Le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Bernard Cazeneuve, a participé jeudi à la pose de la première pierre de l'Institut français de civilisation musulmane
"Nous nous battons pour faire naître un Islam de France, qui, en conformité avec les valeurs de la République (...) permet à des imams formés de développer un Islam de tolérance et de respect", a déclaré M. Cazeneuve devant des élus, des responsables de différents cultes, ainsi que l'ambassadeur d'Arabie saoudite et un représentant de l'ambassade d'Algérie.
"Les musulmans de France et de Lyon ont fait le choix de l'ouverture, de l'intelligence, de la tolérance et du dialogue", s'est félicité M. Cazeneuve."Nous avons besoin de vous ardemment, Musulmans de France, dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il encore dit, soulignant que les musulmans sont parmi "les
premières victimes" dans les pays où il s'exerce mais aussi en France.
Témoignage d’Abdel Malik Richard DUCHAINE
Une réunion informelle a eu lieu ce jour le 23 novembre 2016 de 16h00 a 18h00 à la Maison de de l’Ordre des Avocats, 45 Rue Pierre Sémard à Grenoble, qui avait en cette période particulièrement difficile pour l’essentiel des religions présentes au sein de notre pays.
Le Bâtonnier de l’Ordre, Maître Wilfried Samba-Sambeligue a souhaité recevoir l’ensemble des représentants des communautés religieuses pour aborder les sujets qui dominent notre actualité.
Étaient présents : Maître Wilfried Samba-Sambeligue(Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Grenoble et de sa région), Le Père Patrick Gaso (Recteur de la Basilique du Sacré Cœur de Grenoble), Monsieur Philippe Sautter(Président de l’Eglise de Protestante Unie de Grenoble) et Abdel Malik Richard Duchaine (Délégué au Dialogue Inter-Religieux auprès du Conseil Régional du Culte Musulman Rhône-Alpes).
Thèmes abordés : L’entre-connaissance des divers cultes présents et l’implication des jeunes, plus que souhaitable, en citant l’exemple du Groupe COEXISTER sur Grenoble.
Développer les instances de dialogue entre les différents cultes religieux et les autorités jucicialres, afin de promouvoir la culture du vivre ensemble.
Je cite le verset du Saint Coran : « Allah le Très Haut dit : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. » (Sourate 49 Verset 13).
Après ces différents échanges, le Bâtonnier nous fait visiter les locaux de la Maison de l’Ordre des Avocats (avec sa salle de conférence de 200 places environ).
J’ai tenu à remercier personnellement et chaleureusement son accueil, Maître Wilfried Samba-Sambeligue (Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Grenoble et de sa région) au nom de Monsieur Benaissa CHANA
(Président du Conseil Régional du Culte Musulman Rhône-Alpes)
Maître Wilfried Samba-Sambeligue
(Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Grenoble et de sa région)
Le Père Patrick Gaso
(Recteur de la Basilique du Sacré Cœur de Grenoble)
Monsieur Philippe Sautter
(Président de l’Eglise de Protestante Unie de Grenoble)
Cher Monsieur,
Dans la cadre du cycle de conférence "La réception de l’encyclique Laudato si’ dans la militance écologique", la Chaire Jean Bastaire et l'association Chrétiens et pic de pétrole accueillent Corinne Morel-Darleux, (Conseillère régionale et secrétaire nationale du Parti de Gauche)
Engagée de longue date contre les mécanismes culturels et économiques de destruction des êtres humains comme des écosystèmes,
Corinne Morel-Darleux a ressenti les répliques du « séisme Laudato si’ » dans les milieux écologistes, anticapitalistes et laïques. L’enjeu du climat pose aujourd’hui la question des conditions mêmes de vie humaine sur Terre, il refonde dès lors un intérêt général humain à préserver la biosphère.
Présentation par Fabien Revol
(Titulaire de la chaire Jean Bastaire)
En ce sens, l’encyclique constitue un point d’appui : en faisant le lien entre urgence sociale et environnementale, en pointant la responsabilité morale de la finance internationale, en critiquant le court-termisme des politiques actuelles, le pape François renvoie la conscience chrétienne à son propre examen.
Mais le défi climatique réclame des actes politiques urgents, et l’impératif d’universalisme qu’il pose reste un chemin parsemé d’embûches et de contradictions dans l’univers religieux.
Il faut reconnaître que cette encyclique Laudato Si, nous a interpellé. Cela vient, très certainement, du parcours du pape François. C'est ici et maintenant que le changement doit s'opérer. C'est à chacun de prendre en main le destin de la planète. Tel que c'est indiqué dans l'encyclique Laudato Si.
Nous sommes les premiers à laisser une planète, propre, à ceux qui nous succéderont. C'est cette dignité du présent. Le jour du dépassement global, cette année c'était le 8 août, la planète vit à crédit sur ses ressources.
Montrer en quoi les multinationales sont responsables. Il s'agit d'une écologie assoupie. Le caractère indisocial et environnemental, et l'objectif qui est commun entre industrie et écologie. Nous partageons l'urgence climatique, parce que nous avons un intérêt commun de préserver la planète. Quand nous n'entendons pas le cri l'embryon du corps humain, au même titre que l'eau ne doit pas être commercialisée à des fins capitalistes. C'est une attitude que l'on retrouve chez certains écologistes. Cette démarche systémique, qu'est la recherche du profit, au titre de la production sociale toujours au profit du capitalisme vert.
Maximisation des gains et protection environnementale, sans parler des banques qui s'enrichissent sur cette dimension écologiste. Quand le pape François parle du consumérisme et de l'urgence environnementale, concernant la dimension démocratique avec l'émergence de quelques mouvements. Quelle est la consultation citoyenne sur les questions de protection de la nature, quand on se dit écologiste, quand on entend les discours des climatosceptiques, et l'épuisement des ressources de la planète.
Cette question du rapport de l'écologie et de la protection de la nature, sciences et écologie, ne sont pas neutre. C'est l'approche citoyenne que nous defendons. Le nucléaire pourrait représenter un terrible risque, si c'est laissé entre de mauvaises mains. Le risque du recours des géants financiers, peuvent interpeller sur la propriété de la terre. L'absolu confiscation de la propriété des sols, les fruits sont à tous et la terre n'est à personne.
La dette économique est une arme contre les pays emergeants, alors que la dette écologique des pays industrialisés, c'est pays, subissent en outre, l'émission des gaz à effet de serre. Ces pays sont aussi les pourvoyeurs des richesses naturelles. Les questions démographiques influent, sur les taux de mortalité et des maladies dégénératives. Il faut parler des pays du nord et des pays du sud. Comment les riches détruisent la planète. Comme l'indique l'encyclique, il faut une autorité internationale, le pape François, n'est pas tendre sur ce sujet.
La politique et la morale, la question du comportement individuel, avec l'exemple de l'alimentation, nous n'avons pas la possibilité de consommer de la nourriture biologique. Pointer du doigt ne sert à rien, la bonne intention et la bonne volonté sont indispensables à préserver le bien commun. Les lois ne seront là que pour être contournées. Nous avons des raisons pour rester vigilant, avec l'encyclique du Pape François, les catholiques ne pourront plus dire : "On ne savait pas !".
Discutant Benoît Joseph Pons
(Chaire Jean Bastaire).
Les désaccords au sujet de l'encyclique Laudato Si, si ce n'est qu'une une vision de la foi chrétienne. Tout en respectant l'altérité de chaque partie.
Je ne veux pas remettre en cause, les pauvres qui sont les premiers touchés par les dérèglements climatiques.
Fauter contre la nature, c'est fauter sur l'image de Dieu. Une encyclique papale s'adresse d'abord aux chrétiens, mais aussi aux non-croyants.
Le pape n'a aucune autorité pour cela.
Commentaires