Laicite : Questions D’actualite Organisé par Cercle Condorcet de Lyon et Ligue de l'Enseignement Rhône et Métropole de Lyon à l'Hotel de Région Auvergne Rhône Alpes
Journée organisée par :
l’Union Régionale des Fédérations des Œuvres Laïques d’Auvergne Rhône-Alpes
SAMEDI 16 MARS 2019 de 9H00 à 16H00?
Par Jean-Louis TOURAINE et Jacques GELLY
Laïcité: Questions d'actualité 6 ème Journée Regionale des Fédérations des Oeuvres Laïques Auvergne Rhône Alpes. Le Cercle Condorcet de Lyon. La Fédération des Oeuvres Laiques du Rhône et de la Métropole de Lyon.
Animation de la journée par Antoine Quadrini (Président de la FOL du Rhône)
Ouverture par Jacques Gelly (Président de l'URFOL AURA, Membre du Comité national laïcité de la ligue de l'Enseignement).
Nous vivons dans un monde où le progrès scientifique s'accélère d'une façon efficace.
Jean Louis Touraine (Rapporteur de la mission de révision de la loi bioéthique, Professeur de médecine, Président du Cercle Condorcet de Lyon)
La bioéthique se doit d'être laïque.
La France, selon la Constitution de la 5 ème République, est ce laïque et sociale. La laïcité repose sur la loi de 9 décembre 1905, de nouvelles menaces la laïcité. Qu'est ce que c'est la bioéthique ? La bioéthique a évolué dans un anthropomorphique, quels sont les progrès qui font évoluer l'humanité de la pratique des recherches sur l'homme. Aujourd'hui reconnaissons les réflexions du bien et du mal. Sachez que la vision de la bioéthique dans un cadre que ne soit pas trop coercitif. Ne croyons pas que la bioéthique soit comparable à la philosophie. La bioéthique a existé commme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir. La vision de la Bioéthique à la française au eu un encadrement coercitif, mais il y a une vertu, avec une possibilité d'ouvrir des portes qui étaient interdites. Il y a une progression, la France a perdu sa position de leader au niveau mondial, il ne faut pas rester dans une position inhumaine sans privation de liberté.
Il faut accepter l'ouverture d'esprit thérapeutique, il faut empêcher que les bioéthiciens prennent le pouvoir sur les hommes, acceptons les courants de pensées. Les premières greffes de reins ont été faites sur des condamnés guillotinés. Regardons les sujets comme la gestation pour autrui ou la procréation médicament assistée, sont toujours interdit en France. L'aide active à mourir, ce que l'on appelle l'euthanasie. C'est l'être humain qui demande l'aide a mourir selon sa volonté. Il n'y a pas d'universalité dans tous ces choix de diverses visions. Fin de vie, il y a beaucoup de français qui demandent à mourir dans la dignité. Il est du devoir des médecins d'apporter cette compassion aux malades. On a le droit de donner satisfaction à la personne, qui le demande, à mourir dignement.
ll y a un délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse.
La vérité appartient à ceux qui la cherche et respecter le choix
des autres.
Ce progrès n'a pas été accepté par les religions diverses. On voit que beaucoup de religions sont menacées par le progrès scientifique. D'une façon plus subtile, on veut comparer l'homme, homo-sapiens, qui est plus intelligent que les vertébrés, la coexistence de ces espèces qui font que l'humanité perdure. On voit bien que ces choses ne sont pas si simples que nous le pensions. Aujourd'hui se pose cette question, faut il que l'enfant né par la gestation pour autrui ou la procréation médicament assistée, ait une identité particulière pour connaître ses origines, cette conception laïque, qui est une protection contre les fanatismes et pour le vivre ensemble.
Cette bioéthique que peut être, accepte la liberté de conscience. Ne pas recourir a l'aide à mourir, à l'interruption volontaire de grossesse, à la procréation médicament assistée et à la gestation pour autrui, sont des choix qui appartiennent aux individus selon les principes de la loi sur la la laïcité et la liberté de choix. C'est la question du transhumanisme, est ce une philosophie ou une vision réductrice des choses de la vie.
Il n'est pas question du droit à l'enfant, mais le désir d'enfant. C'est très important de réfléchir à tout cela. L'adaptabilité est en perpétuelle évolution. Quelle serait notre vie si on était éternel ?
Jacqueline
Costa Lascoux (Directrice de Recherche au CNRS, Associee au
CEVIPOF, Sciences Po Paris, Experte consultante auprès de
L'UNESCO dans le cadre du Dialogue Eur-Arabe, Vice présidente du
Cercle Condorcet de Lyon)
Radicalités politiques et radicalisations religieuses
Beaucoup confondent la connaissance et la foi, d'où il en ressort la radicalité, la haine et le racisme. Les attentats en est la rupture violente. Il y a le fondamentalisme et le radicalisme. L'embilvalence des mots, rester fidèles aux textes fondateurs. Aujourd'hui le mot radicalité, est synonyme à la violence et au meurtre, la violence des étrangers envahisseurs. La radicalité politique peut être mise au même plan que la radicalité religieuse. La radicalisation religieuse vient d'une transcendance avec un monde de rupture, la foi la croyance vient envers celui qui ne connaît pas la foi et la croyance.
La radicalisation religieuse qui absorbe les conflits politiques et économiques. La radicalisation religieuse, en tant que processus en terme de violence, on ne naît pas radicalisé, on le devient. Ce n'est pas une nouvelle identité, c'est l'affirmation de soi, c'est devenir un homme nouveau, tel qu'il est mentionné dans les livres saints. C'est la transformation de soi, pour aller jusqu'au martyr. Ce qui est visible et ce qui reste invisible. Internet est un moyen de communication et de manipulation d'un savoir faire.
Nombre de jeunes ont, en moyenne, trois écrans dans leur chambre, et passent 5 à 6 devant leurs écrans, surtout la nuit. L'usage du net, le cyber-entraînement, avec le visionage de scènes de tortures à la demande. Beaucoup de de jeunes sont partis au Moyen Orient depuis la Tunisie en mettant en avant leur appartenance religieuse. Beaucoup de personnes ne font pas la différence entre religion et religiosité. Autre constat, le numéro vert, les parents ne veulent pas appeler pour ne pas être une balance. Cela renforce les jeunes à se radicaliser encore plus, ce sont eux, qui disent qu'ils ont la bonne interprétation des textes religieux.
Autres points, que font les réseaux sociaux, les adolescents trouvent la fraternité, avec les jeux vidéos, les sites, l'image, le son, le pur et l'impur, les soldats de Dieu, l'autre est une tache qu'il faut éliminer, la lumière qui sort des ténèbres, une main qui se tend. C'est sur ces critères que va s'opérer l'embrigadement les étapes de l'embrigadement, c'est la séduction, c'est la la phase où l'on répond à la question, je sais ce que tu vaux, tu fais tes preuves, c'est de satisfaire à tous les interdits, c'est d'avoir un portable avec toutes les applications adéquates. Serrer la main d'une femme équivaut à la fornication, donc tu n'iras pas au paradis. Pour les filles, la tenue vestimentaire est fondamentale. Il y a également, dans ces applications, le prosélytisme. C'est a ce moment là qu'il va prêter le serment d'allégeance. C'est l'effacement de toute dissimulation extérieure, le but c'est de tromper l'ennemi de la foi. Aujourd'hui, c'est vraiment idiot de se montrer avec des signes de la foi.
Jean Paul Delahaye (Inspecteur Général Honoraire de l'Education Nationale, Président du Comité National laïcité de la ligue de l'Enseignement)
Faire vivre la laïcité à l'école
Une laïcité bien comprise est une laïcité bien transmise, c'est de faire partager aux élèves les valeurs de la République. C'est toute la société qui est en mal d'intégration. Nous avons baissé la garde sur la transmission de nos valeurs. Nous vivons dans une société schizophrénique, il faut accompagner l'école, une charte de la laïcité doit être affichée dans toutes les écoles. La laïcité implique le rejet de toutes violences et de toutes discriminations, la République laïque organise la séparation des religions et de l'état. L'état est neutre à l'égard des convictions politiques ou religieuses dans l'exercice de ses fonctions. La laïcité assure aux élèves l'accès à une culture commune et partagée.
L'histoire de la laïcisation de l'école est mal connue, nous avons oublié que c'est le fruit d'un long parcours. Le principe de laïcité est entré dans l'école, l'enseignement primaire comprend l'instruction morale et civique. Il faut beaucoup de fermeté dans les principes, avoir du pragmatisme dans l'élaboration des textes. Faire la définition de croyance et savoir. Une croyance, c'est personnel. Un savoir, c'est collectif. Il faut faire très attention à ne blesser personne, il y a les devoirs envers sa famille, les devoirs envers sa patrie, les devoirs envers Dieu. Les programmes laïcs de Jules Ferry, sont des programmes spirituels.
Les actes ou de paroles d'intolérance envers les élèves, de racisme, de pression à l'égard des filles, de revendications identitaire, atteignent un niveau inquiétant.
La montée des communautarismes, mettent en danger la laïcité en France. La France ce sont des Frances qui se sont cousues ensemble. Il y faut apprendre à vivre dans une société diverse. On comprend bien que la mission de l'école est de rendre les citoyens identiques, nous avons besoin d'une pédagogie laïque. La laïcité n'est pas la neutralité des valeurs et un état laïc, n'est pas un état faible. La laïcité ne peut pas répondre à tous les maux de la société. Est ce qu'on peut faire vivre un pays qui a laissé se ghettoïser des parties entières de sa société. La France est une République indivisible, laïque et sociale.
Entre connaissance et croyance
Dîner de Gala Mosquée El Feth de Gerland Organisé par Mosquée de Gerland à l'Espace Viviani 126 Avenue Viviani à Lyon 8 ème
La laïcité et la manifestation des croyances Organisé par Faculté de droit de l'Université Jean Moulin Lyon 3 et Poli'Gones
Faculté de droit de L'Université Jean Moulin Lyon 3 Manufacture des Tabacs
Introduction par Voilà ce que je voulais rappelé de ce cadre général. Des questions se posent dans notre pays. La question des signes religieux à l'école, la question du foulard, la question du burkini et la question des crèches de Noël dans l'espace public.
Introduction par François Lichère (Professeur agrégé des facultés de droit université de Montpellier 1)
Mathilde Philip-Gay
(Maître de Conférences de Droit Public)
Bernard Stirn
(Conseiller d'État, Président de la Section du Contentieux de 2007 a 2008)
Deux séries de réflexions. C'est un cadre fixé depuis longtemps, mais nous pouvons remarquer que nous observons une stabilité. Mais il y a un autre cadre avec des débats renouvelés. D'abord il y a la déclaration des droits de l'homme qui précise que tout individu à droit à la liberté religieuse. La liberté est totale, mais cette liberté ne doit pas être un trouble à l'ordre public. Par la loi du 9 décembre 1905, toutes nos organisations, il faut les les 2 premiers articles, la République garantie la liberté de conscience et la libre pratique des cultes. Chacun est libre de pratiquer le culte de son choix. La loi de 1905 ne règle pas les rapports entre les religions et les autorités publiques. Mais il y a aussi le régime concordataire pour l'Alsace et la Moselle.
La convention européenne des droits de l'homme, ce droit implique le droit de changer de confession ou de religion, que chacun puisse publiquement affirmer ses choix.
Ce cadre, dont les principes, est il toujours adapté aujourd'hui ? Les deux systèmes du concordat, des cultes catholiques, protestants et israélites en 1905. Les lieux de cultes avant la loi de 1905, sont de propriété publique. Pour le culte musulman, il n'y a pas d'effet de la loi 1905. Le conseil d'état fait une lecture de la liberté de culte et de la pratique religieuse.
La commune de Trélazé dans le Maine et Loire, avait financé les orgues de l'église avec de l'argent public et la ville de Lyon qui a financé un ascenseur pour monter à la basilique de Fourvière.
Voilà ce que je voulais rappelé de ce cadre général. Des questions se posent dans notre pays. La question des signes religieux à l'école, la question du foulard, la question du burkini et la question des crèches de Noël dans l'espace public.
François Lichère
(Professeur agrégé des facultés de droit université de Montpellier 1)
« l'Imam, celui qui est devant », en avant première au Cinéma UGC du Centre Commercial Confluence par la Grande Mosquée de Lyon magnifique reportage dont nous avons vu jeudi dernier l’avant-première, avec rencontre du producteur, du réalisateur Adrien, et de l’imam de la grande mosquée de Lyon Mondher Najjar.
Un portrait documentaire qui s’invite au long cours dans le quotidien d’une mosquée, dans la vie religieuse et privée
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