Faire ensemble, vivre ensemble, agir pour la Paix

« Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns et les autres par les bonnes actions. Votre retour à tous se fera vers Dieu, il vous éclairera au sujet de vos différends » (Sourate 48-verset 5).

posté le dimanche 19 mai 2019

le 19 mai 2019 : Conférence inter-religieuse du Ramadan « La fraternité, valeur religieuse ou valeur humaine » à l'IFCM

 

 

Conférence interreligieuse du Ramadan « La fraternité,  valeur religieuse ou valeur humaine » à l'Institut Français de Civilisation Musulmane à la Grande Mosquée de Lyon 146 Boulevard Pinel à Lyon 8 ème 

 

 

Kamel Kabtane, Jacky Bismuth, Mohamed Bajrafil et Mamadou Seck

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Modérateur Wassim Alchaar

(Maître de Conférence à la Faculté Catholique de Lyon) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 Jacky Bismuth

(Directeur du Collège juif d'Aix les Bains)

 

 

 L'autre est systématiquement considéré comme un opposant,  ce travail n'est pas si simple,  on aurait tendance à dire que la fraternité est une donnée naturelle.  Tu aimeras ton prochain comme toi même

 

 

 .Elle s'inscrit comme étant un devoir.  Nous ne sommes pas là pour convaincre, mais nous sommes ici pour présenter.  La crainte des parents,  ne pas se moquer d'un sourd,  le fait de considérer la personne qui épouse le judaïsme,  il faut l'accueillir, respecter les personnes âgées. 

 

 

 Il faut en arriver avec l'instinct humain qui est tu aimeras ton prochain comme moi même.  Ce que tu ne veux pas pour toi,  tu ne le feras pas pour les autres, c'est le fil rouge de la thora.  Avec une phrase sortie de son contexte,  peut être interprété de multiples façons. 

 

 

 Voilà en quelques mots,  comment nous envisageons la fraternité,  c'est une dimension humaine,  c'est inscrit dans la devise de la République.  Voilà pourquoi les les lois morales et sociales sont inscrites dans la Bible.  Je suis l'éternel. 

 

 

 


 Mohamed Bajrafil

(Théologien,  essayiste et Imam)

 

 

Dans le Coran, nous avons un chapitre qu i concerne l'homme,  comme étant celui qui a reçu de Dieu le souffle de la vie.  Si les religions existent,  c'est parce que l'homme s'est éloigné des valeurs universelles,  des valeurs humaines.  

 

 

Il n'y a pas de masculin et de féminin dans le Coran,  dire signifier,  que nous venons tous de la même origine.  Il y a deux fraternités, la fraternité originelle et il y a la fraternité proche. 

 

 

 Nous avons vis à vis de ces deux fraternités, une même finalité,  telle qu'elle est définie dans le Coran,  Oh hommes,  je vous créé d'un mâle et d'une femelle et de différentes tribus et de nations afin que que vous vous entreconnaissiez.

 

 

 Dans le Coran,  nous avons des passages très beaux qui font référence à la fraternité humaine. Le premier qui s'est comparé à Dieu,  c'est Iblis,  qui voulait être plus important que lui.

 

 

 


 Étienne Tissot

(Président du Conseil Consistoire de l’Église Protestante)

 

 

Le partage n'assure pas la fraternité.  La fraternité d'armes,  c'est le partage des dangers et de sa vie.  Le troisième mot de la divise de la République,  c'est la fraternité.  Dans la genèse, on parle du premier meurtre de l'histoire.  Dieu s'adresse à Caïn et lui dit "qu'as tu fais de ton frère ?". 

 

 

Il y a pleins d'histoires dans l'ancien testament,  des histoires de meurtre, mais il y a aussi la demande de pardon.  C'est toute la notion de l'altérité qui nous donne aussi la notion de fraternité, de paix et de concorde. 

 

 

Dans les livres saints,  le mot fraternité est présent de partout,  sont frères,  sont ceux qui font la volonté de Dieu,  qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique.  C'est pour ça que nous chrétiens,  nous sommes frères en Christ. La fraternité devient ou doit le devenir une réalité.  

 

 

 Et puis, il y a la fraternité universelle,  c'est un lieu de rencontre avec Dieu.  Vivre en frères,  c'est vivre en Dieu, y compris ceux qui sont différents de nous.  Ce mot fraternité implique un triple engagement, la fraternité en Christ,  dans le but du vivre ensemble. 

 

 

 


  Régine Maire

(Bibliste catholique)

 

 

 La fraternité est à la fois valeur humaine et valeur religieuse,  on pourrait dire,  une fraternité verticale et une fraternité horizontale.  Le premier mot,  on pourrait parler de reconnaissance, de fraternité commune,  il ne s'agit pas d'amour ici, mais sans doute, la conscience, le désir se retrouve dans une dimension de la fraternité, dans une expérience commune. 

 

 

 

 Dans le mot de fraternité,  il y a aussi une responsabilité, il y a une recherche de ce désir de vivre ensemble.  Et puis en chacun de nous, nous vivons dans cet espoir de fraternité pour vivre en symbiose. Le premier testament va parler de la fraternité entre Dieu et les hommes,  l'enseignement de Jésus va nous le mettre en évidence.  

 

 

 

L’œuvre de fraternité va passer par une éthique qui va passer par le droit, la fraternité va ouvrir le champ de la justice et du droit.  Il y a quelque chose dans notre société, l'expérience nous apprend le rejet de l'autre, nous savons que ceci est dans ce monde de violence dans lequel nous vivons.  L'homme vit dans un monde qui le dépasse, nous sommes assigné dans un monde où nous sommes responsable de l'autre. 

 

 

 La réponse à cette altérité,  c'est la fraternité.  Que va m'apporter la réalité la vérité de Dieu et la parole de Jésus,  comment l'intégrer dans mon quotidien. C'est liens va nous s'adresser à l'universel, ,nous chrétiens,  c'est la fraternité en Christ. 

 

 

 


 Yahia Christian Bonaud

(Islamologue traducteur et commentateur du Saint Coran)

 

 

La religion pour moi, a des valeurs humaines. L'homme serait un électron libre,  une sorte d'animal politique, lié au foyer et à la culture. Le lien utérin,  serait les frères d'un même père et d'une même mère.  La place du père, où est elle en réalité.  

 

 

Culturellement, qui est le père ? C'est celui que la mère désigne.  Un protecteur et gardien du foyer.  Les frontières de la fraternité naturelles ne sont pas exposées,  oui, bien sûr,  il y a les frères d'armes,  ce qui nous amène à des petites fraternités,  se sacrifier pour ce qui nous dépasse. 

 

 

La fraternité républicaine nous vient des loges maçonniques,  la fraternité religieuse est dépassée par la fraternité citoyenne.  Le lien est étendu,  mais rapporté au divin. 

 

 

 La frontière fraternelle, n'est pas abolie,  c'est quand on transgresse la frontière,  que la fraternité disparaît.  La rancune dans les cœurs qui brise la fraternité. Nous rejetons plutôt que d'accueillir.  

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
 


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posté le samedi 18 mai 2019

le 18 mai 2019 : Conférence du Ramadan à la Mosquée Othmane avec Cheykh Mohammed Minta "Ramadan, le mois du pardon"

 

 

 Conférence du Ramadan à la Mosquée Othmane de Villeurbanne avec Cheykh Mohamed Minta (Imam de la Mosquée de Décines Charpieu) Ramadan le mois du pardon. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans un hadith du Prophète, il est rapporté que durant ce mois, les portes du paradis sont ouvertes, les portes de l'enfer fermées et que les soldats de shaytan sont enchaînés. Ainsi, toutes les conditions sont réunies pour que l'individu soit exposé au pardon de Dieu. C'est pour cela qu'il ne faut pas manquer cette occasion importante qu'Il nous offre pour gagner Son pardon. D'ailleurs, dans un hadith authentique, il est dit que celui qui vit pendant le Ramadan et ne gagne pas le pardon de Dieu est une personne qui mérite l'enfer. 

 

 

Dans un autre hadith rapporté par Abû Hurayra, il est dit que toute personne qui jeûne le mois de Ramadan avec conviction et espérance en la récompense Divine, Dieu lui pardonnera tout ses péchés passés.

Le Ramadan est donc un grand don Divin dont il faut profiter au maximum.

Ce pardon de Dieu nous apprend aussi que nous devons pardonner à autrui, surtout à celles et ceux qui nous ont fait du mal. Le musulman n'est pas un être rancunier et haineux. C'est une personne qui sait pardonner, tourner la page et aimer les autres. Comme il a été dit dans certains versets du Coran, celui qui pardonne, Dieu lui pardonne. 

 

 

 A titre d'exemple, Abû Bakr aidait une personne pauvre. Malgré cela, cet individu calomnia sa fille, l'épouse du Prophète ! Dès lors, Abu Bakr arrêta de l'aider. Mais Dieu a critiqué cette attitude d'Abu Bakr et l'a incité, par le biais du Prophète, à continuer son don et à pardonner à cet individu.

Nous devons nous habituer à pardonner aux gens afin d'espérer que Dieu nous pardonne aussi nos fautes envers les autres.

 

 

 S'exposer au pardon de Dieu durant ce mois est une chance pour chaque personne ayant commis des fautes. Et nous avons tous commis des fautes... Il ne faut pas désespérer lorsque nous avons commis un péché, quelle que soit son intensité.

 

 

Dieu dit en effet : « Dis : "Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Car Dieu pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux". » 

(Coran, 39 : 53) 

 

 

Ici, Dieu ne parle pas des simples pécheurs, mais de ceux qui ont exagéré, persévéré dans le péché. Et pourtant, Il les appelle « Mes serviteurs ». Malgré la multitude de leurs péchés, ils restent des serviteurs de Dieu. L'expression utilisée par Dieu dans ce verset rapproche l'individu de Dieu, car malgré le péché il reste Son serviteur. Dieu peut pardonner tous les péchés en dehors du shirk, car Sa miséricorde est plus vaste que tout.

C'est pour cela qu'il faut profiter de la venue de ce mois béni et s'exposer au pardon de Dieu par les bonnes actions et par un cœur qui s'est tourné et remis à Lui.

Là où nous mettons notre confiance, nous la retrouverons. Alors mettons toute notre confiance en Dieu.

Que Dieu nous guide vers Son chemin.

Amîne. 

  
 


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posté le samedi 18 mai 2019

le 18 mai 2019 : Rencontre avec Rokhaya Diallo à la Fnac Lyon Bellecour Organisé par Fnac Rencontre avec la journaliste, réalisatr

 

 

 Rencontre avec Rokhaya Diallo à la Fnac Lyon Bellecour Organisé par Fnac Rencontre avec la journaliste, réalisatrice et conférencière internationale Rokhaya Diallo qui vient présenter son livre : "Ne reste pas à ta place ! Comment arriver là où personne ne vous attendait. " 

 

 

 Rokhaya Diallo, née le 10 avril 1978 à Paris, est une journaliste française. Elle est également réalisatrice, écrivaine et animatrice de radio et de télévision. Cofondatrice de l'association Les Indivisibles, elle se présente comme antiraciste et féministe. 

 

 

 Mon dernier livre Ne reste pas à ta place revient sur les différents enseignements que j'ai tirés de mes réussites mais aussi (et surtout!) de mes échecs. À travers mon histoire (celle d'une fille d'ouvriers immigrés parisienne évoluant professionnellement loin de son milieu social d'origine), je partage les principes que m'ont inculqué mes expériences. Sans avoir la prétention d'être un guide, l'ouvrage se concentre essentiellement sur les thématiques relatives à la confiance et à l'estime de soi, estime menacée en permanence lorsqu'on évolue dans un environnement où l'on n'était pas nécessairement attendu·e.

 

 

 À l'occasion de sa parution, j'ai lancé un challenge sur Twitter via le hashtag #NeRestePasATaPlace. Partant du principe que notre vie pouvait nous conduire dans des sphères inattendues, j'ai proposé aux personnes qui me suivaient de raconter ces moments où elles n'étaient pas restées à leur place.

 

 

 À ma grande et agréable surprise, les témoignages touchants, drôles, surprenants se sont massivement succédés, si bien qu'en quelques jours des milliers de gens associaient leur parcours au hashtag. Quel engouement inattendu! Voir autant de monde s'emparer de ce slogan pour le faire sien et y associer ses victoires personnelles résonnait en moi en écho aux fameuses paroles du rappeur Kery James: «On n'est pas condamné à l'échec»

 

 

 Une grande majorité des témoignages s'est concentrée sur des histoires d'ascensions sociales. De belles histoires défiant pour la plupart les lois de la sociologie.

 

 

 Toutefois, la répétition des commentaires axés sur l'idée de la réussite sociale a pu donner une impression déformée de mon intention de départ, que j'ai tenu à préciser. Pour écrire ce livre, je suis partie de ma position singulière. Comme je l'ai expliqué pour compléter mon appel sur Twitter, je l'ai fait en ayant totalement conscience des pesanteurs d'ordre systémique qui gangrènent nos sociétés.

 

 

 L'élan porté par le hashtag est une véritable bouffée d'air et d'espoir: je me réjouis de découvrir les témoignages, si nombreux, de celles et ceux qui sont parvenus à faire mentir les prévisions qui leur avaient été assénées.

 

 

 Toutefois j'espère aussi voir fleurir d'autres types de succès. Pour ma part, j'admire la réussite des personnes qui sont parvenues par leur engagement à faire bouger les lignes des sociétés dans lesquelles elles vivaient.

 

 

Les grandes figures de la résistance et du militantisme sont celles qui, à mes yeux, incarnent le mieux le fait de ne pas rester à sa place. 

 

 

 

  

 Mais réussir signifie en premier lieu parvenir à se réaliser, sans que cela ne se déroule nécessairement de manière spectaculaire. Le succès n'a pas besoin de briller de mille feux pour nous satisfaire. Rencontrer son être en refusant les codes dominants pour s'épanouir en fonction de ses propres valeurs, accomplir un exploit sportif, bousculer les conventions et pousser d'autres à les remettre en question, marcher fièrement la tête haute, qui que l'on soit et quelle que soit notre apparence, s'épanouir dans une relation amoureuse réputée impossible... c'est ne pas rester à sa place. Et c'est admirable.

 

  
 


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posté le vendredi 17 mai 2019

le 17 mai 2019 : Conférence « Pierres à croix » Organisé par Rencontres Internationales France-Arménie à l'Espace Garbis Manoukian

 

 

Conférence « Pierres à croix » Organisé par Rencontres Internationales France-Arménie à l'Espace Garbis Manoukian 40 rue d'Arménie à Lyon 3 ème

Église Arménienne St Jacques de Lyon 

 

 

 Cette conférence, inscrite dans le cadre de l'édition 2019 du "Printemps des cimetières" en liaison avec l'association du "Patrimoine Aurhalpin", sera animée par Rouzanna MEZRAKIAN, Docteur en histoire de l'art. 

 

 

 "Les khatchkars arméniens (pierres à croix) comptent parmi les œuvres d'art sacré les plus singulières et les plus mystérieuses par la façon dont ils professent la foi chrétienne, résument son essence et subliment ses symboles.

 

 

Lors de cette conférence, nous reviendrons sur la genèse des khatchkars arméniens, notamment sous l'optique du culte chrétien des lieux saints, sur les étapes clés de leur évolution et sur leurs liens intrinsèques avec les autres formes de l'art sacré médiéval." (Rouzanna Mezrakian). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Rouzanna Amirkhanian Mezrakian

Ecole Pratique des Hautes Etudes, Sciences Historiques et Philologiques, Post-Doc

 

  

 (Khatchkar de l’arménien khatch = croix et kar = pierre)

 Le khatchkar est une stèle de pierre (ici en tuf, pierre volcanique, de la région d’Artik) sur laquelle se détache une grande croix en relief. La croix, comme référence idéologique, symbolique, spatiale, a été fondamental et fondatrice dans l’architecture des pays chrétiens du Caucase.

 

 

  Le khatchkar est une œuvre d’art entre sculpture et architecture, une création spécifique arménienne.

 

 

 Les Arméniens ont créé cette sculpture, spécialement dédiée à l’une des principales manifestations de leur foi : la vénération de la croix.

 

 

 Il convient de se souvenir que le culte de la croix est consciemment perçu, assumé par les Arméniens comme fondateur de leur identité.

 

 

  Déjà à l’époque préhistorique, l’Arménie avait sur ses terres des monuments en pierre dressés. Cette tradition n’a pas disparu avec le christianisme. Dès le 5è siècle, des stèles différentes sont élevées près des églises, présentant des croix et des bas-reliefs d’inspiration biblique. Et le khatchkar est l’aboutissement de cette évolution vers l’art non-figuratif et symbolique.

 

 

 Le khatchkar fait donc partie de la tradition des pierres dressées, du signe vertical. 

 

 

 La pierre, matériau de base, est une garantie de résistance et de longévité. La présence de la croix est la volonté de préservation de l’identité chrétienne et de l’identité culturelle arménienne. C’est une arme de lutte et de survie. Le message que véhicule cette sculpture est une volonté de créer un lien avec Dieu, de manifester symboliquement son attachement au divin, d’apporter l’idée de la protection divine. C’est aussi une prière à caractère mémorial, pour le salut de l’âme, une volonté de perpétuer le souvenir d’un évènement important comme : une victoire, l’érection d’un édifice sacré ou civil, l’exécution de travaux d’intérêt public, la construction, l’agrandissement ou la restauration d’une église. 

 

 

Elle a aussi parfois la fonction de borne, pour délimiter un terrain, une route, marquer une frontière. On les rencontre aux abords des villages, dans les champs, dans les églises, dans les monastères ou les cimetières. Le khatchkar invite chaque croyant à l’introspection et à la quête intime d’un lien avec Dieu.

 Les premiers Khatchkars datés, sont du 9è s. Mais, c’est au 10è s. que la composition classique des khatchkars va se fixer, selon les règles de l’ornementation et la longue évolution technique va porter les artistes à un tel degré de finesse et de richesse de détails que les spécialistes sont amenés à parler de « dentelles de pierre ». Aujourd’hui on recense quelques 50 000 exemplaires sur tout le territoire de la république d’Arménie, sans que l’on puisse trouver 2 pièces identiques (grâce au foisonnement de l’imagination des artistes sculpteurs).


 

 

 Au-delà d’une représentation cultuelle, la croix sur le khatchkar est arbre de vie. L’arbre de Jessé, celui de la connaissance du bien et du mal, le symbole de l’alliance nouvelle et éternelle. La plaque du khatchkar est généralement dressée sur un piédestal sous la forme d’un podium à petite corniche. Parfois, la croix elle-même est sculptée sur une pyramide  qui représente les montagnes d’Arménie, le lieu-même de l’élévation vers le divin. La rosace ou cercle solaire, sans commencement ni fin, symbolise le renouveau et l’éternité. L’arc entourant la croix représente les portes du paradis, le passage vers la vie éternelle. 

 

 

La croix arménienne, par tradition, a le pied plus long que les trois branches. Chacune des 4 parties se divisant en 2, forment 8 parties dans l’ensemble. 

 

 

Cette croix-arbre de vie a les bras légèrement évasés, terminés par des pousses latérales avec des éléments végétaux, des fruits, des fleurs ou des bourgeons. Les pousses végétales, par l’idée de la renaissance, viennent renforcer le symbolique de la victoire de la vie sur la mort, de l’espérance de la vie éternelle.  Le pied est fleuri, les racines ne sont pas figées dans la terre mais remontent vers le ciel chargées de rameaux (puissance vitale et signe de renouveau). 

 

 

 Sur la stèle peuvent aussi être disposés, des grappes de raisins (fruit eucharistique) et des grenades (gage de fertilité), parfois des cônes de pin ou de noix de palme (symbole de l’éternité). La croyance dit que « ceux qui goûtent à ces fruits ne connaissent pas la mort car la vie n’a ni début, ni fin, c’est un état de conscience qui se déploie dans une Réalité qui échappe aux hommes ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
 


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