Participation à la messe dominicale (10h00) de l'Eglise du Saint Sacrement (quartier de la Part Dieu à Lyon) pour exprimer à nos frères chrétiens la solidarité et la compassion des musulmans de France » après « le lâche assassinat » du prêtre Jacques Hamel et de l'odieux attentat de Nice.
Je remercie le Père Daniel Murard et le Père Michel Oudan
de m'avoir permis de prendre la parole.
Merci de votre accueil.
Près de 70 personnes ont assisté à la messe, dimanche, à l’église du Saint-Sacrement, où un membre du Conseil régional du culte musulman a prononcé un discours.
Abdel Malik Richard Duchaine, membre délégué au dialogue interreligieux au Conseil régional du culte musulman, s’est rendu, ce dimanche matin, à l’église du Saint-Sacrement dans le 3e arrondissement de Lyon, pour témoigner son soutien à la communauté catholique.
Un geste apprécié des fidèles, qui ont été nombreux à le saluer et le remercier à la fin de la messe. «Je souhaite qu’on donne une image plus positive des musulmans. Car l’ignorance fait beaucoup de dégâts et, pour moi, c’est grâce au dialogue interreligieux que l’on peut surmonter tout cela », a-t-il confié.
Des habitués étaient présents en ce dimanche matin, mais aussi des personnes venues simplement rendre hommage au père Hamel. Certains étaient même "agréablement surpris" par la présence d’un membre de la communauté musulmane.
Le père Michel Oudan, qui officiait la messe, a également rendu hommage au père Hamel, à travers ses textes et ses prières.
À la fin de l’office, les deux hommes ont traversé ensemble, côte à côté, la nef, pour saluer, sur le parvis, les fidèles. Un « geste symbolique fort pour montrer qu’il faut consolider ensemble la paix dans le monde », a déclaré le père Michel.
Marche de la Fraternité entre la Place Carnot
et la Place Bellecour
à Lyon 2 ème
«Nous vaincrons par la fraternité": une marche silencieuse a rassemblé samedi après-midi à Lyon près de 500 personnes, musulmans, chrétiens et laïcs pour témoigner «d’une société unie face au terrorisme».
Organisée au départ par trois associations - l’une de jeunes laïcs chrétiens, «Les Alternatives catholiques», l’autre d’éducation populaire intervenant dans les banlieues lyonnaises, «Les Cités d’Or», et la dernière de laïcs musulmans, Gibraltar - l’appel à cette marche a été notamment soutenu par le Conseil Régional du Culte Musulman.
Le cortège, qui a rallié la place Carnot à la place Bellecour dans le centre de la ville, s’est dispersé sans incident vers 16H20.
Après le drame de Saint-Etienne-du-Rouvray, «Il nous a paru essentiel de ne pas laisser place à la résignation, au ressentiment et à la peur, de poser un acte de cohésion, d’encourager la paix et le vivre-ensemble», a souligné le vice-président du CRCM, Abdelkader Bendidi,
dans un communiqué.
«Restons unis et solidaires. Ne donnons pas aux +agents de la terreur+ une seconde victoire en cédant à notre tour à la haine»,
a renchéri Azzedine Gaci, recteur de la mosquée de Villeurbanne.
En tête du cortège, des banderoles proclament
«Nous vaincrons par la fraternité»,
«Ceci n’est pas une guerre des religions»
ou encore
«On est tous frères et soeurs».
«Nous sommes ici pour manifester notre solidarité, montrer que les trois religions du Livre peuvent être rassemblées et vivre ensemble», confient Jeannine et François Marre, d’éducation catholique.
«Nous sommes ravis que des responsables musulmans appellent à cette marche. On attendait cela depuis longtemps»,
ajoute ce couple de sexagénaires qui se présente comme laïc.
Pour Foucauld Giuliani, membre d’Alternatives catholiques, «quelles que soient nos convictions religieuses, ou si nous n’en professons aucune, ces attentats ne vont pas nous diviser mais nous rassembler autour d’un mot: réconciliation».
«Nous voulons briser les préjugés, éviter les amalgames et expliquer à tout le monde qu’on vit bien ensemble et recherchons tous la paix»,
dit Fouad Gasmi, de l’association Gibraltar.
Le Conseil Français du Culte Musulman a appelé ses fidèles à se rendre dimanche dans l’église la plus proche afin d’assister à la messe comme signe de soutien à la communauté chrétienne.
abdelmalik le 01-08-2016 à 20:32:40 # (site)
Merci Thérèse pour ton commentaire
Cérémonie d'hommage à la mémoire du père Jacques Hamel, assasiné par l '« Etat Islamique » à la Primpatiale Saint Jean Baptiste à Lyon 5 ème
Portrait. Égorgé en pleine messe, le père Jacques Hamel, 86 ans, était un prêtre auxiliaire toujours investi auprès de ses paroissiens
à Saint-Etienne-du-Rouvray.
Il participait aussi à un comité interconfessionnel
avec le comité régional du culte musulman.
L'horrible assassinat du Père Jacques Hamel ce matin du 26 juillet. Nous condamnons fermement une fois encore la barbarie commise au nom du groupe "État islamique". Nous présentons nos condoléances à sa famille, et nos pensées accompagnent toute une communauté meurtrie par cet acte innommable.
Mains Ouvertes
partage les paroles de paix de monseigneur Dominique Lebrun
(Archevêque de Rouen) aujourd'hui : "Je crie vers Dieu avec tous les hommes de bonne volonté. J'ose inviter les non-croyants à s'unir à ce cri. (..) L'église ne peut prendre d'autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes"
Assassiné alors qu’il célébrait la messe à Saint-Étienne-du-Rouvray hier matin, le prêtre Jacques Hamel, âgé de 86 ans, y officiait depuis dix ans comme auxiliaire, au côté du curé de la paroisse, Auguste Moanda-Phuati.
Né à Darnétal, il avait été ordonné prêtre en 1958 et avait donc fêté son jubilé d’or pour les cinquante ans de son sacerdoce en 2008.
Serviteur de l’Eglise malgré son âge, le père Jacques Hamel, en poste auparavant à Cléon, résidait dans le presbytère près de ses ouailles et voulait poursuivre son activité tant que ses forces le lui permettraient, l’âge de la retraite étant fixé à 75 ans.
« IL ÉTAIT PROCHEDES PETITES GENS »
Le père Moanda Phuati rentrait du Congo, son pays d’origine, lorsqu’il a appris la terrible nouvelle de la prise d’otages perpétrée par deux hommes se revendiquant de Daesh, lors de laquelle son auxiliaire a été égorgé.
Face à la pénurie de prêtres, l’octogénaire souhaitait continuer à s’occuper des paroissiens et remplaçait donc le curé titulaire si besoin. Hier matin, la messe en l’église Saint-Étienne, une des deux paroisses de la ville, se déroulait en présence de cinq personnes, soit en très petit comité.
L’abbé Jean-Paul Bouland, 82 ans, prêtre à la retraite au Havre, connaissait la victime depuis sa jeunesse. « Jacques Hamel était un copain de séminaire à Rouen quand nous avions 20 à 25 ans. Je l’ai revu par hasard il y a cinq-six ans à la chapelle Sainte-Thérèse du Madrillet, à Saint-Étienne-du-Rouvray. C’est le type même du non-politique, du non-militant : je dis ça parce que notre génération a vécu notamment avec la guerre d’Algérie. Il était effacé et discret, ne parlant pas de lui. Jacques était toujours dans les bons coups, jamais dans les mauvais. Il était parfaitement discret et sa mort fait parler de lui dans le monde entier. C’est quand même curieux, comme je le racontais ce matin à un ami [hier matin, N.D.L.R.]. C’est extrêmement bizarre qu’un homme si humble fasse parler de lui. »
L’abbé Bouland évoque un « prêtre proche des gens, des petites gens. C’était l’homme de Dieu. Je ne dis pas ça parce qu’il est mort brutalement et en martyr. C’était un petit bonhomme d’1,55 m tout humble qui n’avait pas changé depuis ses 25 ans quand je l’ai revu récemment. Ce qui me marquait chez lui, c’était son humilité. »
Apprécié pour son dévouement, l’homme d’église ne manquait pas non plus d’humour. Lors des obsèques d’une de ses paroissiennes, auxquels n’assistaient que neuf personnes, il s’était tourné vers le fils de la défunte pour lui glisser « la quête ne sera pas grosse ce matin... »
Le vicaire général, Philippe Maheut, se souvient de « quelqu’un de très vif, toujours prêt à rendre service. Il avait vraiment le désir d’annoncer le message pour lequel il a donné sa vie ».
En juin dernier, sur la lettre paroissiale, le père Jacques Hamel qui participait depuis dix-huit mois à un comité interconfessionnel avec le Conseil régional du culte musulman (lire par ailleurs) avait aussi délivré un message de paix et de concorde : « Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel ».
Le président du Conseil régional du culte musulman de Haute-Normandie, en charge de la mosquée de Saint-Étienne-du-Rouvray, s’est dit « effaré par le décès de mon ami », le prêtre Jacques Hamel. « Je ne comprends pas, toutes nos prières vont vers sa famille et la communauté catholique, explique Mohammed Karabila. C’est quelqu’un qui a donné sa vie aux autres. On est abasourdis à la mosquée ».
Le prêtre et l’imam s’étaient retrouvés à plusieurs reprises « lors d’interventions publiques dans des salles des fêtes ». « Nous faisions partie d’un Comité interconfessionnel depuis dix-huit mois. Nous discutions de religion et de savoir vivre ensemble, précise Mohammed Karabila. Cela fait dix-huit mois qu’on s’attaque à des civils, maintenant ils visent des symboles religieux et prennent pour prétexte notre religion, ce n’est plus possible ».
La mosquée de Saint-Étienne-du-Rouvray a été inaugurée en 2000 sur une parcelle de terrain offerte par la paroisse catholique de la ville.
C’est dans cette même mosquée qu’avait eu lieu une cérémonie funèbre en mémoire d’Imad Ibn Ziaten, le parachutiste de 30 ans tué le 11 mars 2012 à Toulouse par Mohamed Merah. Imad Ibn Ziaten était originaire de la commune toute proche de Sotteville-lès-Rouen.
« C’est un choc total, ça réveille la douleur », explique sa mère, Latifa Ibn Ziaten, qui a fondé une association à laquelle elle a donné le prénom de son fils, « Imad pour la jeunesse et la paix », afin de lutter contre la radicalisation islamiste.
Saint-Étienne-du-Rouvray « est une ville tranquille », a dit Latifa Ibn Ziaten, qui se rend fréquemment à la mosquée de la ville pour prier. « Ce sont des gens loyaux, qui travaillent très bien », a-t-elle souligné. À Saint-Étienne-du-Rouvray comme dans d’autres communes de l’agglomération rouennaise, « il y a beaucoup de familles qui viennent me voir pour leurs enfants qui se radicalisent », a rapporté Latifa Ibn Ziaten.
Les responsables de l’église catholique sont sous le choc. Et ne comprennent pas comment un tel drame a pu survenir.
Le symbole est violent. « Il a été tué alors qu’il célébrait la messe, le repas de l’amour, le moment où le Christ fait don de lui-même... », explique, ému, Philippe Maheut, vicaire général du diocèse de Rouen. Ce dernier représente l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, qui se trouvait aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en Pologne avant de prendre le premier avion pour rentrer en France, d’abord à l’Elysée, où il a été reçu hier soir par François Hollande (lire en page 10), avant de rejoindre Rouen.
Philippe Maheut est révolté par ce qui est arrivé. Ce prêtre de 86 ans « a été victime de la haine et du fanatisme. C’est un choc. Pour les paroissiens et pour tout le monde. J’entendais les réactions de personnes qui ne fréquentaient pas l’église et qui ne comprenaient pas comment on a pu s’en prendre à quelqu’un de si gentil. C’était un homme dynamique, profondément convaincu par la foi qui était la sienne, désireux de la partager au maximum. Un prêtre que l’on sentait bien dans son ministère et très heureux, détendu, attentif aux gens. C’est un choc pour les paroissiens. Comment on peut s’en prendre à un homme aussi gentil ! »
Selon le vicaire épiscopal de Rouen, Alexandre Joly, « rien ne laissait présager un tel drame. Ces deux hommes n’ont rien à voir avec la communauté musulmane. Les deux communautés, catholique et musulmane, s’entendent très bien. Il n’y a pas de tensions, au contraire il y a du dialogue. C’est également le cas dans l’église Sainte-Thérèse à Saint-Étienne-du-Rouvray [il y a deux églises dans la ville N.D.L.R.], où celle-ci est située auprès de la mosquée. Elle a été construite sur un terrain laissé par la paroisse ». Ces deux hommes se sont attaqués « à un symbole en tuant un prêtre en pleine célébration ».
Ce dimanche 17 juillet à midi, l’équipe lyonnaise des Ambassadeurs de Paix et les participants à la Route de la Paix 2016 ont tenu à rendre Hommage aux victimes de la tuerie de Nice trois jours plus tôt.
La veille, la Route de la Paix était passée par la Suisse et, après 70 km en vélo, s’était achevée devant l’ONU.
Les personnes clefs de cet évènement furent le Docteur Pak et son épouse qui arrivaient de Nice, et de nombreux responsables associatifs interreligieux dont un Niçois, Marc, très impacté par ce qui venait de se produire chez lui.
Lyon accueillait la Route de la Paix 2016 qui conduit des milliers de cyclistes du Cap de Bonne Espérance, à travers l’Afrique, l’Europe puis l’Asie, et du Cap Horn à travers le continent latino-américain jusqu’en Corée. La route de la paix a pour objectif d’ouvrir des voies de rencontres entre des citoyens de toutes nationalités, de toutes races, cultures et religions, et contribuer à la réalisation d’un monde fraternel autour de Dieu, le parent céleste.
En cette période tourmentée de l’histoire il est important de montrer des signes de paix. Cet événement sur la passerelle de la Paix de Lyon témoigne de la volonté des participants à soutenir ces efforts de Paix. La minute de silence s’est transformée en chants pour la paix.
Vu la déclaration de trois jours de deuil national, de nombreuses manifestations avaient été annulées, tant et si bien que de nombreuses personnes ont pensé que la Route de la Paix serait reportée, mais finalement elle n’a été que modifiée pour inclure un hommage aux victimes.
Un événement identique aura lieu en Août à la Passerelle de la Paix de Séoul
Les passerelles de la paix ont fleuri autour du monde, dont Lyon, Genève, Séoul, pour symboliser ces ponts à construire entre des peuples qui ne partagent ni les mêmes langues, ni les mêmes couleurs de peau, ni les même traditions de foi, ni les mêmes systèmes politiques, mais sont tous frères et sœurs par de là leurs différences.
Commentaires
sylvie27 le 01-08-2016 à 11:37:34 # (site)
Vivre dans la paix quelque soit notre religion reste un espoir !