu lieu,  dans le courant 2011, les islamistes remportent les élections. 
Les islamistes ont gouverné avec imprudence et brutalité en Égypte. 
En conclusion,  comment articuler la sphère politique et la sphère religieuse en même temps.  

 

 

 

 

 Les islamistes ont déçu,  car il n'y a eu aucun progrès,  si bien que le peuple a été très déçu. Les sociétés sont à reconstruire, la laïcité c'est très dangereux à utiliser dans les pays arabes.   Il faut se méfier des faux sens et des faux amis.  

 

 

 

 

 En Turquie, c'est l'islam qui contrôle l'état.

 

 

 

 

 

 

 

 
 


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posté le mardi 09 octobre 2018

le 07 octobre 2018 : Une matinée d’hommage lyonnais à Charles Aznavour en l’église apostolique arménienne de St Jacques à Lyon

 

 

 L’artiste arménien Claude TCHAVOUCH, ami d’enfance de Charles AZNAVOUR, souhaitait marquer son départ pour l’autre monde. Depuis des années Claude avait réalisé deux œuvres étonnantes : un grand portrait en peinture et une sculpture du buste du chanteur.

 

 

Ce dimanche 7 octobre, l’église apostolique arménienne de St Jacques a organisé un hommage solennel en deux temps. D’abord une cérémonie religieuse, messe chantée et colorée, tout en arménien, présidée par le Père Isaahag HEKIMIAN, archiprêtre, accompagné de plusieurs diacres et chantres, suivie d’un Requiem. Le diacre Vazken ESKIJIAN s’est beaucoup investi dans la préparation. 

 

 

 A l’entrée Claude exposait le portrait du chanteur et un Livre d’Or était ouvert pour accueillir le message des paroissiens et amis qui avaient fait le déplacement. Chacun a pu écrire un dernier mot pour Charles AZNAVOUR et sa famille. Plus d’une centaine de personnes étaient présentes.

 

 

 Après la cérémonie, tout le monde s’est retrouvé pour d’un cocktail autour du buste et du portrait du plus grand chanteur arménien de notre temps, dans la grande salle polyvalente de l’institut arménien. Temps d’hommage, de rencontres et de partage ouvert par le Père Isaahag HEKIMIAN, suive de Monsieur Jean-Jacques OSMANDJIAN, Président de la paroisse St Jacques, puis de Jean-Paul CHAUDY, président de l’équipe lyonnaise des Ambassadeurs de Paix, et de Madame Gayane MANUKYAN, Vice-Consul Général de la République d’Arménie.

 

 

 De nombreuses personnalités présentes ne se sont pas exprimées, mais saluons la présence de Mme Christina EISENBERG, présidente de Cap Diverses Cités, accompagnée de son mari, et du vice-président Abbès BENCHIKH, de Michel BREDARD, président de l’association lyonnaise des Familles pour la Paix (ALFP), et de nombreux arméniens très engagés dans la vie locale, à l’exemple de Georges KEPENEKIAN, actuel maire de Lyon.

 

 

 Ce partenariat plus que centenaire entre la France et l’Arménie avait été puissamment soutenu par Charles AZNAVOUR tout au long de sa carrière de chanteur. Cet adieu qui n’est qu’un aurevoir, ne doit pas interrompre cette coopération. Nous prions pour qu’il soit bien accueilli dans sa nouvelle demeure par Jésus qu’il aimait tant, et qu’il continue à chanter et enthousiasmer bien au-delà de la communauté franco-arménienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 


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posté le mardi 09 octobre 2018

le 05 octobre 2018 : Entretiens de Caluire et Cuire - Jean Moulin «La République au défi de la Fraternité» Organisé par Mairie d

 

 

 Entretiens de Caluire et Cuire - Jean Moulin «  La République au défi de la Fraternité » Organisé par Mairie de Caluire et Cuire Au Radiant Bellevue

 

 

 "La démocratie proclame la liberté, réclame l'égalité et réconcilie ces deux soeurs ennemies en leur rappelant qu'elles sont soeurs, en mettant au-dessus de tout la fraternité" Bergson

 


 

aphaël Enthoven, normalien, agrégé de philosophie, a enseigné la philosophie dans les établissements universitaires les plus prestigieux (Sciences Po Paris, Polytechnique) mais aussi dans le secondaire, considérant que la discipline doit sortir de son carcan élitiste. Après avoir co-fondé en 2003 l'Université populaire de Caen, il intervient aujourd'hui dans de nombreux médias, tels que Philosophie Magazine ou dans la matinale d'Europe 1.

 

 

 

 

 

 

 La République au défi de la fraternité.  Le Radiant Bellevue à Caluire et Cuire

Animateur Laforgue Journaliste

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Allocution d'ouverture. Par Robert Thevenot

(Adjoint au Maire de Caluire et Cuire)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Mot d'accueil de Philippe Cochet

(Maire de Caluire et Cuire)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Conférence Inaugurale

 

Fraternité : clef de voûte discrète de La trilogie républicaine ? 
La démocratie réclame la liberté,  réclame l'égalité et reconcile ces deux soeurs ennemies en leur rappellant qu'elles sont soeurs en mettant au dessus de tout la fraternité. (Bergson)

 


 Par Camille Riquier.

(Professeur de philosophie et vice-Recteur de l'Institut Catholique de Paris).

 

 

 La devise républicaine est revenue comme repentir.  Liberté,  égalité fraternité.  C'est la question de la place de la fraternité,  elle a toujours une place à part. C'est un principe qui ne pourra jamais être politique.  On peut supposer que la fraternité est faite pour donner vie à la liberté.  Bergson nous dit quelle est l'essence de la démocratie ? 

 

 

 La démocratie donne le sens d'une société ouverte. Il y a toujours quelque chose qui relève de la clôture.  Elle a été bâtie sur l'esclavage.  La démocratie définit la liberté de tous devant la fraternité.  C'est un lien qui est fixé pour tous dans la cité.  Le régime démocratique,  c'est le régime qui s'oppose à sa propre fin.

 

 

 La fin ultime,  c'est la guerre.  C'est de l'ordre du devoir être. La démocratie revendique une égalité,  nous avons tous des droits et de devoirs,  cette liberté que nous avons en droit de reconnaître.  Tout est à envisager ensemble.  Il semble qu'elle soit déjà acquise,  mais il faut sans cesse la conquérir.  Un effort est toujours à fournir.  La démocratie,  c'est avant tout l'ensemble des citoyens,  égaux envers les uns et envers les autres.  La démocratie,  c'est celle vers nous tendons.  C'est quelque chose qui est toujours à conquérir,  l'arme efficace,  c'est la fraternité.  Il y a le devoir être pour être, et en cela,  c'est la fraternité qui est première.  Liberté, égalité,  fraternité, doivent toujours se définir. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Pierre Mollier, 

(Historien,  conservateur du musée de la Franc-maçonnerie). 

Franc-maçonnerie : l'ambition d'une fraternité universelle. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Raphaël Enthoven

(Philosophe)

 

 Mon frère,  ce contradicteur béni. 

La fraternité,  c'est la capacité de pouvoir ressentir la douleur d'un autre.  Montaigne décrit les conditions du dialogue,  nous pouvons tous mettre la vérité en partage,  la vraie victoire,  ce n'est pas le combat sur l'autre,  mais c'est de rendre perméable les convictions de l'autre.

 

 

 En démocratie,  c'est cette possibilité de pouvoir reconnaître la vérité que l'autre détient. 

La possibilité de se contredire, ne pas faire de raison gardée,  c'est déraisonnable de ne pas en parler, même des sujets qui fâchent. 

 

 

 Le communautarisme est l'ennemi de la fraternité pour des raisons objectives.  Il n'y a pas de fraternité sans discussion.  L'enjeu de la fraternité,  c'est de mettre la vérité en partage.  L'anagramme du mot sectarisme,  c'est la misère. L'anagramme du mot solidarité,  c'est le droit d'asile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Table Ronde interreligieuse
Introduction par Raphaël Enthoven

 

Religions : Fraternelles,  toujours,  vraiment ?  Religions et fraternité : messages en actes et conre-témoignages.  Les monothéistes ont placé les premiers la Fraternité dans le débat public.  Depuis Cain et Abel, le ton est donné: chaque tradition éclaire la question "qui est mon frère ?" De sa lumière propre.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Florent Guyot

(Prêtre de la Paroisse Notre Dame des Lumières de Caluire et Cuire)

Au nom de notre foi chrétienne nous venons vous rencontrer. La fraternité, personne n'a de réponse.   Nous n'avons jamais de réponse à la fraternité.  Accueillir l'autre est plus important.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Jacky Bismuth

(Assistant au Grand Rabbin de Lyon).

 

Dans la tradition juive nous reprenons la lecture du texte biblique.  Chacun peut avoir une définition de l'amour de l'autre.  Tu aimeras ton prochain comme toi même.  Ces évidences nous paraissent concevables, mais jusqu'à quel point.
La fraternité a toujours existé,  sauf quand la politique s'en est mêlée. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Azzedine Gaci

( Recteur et Imam de la Mosquée Othmane de Villeurbanne)

C'est mon frère dans l'humanité,  la connaissance de l'autre,  le respect de l'autre.  Nous avons besoin de connaître l'autre pour que nous puissions mieux nous connaître.  Plus que la connaissance,  c'est l'entre-connaissance.  Il y a le respect pour l'autre.  La tolérance, ce n'est pas le respect,  je voudrai que ma présence soit un enrichissement pour l'autre.  Il peut m'aider à me faire savoir qui je suis.

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 


Christian Bouzy

(Pasteur au Foyer Protestant de la Duchère)

Il faut tisser de la confiance,  confiance pour soi et pour les autres.  Le foyer Protestant de la Duchère est un lieu d'accueil où nous tissons des des liens envers les autres.  La foi n'est pas quelque chose de figée.  Quelle société voulons nous ?  La fraternité est une utopie, promouvoir le dialogue inter-convictionnel. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Hafid Sehkri

(Elu local et membre de la Mosquée de la Duchère)

Est ce qu'on peut douter de tout.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Table Ronde

 

La République affirmée : la Fraternité au coeur des institutions ? 
Que faire compte tenu de l'impossibilité presque totale de traduire un sentiment relevant dela morale, tel que la fraternité,  en obligation juridique ? 

 


Mathilde  Philip Gay

(Maitre de Conférence à Lyon 3, référente du plan national de formation aux valeurs de la République) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Jean Jacques Pardini

(Professeur de droit public à l'Université de Toulon)

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Pierre André Peyvel

(Préfet honoraire)

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Eclairage Historique Lyon contre Vichy : " L'affaire de Vénissieux " (26-29 Août 1942) HISTOIRE ET MÉMOIRES D'UN SAUVETAGE EMBLÉMATIQUE

par Valérie Perthuis-Portheret 

 

 

 La venue de Hitler au pouvoir et la mise en place de la politique du IIIème Reich provoquent l'arrivée en France de plusieurs vagues successives de réfugiés provenant d'Allemagne et de tous les pays nouvellement conquis par le nazisme ainsi que la création de nouvelles œuvres d'assistance et de secours. Lyon véritable citadelle contre l'obscurantisme allait s'élever comme un rempart pour les protéger et venir en aide aux nouveaux arrivants, et parmi eux les Juifs.

 Le 26 août 1942, 1016 juifs étrangers entrés en France après le 1er janvier 1936, hommes, femmes et enfants des dix départements de la Région de Lyon, situés en zone dite libre, avaient été arrêtés et dirigés au camp de Vénissieux, situé dans la proche banlieue de Lyon, par les forces de la police de gendarmerie française afin d'être livrés par Vichy à l'occupant nazi. D'autres l'ont été également à Fort-Barraux et au Fort du Paillet avant de rejoindre Vénissieux.

En utilisant la couverture de l'Amitié Chrétienne et grâce au soutien des membres résistants des services de Vichy, des combattants sans armes et de toutes obédiences, qui ont déjà entrepris d'autres actions de sauvetage et qui se connaissent, participèrent au travail de la commission de criblage de Vénissieux afin de plaider chaque dossier des internés dans un sens favorable à des exemptions.

 

 

Le jeune docteur Jean ADAM se charge de la lutte médicale en distribuant des doses de poison, en dressant de faux diagnostics afin de rendre intransportables le plus possible d'entre eux.

 Au camp de Vénissieux, l’action la plus déterminante se porte sur le sauvetage de tous les enfants et aucun ne partira. Dans la journée du 28 août, un stratagème a été décidé : l'abbé GLASBERG en compagnie de Jean-Marie SOUTOU subtilise le télégramme qui enjoint de livrer les enfants tandis que Gilbert LESAGE leur propose de s’appuyer sur une autre circulaire bien connue des autorités du camp, mais annulée depuis sans que ces mêmes autorités le sachent, et qui exempte de la déportation les enfants non accompagnés. Dans la nuit du 28 au 29 août 1942 s’organise alors une opération de course contre la montre où il faut persuader les parents affolés de signer des actes de délégation de paternité en faveur de l'Amitié Chrétienne patronnée par le cardinal GERLIER et le pasteur BOEGNER et que dirige le père CHAILLET, afin de laisser aux enfants une chance de survivre.  Trois jours plus tard, le 29 août 1942, 545 d'entre eux ont été conduits à la gare de St Priest pour être livrés à l'occupant en vue de leur déportation à Auschwitz tandis que les 470 restants dont une centaine d’enfants viennent d'être libérés dans un temps record, et prennent le chemin de la liberté. 

 

 

Une liberté jonchée d'embûches et marquée par les risques d'être repris comme pour ceux-là même qui ont pu échapper à la rafle. Ce fut un nouveau défi à la vie que de s'en sortir vivant jusqu'à la fin de la guerre.

L'"affaire dite des enfants Juifs" allait marquer toutes les consciences. Transportés en car dans un  local des scouts israélites situé montée des Carmélites à la Croix-Rousse ils sont ensuite dispersés  avant que la police ne les reprenne. Le cardinal GERLIER dû faire face aux demandes pressantes du préfet régional ANGELI venu le voir à Fourvière pour obtenir les adresses des enfants et prendre position ouvertement contre ces mesures inhumaines. Ceux que nous avons pu retrouver nous livrent le récit de cette épopée avec ses joies et ses peines en hommage à ceux qui les ont sauvés, héros parfois devenus Justes Parmi les Nations, et en souvenir des leurs le plus souvent morts à Auschwitz. 

 

 

 L'affaire emblématique de Vénissieux qui restera dans l'histoire de la shoah en France comme la plus grande opération de sauvetage entreprise dans un camp en France ne tient pourtant pas du miracle. Elle a été le résultat d'une conjonction d'éléments favorables saisis avec brio par les meilleurs du sauvetage : des résistants sans armes, membres des œuvres charitables de toutes confessions qui agirent avec Gilbert LESAGE du Service des Étrangers (SSE) et sous le couvert de l'Amitié Chrétienne de concert avec le Service Social d'Aide aux Étrangers (SSAE). Elle a également été rendue possible grâce à la coopération avec des membres de l'œuvre de Secours aux Enfants (OSE) et du Comité Inter Mouvement auprès des évacués (CIMADE) sans oublier le soutien des Éclaireurs Israelites de France, du Consistoire, des rabbins, des sympathisants de la Croix-Rouge française, des résistants de la première heure, membres du réseau "Combat » » et de l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide. Elle est l'histoire d'une épopée où le Bien triomphe des forces du mal.

 

 

 

 

 

 

 

 


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