Rencontre-témoignage exceptionnel de Benjamin Orenstein (Rescapé de la Shoah, auteur du livre « Ces mots pour sépulture » à l'Université Jean Moulin Lyon 3 Manufacture des Tabacs Amphithéâtre F, en présence de
Jacques Comby (Président de l'Université Jean Moulin Lyon 3),
Urielle Abihssira (Présidente de la Section Lyonnaise de l'Union des Étudiants Juifs de France),
et
Sacha Reingewirtz (Président de l'Union des Étudiants Juifs de France)
*
Que ressentez-vous lorsque vous revenez
dans les camps d’Auschwitz et de Birkenau ?
J’ai mis 53 ans avant de revenir sur place, parce que je ne me sentais pas prêt. Aujourd’hui, j’y retourne cinq fois par an et je ressens à chaque fois la même émotion. Je revois les visages de tous ces gens qui ont péri pour la seule faute d’être nés juifs. C’est pour eux que je reviens à Auschwitz. Je ressens à chaque fois la même angoisse de retourner dans le plus grand cimetière juif du monde, mais c’est une épreuve que je dois franchir pour témoigner de l’atrocité des camps nazis.
Quel est votre pire souvenir de la déportation ?
Sans
doute lorsque j’ai appris que mes trois frères étaient morts en
novembre 1943 au camp de Rachow. J’avais été transféré un mois
auparavant à Budzyn pour travailler dans une usine d’aviation. C’est
là que j’ai vraiment pris conscience que je n’avais plus de famille.
Vous êtes l’un des rares rescapés des camps nazis,
qu’est-ce qui vous a permis de vous en sortir ?
Mon
jeune âge. Même si j’ai vu beaucoup de Juifs de mon âge et d’enfants
mourir sous mes yeux, je crois qu’un corps jeune résiste mieux aux
coups et surtout au froid. Je n’avais pas encore 15 ans lorsque j’ai
pris la place de mon père trop âgé pour supporter la déportation au
camp de travail de Ieniszow. Lorsque j’ai été libéré en 1945,
j’avais tout juste 18 ans.
Il faut ensuite réapprendre à vivre, comment avez-vous fait ?
Je
n’avais plus de famille et je ne pesais que 30 kg. Mais en 1946, j’ai
décidé de rejoindre la Palestine pour m’installer pendant cinq ans
dans le seul Etat créé pour nous les Juifs.
Je me suis même engagé dans l’armée israélienne.
Après j’ai été démobilisé et j’ai rejoint un cousin à Lyon.
Soirée de Gala caritatif au profit du Groupe Scolaire Al Kindi 17 rue Sully à Décines-Charpieu en présence de
cheykh Abou Omar (imam de la Mosquée de paris la Défense)
et
Yassine Benzada (Directeur du Lycée Musulman Al Kindi)
Visite de courtoisie de Philippe Couturaud (Inspecteur d'académie, directeur académique des services de l'éducation nationale du Rhône, au siège du Conseil Régional du Culte Musulman Rhône-Alpes 23 rue du Dauphiné à Lyon 3ème, en
présence
d'Abdelkader Laïd Bendidi (Président du Conseil Régional du Culte Musulman Rhône-Alpes)
et de
Benaissa Chana (1er Vice-Président du Conseil Régional du Culte Musulman Rhône-Alpes)
Conférence-débat sur le thème :
« Histoire des relations juifs musulmans des origines à nos jours, Mystique sujet et communauté »
à l'initiative de l'association Raja Tika au TNP Grand Théâtre, place Lazare Goujon à Villeurbanne,
en présence de
Mahjouba Mounaïm, (enseigne la philosophie en lycée à Lyon, Docteur en philosophie médiévale arabe et co-présidente de l’association Raja-Tikva)
et
Makram Abbes (professeur de philosophie politique à l’ENS de Lyon) .
RAJA-TIKVA
(Association loi 1901)
Raja et Tikva signifient espérance en arabe et en hébreu.
RAJA-TIKVA est une association d’amitié arabo-juive en Rhône-Alpes ouverte à toutes et à tous. Elle a vu le jour en 2002 pour faire face aux replis identitaires qui se développent à l’ombre d’une mondialisation vécue comme une menace à l’encontre des solidarités construites sur les bases de fidélités culturelles, nationales, ethnico-linguistiques, spirituelles, territoriales …. Dans ce contexte, les relations entre les Arabes et les Juifs en France et ailleurs ont connu des tensions alimentées par les peurs identitaires comme par le conflit israélo palestinien. Les différends qui les opposent font le jeu de la xénophobie antisémite et islamophobe.
Face à cette situation, des citoyens d’origines diverses ont décidé de créer RAJA-TIKVA pour œuvrer à promouvoir des relations d’amitié entre les Juifs et les Arabes, à favoriser le dialogue et à tisser des liens par-delà les appartenances revendiquées.
Raja-Tikva s’inscrit dans une démarche citoyenne : réflexion et action dans la plupart des domaines du savoir, de la culture et des arts. Nous faisons appel à de nombreuses institutions culturelles de la région, à divers lieux de culte de toutes confessions pour contribuer à la création des conditions de la rencontre et du dialogue.
Nous appelons donc les citoyens soucieux d’un horizon de paix à nous rejoindre afin d’organiser des débats, des manifestations culturelles et des rencontres festives ouvertes au plus grand nombre.
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