Monsieur Mohamed BENNAJI
Président de l'Association Culturelle et Educative de Meyzieu
Recteur
de la Mosquée Al Mohsinine de Meyzieu
Et les
membres du Conseil d'Administration
Vous
invitent à un Iftar (Repas de rupture du Jeûne du Ramadhan)
Le
Samedi 09 Juin 2018
A partir de 21h15
Dans les locaux de la Mosquée au 131, Rue de la République
Conférence du Ramadan de la Mosquée Othmane de Villeurbanne : « Badr, mémoires et leçons ? » par Cheikh Kamel El Oueslati (Imam de la Mosquée As Sakina de Caluire Saint Clair).
Au cœur de la bataille de Badr
Après toutes les souffrances endurées à la Mecque pendant environ 13 ans, la première communauté de musulmans émigra vers Yathrib, qui deviendra Médine (la ville du prophète – saws). Mais quelques années avant, des musulmans, dont Uthman qui sera le 4e calife, avaient rejoint l’Abyssinie.
En cela, ces émigrés musulmans optèrent pour ce pays sur la base de la recommandation du prophète (saws), assurant que le Négus de l’époque était un gouvernant juste qui accordait sa protection aux opprimés.
En effet, au départ, le prophète (saws) a juste voulu réparer un tort, à savoir récupérer des biens de musulmans spoliés par leurs parents mecquois avant l’hégire. Ainsi, quand il eut vent d’une caravane conduite par Abu Sofiane en direction de la Syrie, un des grands dignitaires mecquois et farouche ennemi des musulmans, il envoya quelques hommes pour l’intercepter.
C’était une caravane importante dans laquelle les notables de la plus puissante tribu de la Mecque, les Qurayshites, avaient investi beaucoup d’argent. Le but était donc de capturer la caravane qui avait échappé à la vigilance des musulmans à l’aller. Mis au courant, Abu Sofiane emprunta un autre chemin que celui qu’il avait l’habitude de prendre au retour, non sans avoir envoyé des hommes alerter les Mecquois. Les choses auraient pu s’arrêter là, si les dignitaires mecquois n’avaient trouvé la l’occasion de mettre en œuvre la « solution finale » contre les musulmans.
A cette fin, ils équipèrent un millier d’hommes et se mirent en mouvement vers Badr. Abu Soufiane demanda à Abu Jahl, chef des troupes mecquoises, de rebrousser chemin, ce que refusa ce dernier, imbu sa haine viscérale des musulmans et de l’islam et assuré de pouvoir les vaincre facilement vu le rapport de force qui lui était si favorable. Du côté des musulmans, une divergence d’opinion se fit jour quand le prophète (saws) les consulta sur cette nouvelle donne, afin de prendre la décision de retourner à Médine ou de combattre la troupe mecquoise.
« C’est aussi par la vérité que ton Seigneur t’a fait sortir de ta demeure, malgré la répulsion d’une partie des crants » (Coran 8 : 5)
La bataille de Badr a été, en réalité, une épreuve à laquelle Allah dans son infinie sagesse décida de confronter le prophète (saws) et ses compagnons mecquois (émigrés – muhâjirûn) comme médinois (axillaires – ansâr) :
On a beaucoup parlé de la conquête de « Badr ». Les prédicateurs, les orateurs et les écrivains en ont parlé aussi. Les événements de cette conquête continuent à être nécessairement présents dans la mémoire des musulmans. A cette occasion, nous allons l’étudier en détail, pour traiter un aspect, qui je l’espère, aura un impact positif dans les circonstances actuelles. Cette conquête a débuté par une leçon de morale et s’est terminée par une autre. Entre le commencement et la fin de cette conquête, notre Prophète accomplissait de bonnes actions. C’est lui qui disait « j’ai été envoyé pour achever les bonnes actions ».
Les musulmans sont partis de la ville du Prophète, que la paix soit sur lui, et souhaitaient que celui qui était sans armes leur revienne. Mais Dieu, Le tout Puissant, de par son omniscience en décida autrement. Ainsi les deux protagonistes s’affrontèrent au cours de la première épreuve entre l’islam et le paganisme. Après avoir enduré la soumission et ses mauvais souvenirs à la Mecque, une première confrontation a eu lieu après le départ de la Mecque vers Médine. Puis, le Prophète, que la paix soit sur lui, a surpris ses compagnons en leur faisant une déclaration : « Que celui qui rencontre Aba Al Boukhtary Ibn Hicham, ne le tue pas ». Ainsi, dés le début de l’affrontement notre Prophète, que la paix soit sur lui, a accordé sa protection à un combattant qui était venu se battre, l’épée à la main, contre les musulmans et qui n’a jamais dit : « Dieu pardonnez mes pêchés le jour du jugement dernier ».Alors que le Prophète , que la paix soit sur lui, lui accorde sa protection et avertit ses compagnons de ce qui suit : « Que celui qui rencontre Aba Al Boukhtary Ibn Hicham , ne le tue pas ».Qui est Abu-Al-Boukhtary ? Quelle action a-t-il faite et dont le Prophète s’est rappelé au cours de cette première confrontation entre les musulmans et les païens, après les longues années d’oppression endurées par les musulmans à la Mecque ?
Abu-Al-Boukhtary Ibn Hicham était le plus brave des habitants de la Mecque. Bien qu’il soit païen, il défendait le Prophète, que la paix soit sur lui, et était parmi ceux qui ont cherché à abroger le pacte de boycott que la tribu de Quraych a imposé à Béni Hachem. Par sa bravoure, son courage et sa dignité d’arabe, il a estimé que cette attitude est une offense flagrante qui n’a pas d’excuses.
C’est ainsi qu’il a tenté, en compagnie d’un groupe de notables mecquois et quoraychites, d’abroger ce pacte de boycott. Il était parmi les défenseurs les plus fervents du Prophète, que la paix soit sur lui. C’est ainsi que le Prophète, que la paix soit sur lui, lui reconnait ses mérites, annonce sa protection et déclare à ses compagnons : « Que celui qui rencontre Aba Al Boukhtary Ibn Hicham ne le tue pas ».
Ensuite a eu lieu la bataille qui s’est achevée par la victoire éclatante des musulmans. Ils ont fait en 70 prisonniers qu’ils ont reconduit à Médine .Là , le Prophète, que la paix soit sur lui, a observé ces prisonniers et a dit, et c’est là une autre leçon de morale, : « Si Motaam Ibn Ady était vivant et m’avait entretenu au sujet de ces prisonniers, je les lui aurais offerts » .Une fois encore, qui est Motaam Ibn Ady ? Cet homme est mort comme il a vécu : mécréant. Il n’a jamais dit : « Dieu, pardonnez mes péchés le jour dernier. Il n’a attesté ni de l’unicité de Dieu, ni du message de son Prophète. Cet homme avait, lui aussi, un antécédent qui a plaidé en sa faveur et que le Prophète, que la paix soit sur lui, n’a pas manqué de rappeler en cette circonstance. Vous rappelez-vous le voyage qu’a effectué le Prophète à Taif et le mauvais accueil que lui ont réservé ses habitants ? Vous rappelez-vous comment il a été maltraité et livré à la vindicte des malfrats, des gosses et des esclaves qui l’ont lapidé jusqu’à le faire saigner des talons ?
Puis , notre Prophète a voulu retourner à la Mecque mais il n’a pu le faire que sous la protection de Motaam Ibn Ady qui a recommandé à ses enfants de prendre leurs armes et de l’escorter jusqu’ à la Kaaba où il s’est arrêté au milieu de la place et a dit aux quoraychites : « Ô peuple de Quoraych, j’ai accordé ma protection à Mohammed ».Ils l’ont regardé et lui ont dit : «Tu es l’homme dont on ne transgresse pas la parole ». C’est ainsi que le Prophète a pu entrer à la Mecque sous la protection de Motaam Ibn Ady. Motaam a continué, par la suite, avec bravoure à s’opposer aux exactions des mécréants.
Audition publique d'Anne Nivat Organisé par Les Cités d'Or à Condition des soies 7 rue Saint Polycarpe à Lyon 1 er
C’est après son doctorat en sciences politiques qu’Anne Nivat se destine à devenir journaliste. A la fin des années 90, alors qu’elle est correspondante à Moscou pour Libération, Anne décide de partir relater les conflits là où ils se trouvent et se rend clandestinement en Tchétchénie. Là, elle part à la rencontre des voix et des visages que l’on ne voit habituellement pas, dort exclusivement chez l’habitant et rencontre rebelles et soldats, pour donner à voir une autre histoire du conflit. De cette expérience qui durera deux ans, elle écrit son ouvrage Chienne de Guerre, paru en 2000, qui remportera le prix Albert Londres la même année.
Mais Anne Nivat ne s’arrête pas là : forte de cette première expérience en zone sensible, elle part en Irak et en Afghanistan, voyage qui inspirera son ouvrage Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak, qui sera gratifié du prix littéraire de l’armée de terre.
Derrière la grand reporter de guerre, c’est aussi la femme d’action et d’engagement qui a accepté de partager avec nous les raisons des Condition des soies de ses choix de vie et les raisons qui l’ont conduite à devenir pleinement actrice de sa vie et de la société.
Vous avez dit 'Auditions publiques' ?
Des Parcours de vie riches et exemplaires pour leurs réussites comme pour leurs échecs surmontés, mis en lumière par un groupe de Citoyens d'Or autour du thème: pleinement acteurs de nos vie, pleinement acteurs de la société.
Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’École buissonnière de Lyon, projet expérimental initié par Les Cités d’Or, co-porté par 6 acteurs de l’éducation populaire et de la jeunesse du territoire ainsi que par la Fédération des Centres sociaux du Rhône et réalisé grâce au soutien financier de la Fondation Abbé Pierre, de la Fondation SEGECO, du Commissariat Général à l’égalité des Territoires (CGET), de la Fondation Gattefossé et de la Ville de Lyon.
Les Cités d’Or sont nées en 2007 d’une conviction : chacun, quel que soit son parcours, peut devenir pleinement acteur de sa vie et de la société. C’est une question de conscience et de responsabilité qui peuvent s’affiner et se renforcer collectivement. C’est aussi une question de compétences fondamentales que chacun peut acquérir et développer.
Anne Nivat naît le 18 juin 1969. La jeune femme, passionnée par le monde qui l’entoure, obtient un doctorat en sciences politiques et se destine au journalisme. Correspondante pour Libération à Moscou dès 1998, elle se rend clandestinement en Tchétchénie en 1999. Anne se mêle à la population locale et rencontre les rebelles et les soldats. Elle rédige Chienne de guerre : une femme reporter en Tchétchénie à son retour. L’ouvrage remporte le prix Albert-Londres en 2000. Attirée par les zones sensibles, elle part à la découverte de la réalité des conflits en Afghanistan et en Irak. Elle consacre un livre à ce voyage en 2004.Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak obtient le prix littéraire de l’armée de terre. Envoyée spéciale pour Le Point depuis 2004, elle revendique des méthodes de reportage lentes et authentiques. Elle met un point d’honneur à loger exclusivement chez les habitants afin de mieux comprendre les traditions des pays où elle se rend. Le grand reporter collabore au New York Times et à l’International Herald Tribune. En 2014, elle intègre l’équipe politique du Grand Journal de Canal+.
Côté vie privée, la brune à la carrière brillante est l’épouse du journaliste politique Jean-Jacques Bourdin. Le couple a donné naissance à un petit garçon en 2006.
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